Pourquoi cette pétition est importante

Cette pétition lancée par des parents, des professionnels, des directeurs et des gestionnaires de micro-crèches, ainsi que par des personnes soucieuses des enjeux de la petite enfance, vise à protéger et sauver les 7 000 micro-crèches en France, qui offrent 92 000 places d'accueil aux familles. Ces structures sont aujourd'hui menacées par un projet de réforme ministériel qui pourrait entraîner la destruction d'emplois et la réduction des places d'accueil.
Cette pétition est accompagnée d'une journée de mobilisation nationale le 03 février à 16h30. À cette occasion, les gestionnaires de micro-crèches, leurs équipes ainsi que les familles concernées sont invitées à rencontrer les Maires et élus de leurs territoires afin de leur présenter les risques si ce décret était mis en application, et trouver des solutions pérennes.

Le secteur de la petite enfance en danger

Il manque aujourd’hui 200 000 solutions d’accueil pour répondre aux besoins de garde d’enfants des familles.
Dans un contexte politique instable, marqué par la nomination de plus de cinq ministres de la Petite Enfance en moins de trois ans, le gouvernement envisage une réforme sans concertation avec les représentants professionnels du secteur. Cette réforme imposerait de nouvelles règles organisationnelles et structurelles irréalistes pour les micro-crèches, avec des conséquences dramatiques pour les familles et les emplois.
Une micro-crèche emploie généralement 4 professionnels de la petite enfance, qui peuvent être un auxiliaire de puériculture, un éducateur de jeunes enfants, ou un diplômé du CAP AEPE (Accompagnant Éducatif Petite Enfance) et accueille au maximum douze enfants simultanément. 
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Les mesures proposées par le gouvernement

  1. Licenciement de 40% des Salariés Actuels : Le gouvernement demande le licenciement de 40% des salariés diplômés de l’Éducation nationale d'ici le 31 décembre 2025, pour les remplacer par des professionnels titulaires de diplômes d’État qui n’existent pas encore. Cela concerne 15 000 salariés.
  2. Suppression de l'Évolution Professionnelle : La réforme supprime les perspectives d'évolution professionnelle pour les professionnels disposant d’un diplôme d’auxiliaire de puériculture ou d’un CAP Accompagnement éducatif Petite enfance (AEPE), les privant de toute possibilité de promotion.
  3. Réduction des Horaires d'Accueil : Les salariés disposant d’un CAP AEPE ne pourront plus accueillir seuls jusqu’à trois enfants, contrairement aux assistantes maternelles qui peuvent accueillir jusqu’à six enfants. Cette mesure entraînera une réduction des horaires d’accueil des familles.
  4. Exclusion du Bonus Attractivité : Les professionnels des micro-crèches, bien qu'ils soient salariés du secteur privé, sont exclus du bonus attractivité institué par l’État pour revaloriser les salaires des professionnels de la petite enfance.

Les conséquences de la réforme

  • Pérennité Économique : La réforme menace la pérennité économique des 7 000 micro-crèches, qui ne pourront pas supporter les surcoûts engendrés, mettant en danger les emplois de leurs 35 000 salariés.
  • Conciliation Vie Personnelle et Professionnelle : Des dizaines de milliers de familles, notamment les familles monoparentales, seront sans solutions d’accueil, menaçant leurs emplois.
  • Pouvoir d'Achat : La réforme alourdira le coût du mode d’accueil pour les familles, affectant leur pouvoir d’achat.

Les demandes pour la petite enfance et les familles

Le collectif appele le gouvernement à renoncer à son projet de réforme destructeur et à engager sans délai les réformes suivantes :
  • Arrêt de la Campagne de Dénigrement : Arrêter immédiatement la campagne de dénigrement contre les professionnels titulaires des diplômes CAP Accompagnants Éducatifs Petite Enfance et définir un calendrier réaliste d’application des mesures relatives à la qualité d’accueil.
  • Revalorisation Salariale : Soutenir la revalorisation salariale de tous les professionnels, y compris ceux des micro-crèches, en incluant le bonus attractivité.
  • Promotion Professionnelle : Garantir le droit effectif à la promotion professionnelle des intervenants déjà en poste et former en urgence de nouveaux professionnels en nombre suffisant.
  • Soutien aux Familles : Revaloriser les montants et plafonds du CMG structure pour soutenir les familles dans l’accueil de leurs enfants.
  • Financements Publics : Assurer des financements publics qui suivent au minimum l’augmentation des coûts dans toutes les structures PAJE comme PSU.
  • Règles de Contrôle et d'Évaluation : Définir des règles de contrôle et d’évaluation claires et justes, pensées en fonction des enfants, identiques dans toutes les crèches publiques comme privées, avec des résultats rendus publics.

Pour l'avenir des micro-crèches et des enfants

Les acteurs du secteur refusent que ces structures essentielles pour le bon fonctionnement de la société et le bon développement des enfants soient fragilisées par des réformes irréalistes et injustes. Ils demandent des actions concrètes pour que les micro-crèches continuent d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions. La qualité d’accueil doit rester la priorité, mais elle ne doit pas servir de prétexte pour détruire un modèle d’accueil vital pour les familles et les enfants.
Signez la pétition et faites entendre votre voix pour sauver nos micro-crèches !