La Fédésap a souhaité reconduire son baromètre initié en 2016 sur les entrepreneurs dans les services à la personne afin de remonter les préoccupations des professionnels du domicile avec l'impact des crises qu'ils ont dû affronter (Covid, inflation, recrutement…).
Portrait de dirigeants pas comme les autres
Les entrepreneurs dans les services à la personne sont principalement guidés par leur souhait de répondre à une utilité sociale croissante et de créer des emplois de proximité non délocalisables. 56% des dirigeants sont des femmes, travaillant pour la majorité d’entre eux plus de 49 heures par semaine pour 19 jours de congés annuels, et gagnent moins de 2 000 euros nets par mois pour un 1/3 d’entre eux.
Les dirigeants doivent être de vrais « couteaux suisses », avec des compétences multiples : RH, management, pilotage financier, gestion de projet…
Les entreprises du secteur font preuve d’une grande résilience dans un contexte difficile. Ainsi, 80% d’entre elles passent le cap des 5 ans d’activité. Soucieuses de proposer une offre sur l’ensemble des territoires, 72% d’entre elles interviennent en zone rurale.
60% des dirigeants dans les services à la personne sont des travailleurs non salariés, non assujettis au régime général.
Quelle est la taille des structures de services à la personne ?
Créateurs d’emplois et de richesses pour l’économie française, les acteurs du domicile restent des structures à taille humaine, en croissance constante. Ainsi, 60% des services emploient entre 10 et 50 ETP et réalisent entre 250 K€ et 1 M€ de chiffre d’affaires.
En ce qui concerne l'étude 53% des réponses proviennent de structures indépendantes et 47% de structures affiliées, essentiellement sous forme de franchise.
50% des structures emploie plus de 30 salariés et 50% moins de 30 salariés. Le nombre de salariés et d’encadrants progresse avec l’ancienneté des entreprises et leur stabilité financière.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les structures d'aide à la personne ?
Voici les principales difficultés rencontrées par les structures :
- Le recrutement pour 91%
- La gestion des plannings (absentéisme et «turn-over») pour 83 %
- La perception des prix par les clients pour 74%
- La formation des professionnels pour 65%
- La diminution de volume des heures de prestation pour 60%
- La perception des prix par les financeurs publics pour 54%
- Le financement des investissements pour 51%
- Le besoin en fonds de roulement pour 47%
Les services à la personne contribuent au maillage territorial et du bien-vivre ensemble, au même titre que les boulangers, les buralistes et les pharmaciens. Les structures de Services à la Personne constituent une infrastructure irremplaçable pour une France en pleine mutation.
Retrouvez ici le
baromètre 2024 de la Fédésap.