Des remboursements qui concernent près de 15 millions de foyers

Chaque année, l’administration fiscale procède à la régularisation de l’impôt sur le revenu. En 2025, selon les premières estimations relayées par France Info, ce sont plus de 13 millions de foyers fiscaux qui devraient bénéficier d’un remboursement, après régularisation des déclarations de revenus de 2024. Pour beaucoup, ce remboursement constitue un petit coup de pouce bienvenu à l’approche des vacances d’été. 

Le montant moyen remboursé ? 624 euros, d’après les données fournies l’an dernier par Bercy. Mais ce chiffre cache des écarts importants selon la situation personnelle, les crédits d’impôts ou les évolutions de revenus. 

Qui est concerné par ce remboursement ?

Sont concernés tous les contribuables qui ont payé trop d’impôt par rapport à ce qu’ils devaient réellement. Cela peut être dû à une baisse de revenus en cours d’année, à l’application de crédits d’impôts (pour des dépenses de services à la personne, des dons, ou encore des frais de garde d’enfants) ou à une situation familiale particulière (séparation, naissance, etc.). 

Pour celles et ceux qui ont confié la garde de leur enfant à une assistante maternelle ou une garde à domicile, ce remboursement peut intégrer le crédit d’impôt spécifique. D’ailleurs, nous détaillions les conditions pour y avoir droit et les démarches à suivre dans cet article pratique. 

Besoin d'aide à domicile ?

Comment se passe le remboursement ?

Tout se fait automatiquement. Si le montant à restituer est inférieur à 8 000 euros, il est généralement versé directement par virement bancaire, sur le compte renseigné par le contribuable dans son espace personnel sur impots.gouv.fr. Aucun besoin de faire une demande spécifique. 

En revanche, en cas d’erreur ou de changement de coordonnées bancaires, mieux vaut vérifier rapidement son espace personnel. Comme le rappelle la DGFiP, un oubli ou une inexactitude peut retarder (voire empêcher) le versement. 

Des témoignages entre soulagement… et prudence

« C’est un petit bol d’air, surtout avec les vacances. On sait que ça va tomber, alors on attend la date », confie Claire, mère de deux enfants à Toulouse. Elle bénéficie chaque année d’un remboursement lié aux frais de garde de ses enfants. « Grâce au crédit d’impôt pour l’emploi d’une garde à domicile, on récupère une partie des frais, et c’est précieux. » 

Mais d’autres restent plus circonspects. À Paris, Guillaume, freelance dans la communication, explique : « J’ai eu un souci il y a deux ans. Mon RIB n’était pas à jour, et j’ai dû patienter jusqu’à octobre pour avoir mon remboursement. Depuis, je vérifie tout en juin. » 

Des situations qui rappellent que si l’automatisation simplifie la vie, elle ne dispense pas de vigilance. 

Un contexte fiscal sous tension

Cette opération annuelle intervient dans un climat fiscal tendu. Alors que le gouvernement poursuit sa quête d’économies, certaines niches fiscales sont dans le viseur, notamment celles liées aux services à la personne. Pourtant, comme nous l’expliquons régulièrement sur nos articles, ces dispositifs jouent un rôle crucial pour soutenir l’emploi local, faciliter la conciliation vie pro/vie perso, et accompagner les publics fragiles. 

Et si l’on doit payer ? 

Bien sûr, tous les contribuables ne reçoivent pas un remboursement. Certains doivent au contraire régler un solde d’impôt si le prélèvement à la source a été insuffisant. Dans ce cas, un échéancier est proposé automatiquement, notamment si la somme due dépasse 300 euros. Là encore, tout est indiqué dans l’espace personnel sur impots.gouv.fr. 

Les dates à retenir

  • 25 juillet 2025 : premier versement des remboursements par la DGFiP.
  • 1er août 2025 : second versement pour les foyers concernés.
  • Fin août : réception des avis d’impôt sur le revenu. 

Nous recommandons vous recommandons d’anticiper ces dates pour organiser vos budgets. Pour les familles qui emploient une assistante maternelle ou une aide à domicile, ces remboursements peuvent coïncider avec d’autres dépenses estivales (activités, rentrée scolaire, etc.). 

À quoi sert ce remboursement ?

Pour beaucoup, il permet de financer les vacances, de faire face à des dépenses imprévues, ou d’épargner. Mais il est aussi révélateur d’une gestion fiscale de plus en plus personnalisée. L’objectif du prélèvement à la source est de limiter les écarts entre ce que l’on paie et ce que l’on doit. Pourtant, chaque année, des ajustements sont nécessaires. Et ce n’est pas forcément une mauvaise chose. 

Comme le rappelle un expert interrogé par France Info : « Le remboursement d’un trop-perçu est une régularisation, pas un cadeau. Cela signifie juste que vous avez trop payé. L’important est que le système corrige l’écart. » 

Bien déclarer pour bien récupérer

Enfin, ce moment de l’année est aussi l’occasion de rappeler l’importance d’une déclaration bien remplie. Car les crédits d’impôt, comme ceux liés aux services à la personne, ne sont pris en compte que si on les déclare correctement. Sur ce point, nous mettons à disposition des utilisateurs un guide détaillé sur le fonctionnement du CESU et de l’Urssaf  ainsi qu’un annuaire pour trouver des services adaptés. 

⮕ Pour en savoir plus sur les services déclarables en CESU :  notre article complet ici. 

Conclusion : un rendez-vous fiscal à ne pas manquer

Les remboursements des trop-perçus fiscaux sont une étape importante du calendrier budgétaire des ménages français. Pour les utilisateurs de services à la personne, ils incarnent aussi la reconnaissance d’une dépense utile, au service du quotidien, de l’emploi et de la solidarité. À condition, bien sûr, de savoir en bénéficier pleinement. 

Nous invitons donc toutes les familles, particuliers employeurs ou bénéficiaires de services, à vérifier leur déclaration, mettre à jour leurs informations bancaires, et se faire accompagner si nécessaire. 

Et comme toujours, on reste mobilisés pour rendre l’accès à ces informations plus simple et plus clair pour tous.