Ces annonces, relayées notamment par le site officiel du ministère, Presse Agence et plusieurs médias économiques, s’inscrivent dans la continuité des grandes priorités nationales : lutte contre les violences, égalité professionnelle, parentalité et accès aux droits.

Des mesures pour mieux protéger les femmes contre les violences

La lutte contre les violences faites aux femmes reste un pilier de l’action gouvernementale. Le nouveau plan prévoit un renforcement des dispositifs existants : 

  • davantage de référents spécialisés dans les commissariats et gendarmeries,
  • amélioration du suivi des victimes grâce à une coordination accrue entre services sociaux, justice et police,
  • déploiement élargi du téléphone grave danger (TGD) et du bracelet anti-rapprochement.

Selon le ministère, ces outils ont déjà permis de sauver des vies et doivent désormais être accessibles à toutes les femmes en situation de danger, quelle que soit leur région.

Le communiqué insiste également sur la nécessité d’une meilleure formation des professionnels concernés afin d’assurer une prise en charge homogène et adaptée.

Retraites : corriger les inégalités structurelles

Les pensions de retraite des femmes sont encore inférieures à celles des hommes. Le gouvernement annonce plusieurs mesures pour réduire ces écarts :

  • meilleure prise en compte des interruptions de carrière liées à la maternité,
  • augmentation des droits familiaux,
  • consolidation du dispositif de minimum contributif.

Selon TPE Actu, ces ajustements visent à reconnaître la réalité des parcours professionnels féminins, encore marqués par des temps partiels subis et des inégalités salariales persistantes.

Nous avions également rappelé, dans notre article consacré à l’âge de départ à la retraite en France, que les carrières hachées et les temps partiels subis pèsent particulièrement sur les femmes et expliquent une partie des inégalités actuelles.

Ces mesures, bien que techniques, devraient permettre une amélioration progressive du niveau de vie des retraitées, en particulier pour celles vivant seules.

Vers un congé parental plus égalitaire

Le gouvernement souhaite aussi rééquilibrer le congé parental, souvent assumé par les femmes au détriment de leur carrière. Plusieurs pistes sont évoquées :

  • encouragement du congé parental partagé,
  • incitations financières pour les pères,
  • accompagnement renforcé pour le retour à l’emploi.

L’objectif affiché : permettre aux deux parents de s’investir pleinement dans les premiers mois de la vie de l’enfant, sans que cela pèse essentiellement sur les femmes.

Nous l’expliquions d’ailleurs dans un précédent article : le congé parental, longtemps déséquilibré au détriment des femmes, fait partie des leviers essentiels pour réduire les inégalités professionnelles et favoriser un partage plus équitable des responsabilités parentales.

Accès aux droits : simplifier et mieux accompagner

Pour rendre les dispositifs plus lisibles et accessibles, le gouvernement prévoit :

  • une simplification administrative des démarches liées à l’égalité femmes-hommes,
  • un renforcement des centres d’information,
  • une meilleure orientation des femmes vers les services sociaux, juridiques et professionnels adaptés.

Le ministère souhaite également développer des partenariats avec les collectivités locales et les associations afin d’assurer une présence territoriale plus homogène.

Égalité professionnelle : un objectif qui reste prioritaire

Malgré les progrès réalisés ces dernières années, les écarts de salaire et de carrière entre femmes et hommes demeurent significatifs. Le gouvernement réaffirme sa volonté de :

  • renforcer les contrôles en entreprise,
  • sanctionner les pratiques discriminatoires,
  • pousser les entreprises à publier davantage d’indicateurs sur l’égalité salariale.

Les secteurs les plus touchés comme la petite enfance, santé, aide à domicile, bénéficieraient également de mesures spécifiques pour valoriser les métiers à prédominance féminine.

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Un plan ambitieux, mais à concrétiser

Ces nouvelles mesures témoignent d’une ambition politique forte : réduire les inégalités et favoriser l’autonomie économique des femmes. Elles répondent à des attentes anciennes et s’inscrivent dans un continuum de politiques publiques déjà engagées.

Comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, mais souvent avec davantage d’incapacités, ce qui renforce l’importance d’améliorer leur accès aux droits, à la santé et à un accompagnement social de qualité.

Reste que de nombreux observateurs rappellent l’importance d’un suivi concret et d’un financement à la hauteur. Les annonces sont prometteuses, mais leur succès dépendra de leur mise en œuvre réelle dans les territoires.

Pour les femmes, l’objectif est clair : que l’égalité ne soit plus un principe, mais une réalité tangible au quotidien.