Quelles sont les principales missions de l’auxiliaire de vie sociale ? 

On recense  en France pas moins de 177 000 auxiliaires de vie sociale. Avec le vieillissement de la population, l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de personnes âgées isolées et en perte d’autonomie, ce métier est en plein essor. D’année en année, les besoins en recrutement ne cessent d’augmenter et de nombreuses places en CDI sont à pourvoir. 

L’auxiliaire de vie sociale intervient directement au domicile des personnes pour les aider et les soutenir dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. Ceux-ci peuvent varier en fonction de l’état de santé du patient. 

L’auxiliaire de vie sociale n’effectue aucun soins médicaux. Ces tâches, qui requièrent des compétences médicales spécifiques, ne font pas partie de ses attributions. Toutefois il ou elle peut mettre en place avec l’équipe médicale ainsi que la famille du patient, un projet de vie visant à améliorer l’état de santé de la personne prise en charge, la soulager afin de diminuer sa perte d’autonomie. 

Quelles sont les tâches les plus courantes de l'auxiliaire de vie ?

  • Assurer le lever et le coucher 
  • Aider à la toilette et à l’habillage
  • Aider à l’appareillage et au dépareillage
  • Prodiguer des soins d'hygiène (aucun soins infirmiers)
  • S’occuper du linge (laver, repasser puis ranger)
  • Préparer et faire prendre les repas 
  • Réaliser des travaux ménagers
  • S’occuper des démarches administratives
  • Faire les courses 
  • Proposer et pratiquer des activités ludiques (jeux, promenade, visite de musée…)
  • Etre à l’écoute tout en étant un soutien psychologique
  • Développer la vie sociale et / ou reconstituer la sphère familiale en programmant des sorties entre amis, voisins ou en famille
  • Rendre compte des situations d’urgence auprès d’une équipe pluridisciplinaire

Compétences

Quelles sont les compétences et qualités requises pour être auxiliaire de vie sociale ? 

Béquille morale et physique, l’auxiliaire de vie sociale se pare de nombreuses qualités. Il ou elle doit faire preuve de discrétion, d’autonomie et d'initiative mais aussi, apprécier les contacts humains ainsi que les échanges. L’amabilité, le respect d'autrui, la communication, la bienveillance et la patience sont des qualités indispensables pour exercer ce métier. La polyvalence est fortement recommandée. En effet, il faut savoir jongler entre les postes d’aide-ménagère, de cuisinier, de bricoleur, de chauffeur ou encore de dame de compagnie.

L’auxiliaire de vie sociale doit également avoir l'œil sur tout ! Il ou elle doit se montrer vigilant(e) et être en capacité d’alerter l’équipe médicale en cas de dégradation ou d’altération de l’état de santé de son patient. 

Il faut faire preuve d’une grande disponibilité. L’auxiliaire de vie sociale est souvent amené(e) à travailler les week-end ainsi que les jours fériés. Être en très bonne condition physique est un avantage non-négligeable (en particulier pour lever les personnes et les porter). 

Il est nécessaire d’avoir un mental à toute épreuve. L’auxiliaire de vie sociale aide, au quotidien, des femmes et des hommes en situation difficile (physiquement, psychologiquement et / ou financièrement). Il faut être fort(e) mentalement pour affronter ces situations et garder le sourire.  

Diplômes & formations

Les diplômes et formations nécessaires pour exercer le métier d’auxiliaire de vie sociale

De nos jours, il est possible de devenir auxiliaire de vie sociale sans aucune formation. Seulement, ce travail se professionnalise de plus en plus, les pathologies des patients devenant de plus en plus spécifiques voire complexes. Ainsi, il est fortement recommandé de suivre une formation. 

