Les crèches : un secteur déjà fortement ébranlé

Avec son livre "Les Ogres" (éditions Flammarion), le journaliste indépendant Victor Castanet dévoile, après deux ans et demi d'enquête approfondie, les dessous troublants des crèches privées. Ce travail colossal, basé sur 200 témoignages, des lanceurs d'alerte, et des documents explosifs, révèle des pratiques inquiétantes. En 416 pages, Victor Castanet expose des dysfonctionnements graves qui secouent le secteur de la petite enfance, dénonçant un système où la quête de profit prime.

Pourtant, Victor Castanet n’est pas le premier à s'être penché sur le secteur des crèches privées. En 2023, deux livres-enquêtes pointaient déjà du doigt les dérives de certaines crèches privées. “Le Prix du berceau : ce que la privatisation des crèches fait aux enfants” (éditions Seuil) de Daphné Gastaldi & Mathieu Périsse, et “Babyzness - Crèches privées : l'enquête inédite” (éditions Robert Laffont) de Bérangère Lepetit et Elsa Marnette. 

Mais aussi, la même année, un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) publié en avril et commandé par Jean-Christophe Combe, l’ex ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées, en juillet 2022, suite au décès d’une petite fille de âgée de 11 mois dans la micro-crèche “Danton Rêve” de la chaîne People & Baby de Lyon (celle-ci avait été forcée d’ingérer de la soude caustique, avant d’en être aspergée par une professionnelle dépassée par ses pleurs), s’est révélé préoccupant. Il a fait notamment état de qualités d’accueil hétérogène, parfois dégradées, pouvant entraîner des carences.

Un aspect positif ressort toutefois de ce rapport inquiétant : l'IGAS reconnaît que “ces insuffisances ne diminuent en rien la qualité de nombreux projets et l’engagement fort de nombreux professionnels”. La formation des professionnels, leurs connaissances sur les jeunes enfants et leur prise en compte dans les projets éducatifs ont évolué de manière positive ces dernières décennies. Aujourd’hui, la singularité de l’enfant ainsi que ses besoins sont mis au premier plan. Toutefois, le ces éléments connaissent de grandes inégalités d’un établissement à l’autre, en fonction de : la qualité du bâti et de l’aménagement intérieur ; les taux effectifs d’encadrement ; la formation des professionnels ; la capacité à répondre aux besoins des enfants. Le rapport souligne que les dégradations des conditions de travail liées à ces données peuvent entraîner un épuisement des professionnels, ainsi que des insuffisances dans la prise en charge des enfants, leur sécurisation affective et leur éveil.

Par ailleurs, le manque de professionnels dans les crèches aggrave le contexte actuel, de même que les faibles rémunérations et la frustration de ne pas pouvoir offrir aux enfants le temps et l’attention dont ils ont besoin au quotidien. En effet, les professionnels doivent s’occuper de plusieurs enfants en même temps, avec des besoins individuels (1 professionnel pour 5 bébés qui ne marchent pas, 1 pour 8 enfants qui marchent ou 1 pour 6 enfants d’âges mélangés).

Afin de favoriser la qualité d’accueil des enfants, le rapport IGAS sur les crèches propose 7 axes stratégiques : Faire du développement et de la sécurité affective de l’enfant un objectif prioritaire de la politique d’accueil du jeune enfant ; Inscrire dans les objectifs de la branche famille une trajectoire vers des standards de qualité, distinct des standards de sécurité ; Œuvrer à une montée en qualification globale des professionnels, en lien avec le secteur de la recherche ; Faire de la qualité le point central du financement ; Renforcer et rénover le contrôle et l’évaluation ; Structurer le pilotage du secteur au niveau local et national ; Penser la question de la maltraitance dans les établissements et renforcer la prévention des risques.

