14,6% des salariés ont bénéficié de la revalorsiation du SMIC

Le 1er janvier 2024, le Smic brut horaire a augmenté de 1,1 %, à 11,65 euros. Compte tenu de la revalorisation intervenue en mai 2023, il a augmenté de 3,4 % sur un an. Selon un rapport de la DARES, en  janvier 2024, 2,7 millions de salariés du secteur privé non agricole ont bénéficié directement de cette revalorisation, soit 14,6 % des salariés (contre 17,3 % un an plus tôt).

La proportion de bénéficiaires est plus élevée parmi les salariés à temps partiel (31,3 %, contre 10,6 % pour ceux à temps complet) et au sein des très petites entreprises (24,2 % dans celles de 1 à 9 salariés, contre 12,4 % dans les autres). Les femmes sont surreprésentées parmi les bénéficiaires (57,0 % des bénéficiaires, part quasiment stable sur un an, contre 45,3 % des salariés du secteur privé non agricole).

La proportion de salariés au SMIC revient à un niveau proche de celui du 1er janvier 2022 (14,5%), après un pic à 17,3% au 1er janvier 2023, inédit sur les trente dernières années. Malgré son repli après deux années de nette hausse, cette proportion reste à un niveau élevé par rapport à sa tendance historique.

Cette diminution s'explique en partie par le fait que pour attirer des salariés de plus en plus d'entreprises proposent des salaires supérieurs au SMIC. C'est ce qui ressort de notre baromètre sur les services à la personne

Les femmes représente 57 % des bénéficiaires

Parmi les 2,7 millions de salariés qui ont bénéficié de la revalorisation du Smic au 1er janvier 2024, 1,5 million sont des femmes ce qui représente 57% des bénéficiaires contre 45,3% de l’emploi salarié du secteur privé non agricole.

La proportion de femmes parmi les bénéficiaires du Smic est quasiment stable par rapport à 2023.

Dans quasiment tous les regroupements de branches professionnelles, les femmes sont davantage présentes parmi les bénéficiaires de la revalorisation du Smic que parmi l’ensemble des salariés. C’est particulièrement le cas dans deux regroupements : les Bureaux d’études et prestations de services aux entreprises (65,6%, contre 39,5%) et la Chimie et pharmacie (83,2%, contre 57,7%).
La situation est inverse dans seulement deux regroupements de branches: Nettoyage, manutention, récupération et sécurité (42,8%, contre 45,5%) et Transports (hors statuts) (22,6%, contre 23,3%).