La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui touche d’abord la mémoire, mais perturbe aussi d’autres capacités mentales comme le langage, la compréhension, l’apprentissage ou encore le raisonnement. 900 000 personnes sont atteintes d'Alzheimer en France dont deux fois plus de femmes que d'hommes. Ce message posté sur X (anciennement twitter) a retenu notre attention :
Des années de maintien à domicile… jusqu’à la rupture
Pendant plusieurs années, cette mère de famille a pu rester dans la maison qu’elle occupait avec son mari, grâce à des aides à domicile financées par sa pension. Comme beaucoup de Français, elle a vendu le logement familial pour couvrir le coût de sa vieillesse : aides humaines, impôts, taxes et participation financière à l’autonomie.
Mais lorsque son état s’est aggravé en 2023 — errance, fugue, déambulation — la situation est devenue critique.
Les associations d’aide à domicile ne parvenant plus à trouver de personnel pour assurer une présence nocturne, la famille a dû chercher en urgence une place en Ehpad.
Faute de place dans le public, une entrée forcée en Ehpad privé
Aucun établissement public ou associatif n’avait de disponibilité pour des personnes très dépendantes. La seule solution a été un Ehpad privé : 3 600 € par mois, auxquels s’ajoutent d’autres dépenses indispensables. Le coût moyen d'un EHPAD dépasse les 2000 € par mois.
En septembre 2023, la mère est placée sous tutelle. Une mandataire judiciaire est nommée — et rémunérée sur sa pension. Dès le premier échange, la famille est avertie : si la mère n’a plus les moyens de financer son accompagnement, les enfants devront assumer les coûts.
Pour beaucoup de familles, cette perspective est un gouffre financier. Pour celle-ci, elle s’ajoute au sentiment de perdre toute capacité d’agir.
Une perte d’autonomie… et une perte de voix pour la famille
Depuis la mise sous tutelle, la communication avec l’Ehpad s’est presque entièrement rompue.
Les enfants ne sont plus considérés comme des interlocuteurs : seuls les échanges avec la mandataire comptent.
Alertes, questions, inquiétudes : tout reste sans réponse.
Ce silence administratif ajoute une violence supplémentaire à la situation. Car la famille ne peut même pas porter plainte en cas de problème : seule la juge peut le faire, si la mandataire lui transmet les signalements.
Des signes de maltraitance et une dégradation inquiétante
Lors d’une visite récente, les proches découvrent leur mère avec un énorme hématome au visage. Interrogé, l’établissement répond : « On ne sait pas. »
Parallèlement, ils constatent que la stimulation dont elle bénéficiait auparavant — activités, Pasa ( (pôles d'activités et de soins adaptés), kinésithérapie — semble s’être réduite. Le résultat est visible : l’état cognitif se dégrade plus rapidement.
Les vols et pertes d’effets personnels se multiplient, malgré une armoire censée être fermée : lunettes, chaussures, oreillers, bijoux fantaisie… jusqu’à l’alliance.
Lorsqu’ils s’en étonnent, la réponse est toujours la même : « C’est un service protégé, vous connaissez les risques. »
Mais comme le rappelle l’une des filles : « Un Ehpad est un lieu de vie, pas un lieu de privation. »
Un sentiment d’abandon institutionnel
Les proches ont saisi le Défenseur des droits. Mais là encore, la réponse tarde.
Entre procédures, absence d’interlocuteur et renvoi systématique vers la tutelle, la famille ne sait plus vers qui se tourner pour faire respecter les droits de leur mère.
Ce qu’elle vit n’est pourtant pas un cas isolé.
Une réalité de plus en plus fréquente
Le vieillissement de la population, la pénurie de personnel, les difficultés de recrutement dans les services d’aide à domicile et en Ehpad, la charge financière croissante pour les familles… tout concourt à rendre ces situations plus nombreuses.
Ce témoignage met surtout en lumière une question essentielle : comment garantir la dignité et la protection des personnes âgées dépendantes, sans écarter les familles qui souhaitent rester impliquées ?
Le discours anti-vieux : une violence de plus
En conclusion de son message, l’auteure exprime sa lassitude face au discours anti-retraités et à la montée d’un conflit générationnel entretenu, selon elle, par certains discours politiques.
« Nous serons tous vieux un jour », rappelle-t-elle.
Et pour beaucoup, la vieillesse n’est pas un choix : c’est un défi.
Ce que révèle ce témoignage
- La nécessité de renforcer l’accompagnement à domicile pour retarder autant que possible l’entrée en institution.
- L’urgence d’une meilleure régulation des Ehpad et d’un contrôle accru de la maltraitance.
- L’importance de repenser la tutelle pour éviter de couper les familles de leur proche.
- Le besoin vital de revaloriser les métiers du grand âge pour répondre à la demande croissante.
Chez Aladom, nous voyons chaque jour l’impact positif que peut avoir un maintien à domicile bien accompagné : sécurité, dignité, stimulation, continuité affective.
Ce témoignage nous rappelle combien il est crucial de développer des solutions humaines, accessibles, et suffisamment dotées pour répondre aux enjeux du vieillissement.
J'ai trois certificats qualification différent :
agent de sécurité.
asistant médecin dentaire
et soins personne âgée.
j'attend votre réponse et veillez accepter mes respect