Ce rapport va au-delà des difficultés pointées puisqu'il propose 39 recommandations, allant de la connaissance du développement de l’enfant au regard de la science, à l’amélioration du bâti, de l’aménagement intérieur et extérieur. Les ressources humaines et la formation professionnelle font également partie de ces recommandations.

Toujours en 2023, une commission d’enquête sur le modèle économique des crèches et la qualité d’accueil des jeunes enfants a été mise en place. Ses conclusions recommandaient une refonte complète du système, qu’elles jugeaient à bout de souffle. Cependant, la commission n’a pas clairement établi que les défaillances étaient liées à l’ouverture du marché aux acteurs privés, ce qui a provoqué l’insatisfaction du Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance (SNPPE), qui considère ce facteur comme un point central des problèmes rencontrés.


Les points forts du livre-enquête

Aurore Bergé, une ministre mise en cause

Dans "Les Ogres", Victor Castanet accuse. Il affirme, preuves à l’appui, qu'une alliance aurait été nouée entre les acteurs de la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) et Aurore Bergé, l'ancienne ministre des Solidarités et des Familles. "Un accord gagnant-gagnant à la sauce macroniste. Les géants du secteur se gardent de taper sur le gouvernement et de mettre en cause la politique petite enfance suivie ces dernières années, en échange de quoi le gouvernement saura faire preuve de mansuétude." écrit le journaliste dans son ouvrage.

Elsa Hervy, déléguée générale de la FFEC, était décrite comme "une redoutable lobbyiste, crainte par l'administration” et par l'ancien ministre Jean-Christophe Combe (le prédécesseur d’Aurore Bergé). Cependant, Aurore Bergé la considère comme une "copine", écrivant dans un mail à ses collaborateurs qu'elle serait "très aidante" avec elle. Interrogée à ce sujet par Victor Castanet, la ministre a réfuté l'existence de ces échanges.

Le journaliste a obtenu une note rédigée par la FFEC à destination de la ministre, lui suggérant des éléments de langage à utiliser face aux journalistes. Cette note aurait été transmise le 1er septembre, et six jours plus tard, Aurore Bergé, invitée sur BFMTV, aurait repris presque mot pour mot ces suggestions. "Lorsque les relations entre un ministère et un lobby deviennent à ce point étroites, lorsque les intérêts politiques et privés sont à ce point imbriqués, il peut être difficile de distinguer qui parle et au nom de qui", écrit Victor Castanet.

Des cas de maltraitance signalée dans les crèches People & Baby

Dans “Les Ogres”, Victor Castanet expose comment la quête effrénée de profits dans le secteur des crèches privées détériore la qualité de la prise en charge des enfants. Il décrit un modèle économique où la rentabilité est souvent privilégiée au détriment de la qualité des soins, avec des ratios d'encadrement trop bas et du personnel souvent insuffisamment formé. Le livre souligne que, dans certains cas, la pression financière a conduit à des conditions de travail inacceptables pour les employés, ce qui a des répercussions directes sur les enfants.

Les micro-crèches, qui se multiplient en France, sont particulièrement visées. Ces établissements, gérés par des entreprises privées, offrent parfois une qualité de service très variable, avec des effectifs parfois insuffisants pour gérer un grand nombre d'enfants. L’un des points les plus alarmants de l’enquête porte sur des cas documentés de maltraitance et de négligence (coups, griffures, blessures, couches non changées…). "Les Ogres" mentionne plusieurs incidents où des enfants ont été laissés sans surveillance pendant de longues périodes, ou encore des situations où des conditions d’hygiène inappropriées ont été constatées. Victor Castanet donne la parole à des employés qui décrivent la fatigue et le stress liés à des horaires surchargés et à un manque de ressources, ce qui rend impossible une prise en charge correcte des enfants. Des cas de violence verbale et psychologique sont également rapportés, avec des enfants soumis à des mesures disciplinaires inadaptées ou humiliantes.

