On n’arrête pas un dispositif qui marche, d’autant plus qu’il s’agit de l’emploi des jeunes, un enjeu particulièrement important pour la société.

À peine en fonction, le nouveau ministre du Travail, du plein-emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, a annoncé, le 24 mai, un nouveau prolongement de l’aide à l’apprentissage. Alors qu’elle devait s’arrêter à la fin du mois de juin, elle est poursuivie, pour l’instant, jusqu’à la fin de l’année 2022. Des textes réglementaires viendront préciser, dans les prochaines semaines, les modalités de cette nouvelle prolongation.

Longtemps à la traîne en France, l’apprentissage connaît un fort développement depuis la mise en place des nouvelles aides, en juillet 2020.

Dès le début, 2019 et 2020, la hausse avait été de 42 %. L’année suivante, en 2021, 718 000 contrats ont été signés, soit une augmentation de 37 % par rapport à 2020.

On s’approche donc progressivement du million de contrats signés, objectif fixé par le gouvernement.

Apprentissage : possible à tous les niveaux d'études 

Les jeunes de tous les niveaux scolaires peuvent faire un apprentissage en préparant un diplôme ou une qualification allant d’un niveau CAP à un niveau Bac +5, et plus.

Ainsi, selon Pôle emploi, en 2021, 19 % des alternants ont préparé à des diplômes de niveau Bac +3, et 21 % des alternants à des diplômes de niveau Bac +5 et plus.

 

Tous les secteurs concernés par l’apprentissage

Tous les secteurs sont concernés par l'apprentissage, contrairement à ce que l'on peut penser. 

Le secteur des services à la personne, qui recrute activement, se prête également à la formation en alternance. La quasi-totalité des métiers des établissements de soins, sociaux et médico-sociaux (comme infirmier, aide-soignant, auxiliaire de vie sociale ou AVS) peuvent s’apprendre dans ce cadre, que ce soit dans le privé, dans le secteur associatif, ou dans la fonction publique.

Selon la Fédération du Service aux Particuliers (FESP), plus de 8000 contrats d'alternance ont été signés l'année dernière dans la branche des entrepriss de services à la personne dans des domaines tels que l'aide à domicile des personnes en situation de dépendance, de handicap, ou encore du secteur de la petite enfance.

Le gouvernement a annoncé récemment que 10 000 contrats d'apprentissage seraient ouverts en 2022 dans les formations sanitaires, paramédiacales et médioco-sociales. 

 Voir aussi l’article d’Aladom du 21 septembre 2020 : Métiers de l'aide à la personne : et si l'alternance était enfin la solution pour recruter ?

Les personnes de moins de 30 ans qui souhaitent se professionnaliser lors de leurs études peuvent par exemple suivre la formation d’aide-soignante en alternance.

« En s’inscrivant dans un centre de formation d’apprentis (CFA) et en signant un contrat d’apprentissage, l’étudiante aide-soignante est rémunérée et partage son temps entre la formation d’aide-soignante théorique à l’école, et l’enseignement pratique en établissement de santé. » détaille la page de l’Opco-santé sur l’aide-soignante en alternance

Aladom.fr, le site référent de la recherche d’emploi dans le secteur des services à la personne, propose chaque jour des nouvelles annonces d’emploi en alternance.

Apprentis : quels avantages

Les jeunes ont 6 mois après le début de leur formation pour signer un contrat d’apprentissage avec une entreprise.

Les apprentis ont le droit ensuite :

- aux congés payés,

- aux RTT,

- à la sécurité sociale et à la mutuelle,

- aux frais de transport,

- aux allocations chômage

- à la retraite.

Apprentissage : quelles primes pour les employeurs

La prime aux employeurs qui prennent un apprenti est de 5 000 euros pour un mineur, et de 8 000 euros pour un majeur jusqu’à 29 ans pour la première année de chaque contrat d’apprentissage préparant à un diplôme jusqu’au master (bac +5 – niveau 7 du Répertoire national de la certification professionnelle, ou RNCP)

L’aide est versée aux entreprises de moins de 250 salariés, sans condition.

Les entreprises de 250 salariés et plus doivent s’engager à atteindre un seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans leur effectif.

La différence entre apprentissage et professionnalisation

 Il ne faut pas confondre apprentissage et professionnalisation.

Les deux contrats alternent formation théorique dans un établissement d'enseignement et formation pratique en entreprise, mais le contrat d'apprentissage relève de la formation initiale alors que le contrat de professionnalisation relève de la formation continue.

Pour aller plus loin : 

Voirle portail de l'alternance du ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion

Pour présenter l'alternance, l'Opco-santé a mis en ligne, le mois dernier, deux webinars :

L’alternance dans les métiers du soin : aide-soignant et infirmier

L’alternance dans les métiers du social : éducateur-spécialisé et accompagnant éducatif et social

Voir la page du site officiel " #1 jeune 1 solution" consacrée à l'alternance