Aides à domicile, les temps modestes
François Chilowicz filme dans un documentaire intitulé " Aides à domicile, les temps modestes" le quotidien de trois auxiliaires de vie en Moselle.
On y voit le quotidien de ces salariés, essentiellement des femmes, travaillant à temps partiel, avec de nombreux déplacements en voiture. Le documentaire suit le quotidien de 3 femmes :
- Marina, qui fait certains jours 150 kilomètres en voiture,
- Sophie, grande gueule tendre, "ancienne" du métier,
- Taandhuma, qui accumule les heures pour nourrir sa fille
Ce reportage montre l'importance des visites des aides à domicile chez les bénéficiaires.
Voici le reportage :
Des revendications salariales
Ce documentaire filmé entre 2019 et 2021 montre que la principale revendication des aides à domicile est le salaire. Interrogées par le documentariste François Chilowicz, les intervenantes parlent de vies à crédit, alignent des chiffres douloureusement bas, tandis que, derrière la vitre de leur voiture, les revendications restées lettres mortes des gilets jaunes colorent des ronds-points désormais vides.
Une des intervenantes, ayant une tendinite déclare gagner 1000 € net. En retranchant 230 € de leasing pour sa voiture et 300 € pour la nounou, il lui reste 500 à 600 € pour vivre.
Il ressort du reportage l'importance de ces personnes dans le quotidien des bénéficiaires avec une femme de 90 ans qui déclare que son aide à domicile est sa "copine" qui vient chez elle depuis 9 ans.
Les 3 intervenantes aiment beaucoup leur métier et ont besoin d’être utile.
Les intervenantes aimerait évoluer mais l'une d'elle indique que dans la structure où elle travaille les collègues qui ont bénéficié d'une VAE sont toutes parties travailler ailleurs...
Ce qui a changé avec le Covid pour les aides à domicile
Avec Covid, du jour au lendemain les intervenantes sont passé du statut de femme de ménage à celui de professionnel de santé.
Une des intervenantes déclare que quand on demande à son fils ce qu'elle fait il dit : " Maman elle aide les gens ".
Mais avec la situation actuelle elles indique que "Tout augmente sauf les salaires".
Elle regrette aussi que certaines personnes qui ne travaillent pas gagne presque autant qu'elle avec leurs aides....
Il devient de plus en plus urgent de revaloriser les métiers du lien. C'est une de nos valeurs : METTRE L’HUMAIN AU COEUR DE NOS ACTIONS