Ainsi, Victor Castanet rapporte plusieurs cas de maltraitance dans les crèches du groupe People & Baby. Ce groupe est particulièrement ciblé en raison du grand nombre de témoignages alarmants reçus par le journaliste et parce qu'il cumule le plus de procès dans ce secteur. Victor Castanet souligne que People & Baby incarne les dérives d’un système privatisé et financiarisé à outrance. "People & Baby, c’est le grand méchant loup, l’effrayant monstre des contes pour enfants. Pour autant, il serait erroné de le qualifier de mouton noir.”, explique l’auteur. "Car ce groupe, c’est surtout à la fois le symbole et le symptôme d’un système à la dérive, l’exemple le plus caricatural des ravages que peuvent provoquer la privatisation et la financiarisation à outrance d’un secteur, en l’occurrence celui de la petite enfance." poursuit-il. 

Qui est Christophe Durieux : l'entrepreneur à la tête du groupe People & Baby ? 

Dans le livre "Les Ogres", Christophe Durieux, fondateur du groupe de crèches People & Baby, est décrit par Victor Castanet comme le "Bernard Tapie des crèches". Ce surnom illustre son approche entrepreneuriale ambitieuse et controversée dans un secteur en plein essor. Victor Castanet le présente comme un homme d’affaires déterminé à maximiser les profits, souvent au détriment de la qualité de l'accueil des enfants.

Victor Castanet dévoile dans son livre comment le fondateur du groupe (qui pèserait 1 milliard d’euros) a pu jouer sur certains mécanismes pour toucher de l'argent public. La maxime “La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf", paraît avoir été écrite pour le groupe privé, plus exactement son fondateur. Son histoire n'est-elle pas celle d'une fuite en avant permanente, celle d'un homme prêt à tout pour permettre à sa société de grossir, au point de la mettre en péril ?” écrit l’auteur.

Le Point révèle en détail la manière dont Victor Castanet a enquêté sur les mécanismes financiers du couple Christophe Durieux et Odile Broglin, dirigeants du groupe People & Baby. "Même quand le groupe People & Baby affiche un déficit, le couple dirigeant s’enrichit en acquérant des biens immobiliers via des Sociétés Civiles Immobilières (SCI), qu'ils louent ensuite à leur propre groupe (...) Les loyers ne sont pas, a priori, établis en fonction du marché locatif mais d’après le montant de leurs échéances de crédit.” précise le journaliste. Mais, tant que les loyers ne sont pas surévalués, cette pratique reste légale.

Lors d'une rencontre avec Christophe Durieux, celui-ci a admis que le montant des loyers pouvait être déterminé selon des critères autres que la valeur du marché. L'homme d'affaires affirme qu'il fait tout pour que les loyers demandés au groupe soient les plus bas possible. Il déclare : “Et si on peut baisser les loyers, on est contents. Si on trouve un loyer qui est moins cher que d’acheter, on va vers la location. En gros, on n’est pas une boîte immobilière. On s’en fout d’acter. Ce n’est pas notre truc. Nous, ce qu’on veut, c’est de la marge pour People & Baby.” Victor Castanet ajoute : “Le hic, c’est que de la marge, People & Baby n’en a jamais. Et que, dans le même temps, le patrimoine immobilier du couple fondateur grossit chaque année.”

Un modèle économique low-cost nourri par l'Etat ? 

Dans “Les Ogres”, Victor Castanet souligne “un système fondé sur le low-cost” qui s'est développé avec la complicité tacite de l'État, notamment grâce aux subventions et contrats publics. En s'appuyant sur les aides publiques, ces entreprises, telles que People & Baby, ont prospéré sans réel contrôle.