Plusieurs cursus sont proposés : 

Le DEAES (Diplôme d'Etat d'Accompagnant Éducatif et Social) de niveau CAP, est  le premier niveau de qualification des métiers de l’aide à domicile. Ce diplôme, en alternance (sur une durée de 9 à 36 mois), remplace depuis 2016, le DEAVS (le Diplôme d'Etat d'Auxiliaire de Vie Sociale) et le DEAMP (Diplôme d'Etat d'Aide Médico-Psycologique). Le DEAES propose 3 spécialités : l’accompagnement de la vie à domicile, l’accompagnement de la vie en structure collective et, l’accompagnement à l'éducation inclusive à la vie ordinaire.

 

  • Bac Pro Services aux personnes et aux territoires
  • Bac Pro Accompagnement, soins et services à la personne
  • Le Titre Professionnel Assistant de vie dépendance
  • Le Certificat Professionnel Agent d’accompagnement auprès d’adultes dépendants 

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Les avantages et inconvénients

Les avantages  

  • C’est un secteur en plein développement qui ne connaît pas le chômage
  • Emploi ouvert à toutes et à tous
  • Beaucoup d'interactions et contacts humains nombreux

Les inconvénients 

  • Être très mobile : un(e) auxiliaire de vie peut visiter plusieurs patients en une journée
  • Salaire peu attractif
  • Être au service de sa patientèle et lui apporter un accompagnement constant dans les actes de la vie quotidienne
  • Faire face à la précarité des patients  
  • Les conditions de travail difficiles
  • Les horaires décalés et irréguliers (travailler très tôt le matin jusqu’à très tard le soir) 

Salaire

De 8.76 € à 14 € net de l'heure

Le salaire de l’auxiliaire de vie sociale

En règle générale, le salaire d’un(e) auxiliaire de vie sociale tourne autour du SMIC. Pour celles et ceux qui travaillent à temps partiel, la rémunération s’effectue à l’heure, selon le SMIC horaire (10.57 € brut). 

Le salaire peut évoluer vers la hausse en fonction de plusieurs facteurs : le secteur d'activité, l’ancienneté, les primes, les indemnités, les horaires (de jour, de nuit), les jours fériés travaillés, les heures supplémentaires ou le type de contrat. 

En début de carrière, dans le secteur privé, le salaire d’un(e) auxiliaire de vie sociale est de 1500 € bruts par mois. En fin de carrière, il peut atteindre les 2000 € bruts mensuels. Une auxiliaire de vie sociale libérale peut facturer davantage, entre 18 à 25 € de l’heure. 

Dans le secteur public, le salaire d’un(e) auxiliaire de vie sociale dépend de son grade et de son échelon. En moyenne, la rémunération varie de l’ordre de 1 678,95 € à 2 183 € bruts par mois. 

Quelles sont les évolutions de carrière pour un(e) auxiliaire de vie sociale ? 

Les évolutions de carrière sont nombreuses. 

Après quelques années d’expérience professionnelle, l’auxiliaire de vie sociale peut se tourner vers des postes d’encadrement en tant que : Responsable de secteur ou d’agence, Assistant(e) de coordination ou encore Coordinateur(trice) encadrement.

Après une formation adéquate, les métiers du soin (aide-soignant(e), Aide Médico Psychologique - AMP) et de l’accompagnement (Assistant(e) de Vie aux Familles - ADVF, Accompagnement des Élèves en Situation de Handicap - AESH…) constituent une belle opportunité professionnelle.  A noter, les auxiliaires de vie sociale possédant le DEAES, bénéficient d’un allègement de ce type de formations. Ils sont, en effet, dispensés de certains modules. 

Les secteurs d’intervention de l’auxiliaire de vie sociale

L’auxiliaire de vie sociale travaille aussi bien pour le secteur public que privé. 

Au sein des organismes publics : 

  • Hôpitaux
  • CCAS (Centre Communal d’Actions Sociales)
  • EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes)
  • Maison de retraite
  • Association

L’auxiliaire de vie sociale intervient directement au domicile des particuliers en perte d’autonomie.