L’article du Point rappelle que le système des crèches privées a prospéré grâce aux collectivités locales et à l'Etat. Pour comprendre cette évolution (indique l'article), il faut revenir à 2004 et à la politique "volontariste” de Christian Jacob, qui était alors ministre de la Famille. En réponse à la pénurie de berceaux, des subventions ont été mises en place pour financer les acteurs de la petite enfance, ainsi qu'une déduction fiscale pour les entreprises qui souhaitaient offrir des places à leurs employés.bDe plus, le principe de la Délégation de Service Public (DSP) a été instauré, ce qui a permis à une collectivité de confier la gestion d'une crèche municipale, qu'elle soit déjà existante ou en projet, à un groupe privé, ce qui présente certains avantages. Tout d'abord, les délais d'ouverture pouvaient être de six mois, alors qu'ils s'élèvent à 3 à 5 ans pour l’ouverture d'une nouvelle structure publique. Par ailleurs, selon les calculs de l'auteur, le coût annuel d'un berceau serait de 7 000€, contre 10 000€ pour une gestion directe.

Ce système de délégation de service public a permis au groupe Babilou de nouer plusieurs partenariats public / privé et de se développer, tandis que d'autres concurrents comme : La Maison Bleue, Les Petits Chaperons Rouges ou People & Baby ont misé sur les crèches d'entreprise. A partir de 2008, ces derniers ont commencé à suivre l'exemple de Babilou, ce qui a entraîné une baisse des tarifs.

La guerre des prix aurait pu signifier une réduction des marges pour le secteur privé, ce qui aurait permis ainsi aux communes d'économiser de l'argent public. Cependant, ce serait occulter une réalité importante. Victor Castanet explique : “En dessous d'un certain prix, il n'existe que deux options : soit le gestionnaire voit sa rentabilité diminuer au risque de mettre en péril son avenir ; soit il baisse la qualité de ses prestations : c'est ce qu'on appelle le low cost.” C'est cette dernière option qui a été choisie. La réduction du nombre de professionnels dans de nombreuses crèches, due à des contraintes budgétaires, a conduit à une dégradation des conditions de travail et de la qualité d'accueil des bébés. En revanche, Babilou, selon l'auteur, a “refusé de s’inscrire dans cette dynamique du low cost” et a ainsi abandonné 90% des quarante DSP (Délégation de Service Public) obtenues auparavant. Les fondateurs du groupe ont également exprimé leurs réserves sur les pratiques de leurs concurrents, se distanciant de cette quête à l'économie.


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La réaction de la FESP 

Le lendemain de la parution du livre "Les Ogres”, la Fédération des Entreprises de Services à la Personne (FESP), première Fédération représentative du secteur qui représente 1 250 entreprises de crèches et de micro-crèches, dont la majorité sont des micro-crèches, a publié un communiqué de presse qui réaffirme son engagement envers la qualité d'accueil et rappelle ses priorités tout en concédant que des améliorations restent à faire.

Le communiqué indique : "Après avoir pris connaissance de l’ouvrage, la FESP tient en premier lieu à réaffirmer tout son soutien aux parents et enfants, ainsi qu’aux centaines de milliers de professionnels et aux gestionnaires de crèches / micro-crèches publiques, associatives ou entrepreneuriales qui œuvrent au quotidien pour permettre aux familles de pouvoir disposer d’une solution d’accueil pour leurs enfants qui ont pu être heurtés par les faits visés dans l’ouvrage.

La FESP, par la voix de son Président Brice Alzon, affirme que les faits et les révélations qui sont rapportés dans ce livre sont inacceptables et condamne vivement ces pratiques. La Fédération s’est immédiatement rapprochée de la nouvelle direction de l’un de ses adhérents visé par l’ouvrage, qui a également condamné les pratiques présumées et a annoncé avoir initié des audits internes et déployé des mesures dans tous ses établissements pour s’assurer de l’absence de pratiques qui ne garantiraient pas la qualité d’accueil des enfants. Pour Brice Alzon, Président de la FESP, "Les dérives graves constatées doivent être fermement condamnées sans délai."

La Fédération rappelle également, comme cela a été souligné dans le récent rapport de l’IGAS de 2023 et le Rapport de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale de 2024 sur le modèle économique des crèches, que les pratiques dénoncées ne sont pas inhérentes à la nature juridique des crèches et qu’elles sont le fait "de défaillances systémiques" qui concernent malheureusement tout le secteur public et privé sans distinctions.

Comme indiqué dans les rapports cités ci-dessus et dans l’ouvrage de Victor Castanet, les modèles de financement actuels des crèches sont trop éloignés des besoins réels des structures, quelles que soient leurs tailles et nature juridique, pour assurer une pleine qualité d’accueil au sein des établissements et une attractivité des métiers, malgré l’engagement sans faille des professionnels et gestionnaires, et sont à l’origine des dysfonctionnements et actes de maltraitances.

La Fédération est depuis toujours pleinement engagée en faveur de la structuration et de la professionnalisation du secteur. Les actions de la Fédération sont le fruit du travail de ses adhérents au sein notamment de ses commissions métiers. Elle porte auprès des pouvoirs publics depuis plusieurs années des mesures fortes en faveur d’une exigence de qualité au service des enfants et des familles, par exemple la définition de règles nationales sur les taux d’encadrements, l’arrêt d’un cadre bâtimentaire, les exigences de diplômes et de qualification des professionnels, la systématisation et la multiplication des contrôles terrain de tous les acteurs par les PMI et les CAF sur les pratiques ainsi que sur la transparence financière de structures, etc.. Elle promeut également depuis toujours, pour aller au-delà des exigences et du cadre légal, la certification et la labellisation auprès de ses adhérents.

La FESP, avec l’ensemble de ses adhérents, a à cœur de pouvoir répondre aux besoins des familles, des collectivités et des administrations en mettant en place des services intégrant en priorité la qualité de l’accueil des enfants et la valorisation des conditions de travail des professionnels.

Néanmoins, il est majeur de retravailler l’ensemble de la politique de financement d’accueil du jeune enfant avec toutes les parties prenantes afin de proposer un système qui réponde à leurs besoins et à leurs enjeux et qui permettent de pallier le déficit d’attractivité dans le secteur qui compte à date plus de 10 000 professionnels manquants."

Enfin, la fédération conclut son communiqué de presse ainsi : "la FESP continuera d’être pleinement mobilisée pour la défense de ses activités, en s’appuyant sur une exigence totale de qualité et portera les travaux et les actions menés collectivement par ses adhérents au sein de ses commissions métiers, auprès des pouvoirs publics, ayant déjà permis de faire évoluer significativement le secteur."


Et maintenant, vers une prise de conscience ?

L’enquête de Victor Castanet dans "Les Ogres” met en exergue un problème systémique dans la gestion des crèches privées en France. Ce livre est un appel urgent à réformer un secteur où les plus vulnérables, les jeunes enfants, sont exposés à des risques inacceptables. En exposant ces dérives, Victor Castanet espère sans aucun doute déclencher une prise de conscience générale et pousser à prendre des mesures correctives qui placeront le bien-être des enfants au cœur du système, plutôt que les intérêts financiers. 

Dans une société où la garde d'enfants est un pilier essentiel du quotidien des parents actifs, "Les Ogres" jette une lumière crue sur une triste réalité. La question qui se pose maintenant est de savoir comment les autorités ainsi que le secteur de la petite enfance vont réagir et quelles mesures seront prises pour éviter que ces abus ne se reproduisent. Place donc à l'action ! 

D’ailleurs, dans le même temps, le procès d’une directrice et d’une infirmière de la crèche du groupe People & Baby à Villeneuve-d’Ascq (Nord), a débuté lundi 23 septembre à Lille. Six et douze mois de prison avec sursis sont requis contre les deux anciennes salariées pour violence sur neuf enfants dont les âges vont de quatre mois à trois ans. Les faits se seraient déroulés entre septembre 2019 et mai 2021.

Retrouvez notre guide consacré aux solutions pour faire garder ses enfants.