Avec un indicateur de féconditéà 1,8 enfant par femme, jamais le taux de natalité n’a été aussi bas en France depuis le Seconde Guerre mondiale, selon les chiffres de l’INSEE pour 2022. Ainsi, les naissances sont inférieures de 12,8 % par rapport au dernier point haut de 2010. Depuis, la tendance à la baisse est repartie de plus belle (voir le dernier focus de l’INSEE paru en septembre dernier). En 2022, 726 000 bébés sont nés en France. C’est 2,2 % de moins qu’en 2021.

Mais c’est à long terme que les répercussions de cette baisse de la natalité vont devenir réellement très problématiques pour le pays. Les finances publiques pourraient être en grande difficulté dans moins de 30 ans. Pourquoi ? Parce que cette diminution de la population en âge de travailler entraînerait un ralentissement de la progression du PIB par habitant. 

Avant 2050, les effets de la baisse de la natalité pourraient être limités, selon Olivier Thévenon, économiste à l'OCDE, dans un article des Échos du 31 octobre intitulé "Le déclin de la natalité, un nouveau défi économique à relever pour la France". Il estime en effet que, jusqu'à la fin des années 2040, la France pourrait espérer tirer un dividende économique de l’évolution démographique, car « moins de naissances signifie aussi moins de dépenses liées à la famille (allocations familiales, dépenses d'éducation, garde d'enfants) ».

 


Baisse de la natalité : un phénomène européen

Le phénomène qui toucherait la France à partir de 2050 ne sera pas isolé. Ainsi, selon l'OCDE, l'Europe devrait manquer de 35 millions de travailleurs d'ici 2050. A cette date, elle pourrait en effet compter 95 millions de travailleurs de moins qu'en 2015.

Selon une étude du Center for Global Development de juin 2021, il y aurait besoin, selon les estimations, de 7 millions de personnes pour l'Allemagne, de 3,6 millions pour le Royaume-Uni, et de 3,9 millions pour la France.
  

Vieillissement de la population : un coût pour l’économie 

Alors que la population en âge de travailler va diminuer, le nombre de personnes âgées va augmenter, entraînant des dépenses publiques supplémentaires, liées aux retraites, à la santé, et à la dépendance.

Depuis 2014, les plus de 60 ans sont plus nombreux que les moins de 20 ans. Un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2050.

À plus court terme, la population des 75-84 ans va augmenter de 4 à 6 millions d’ici à 2030. À partir de cette date, un nombre de plus en plus important de ces « papy-boomers » (les personnes nées après la Seconde Guerre mondiale) sera en perte d’autonomie.

 

À ce jour, le pays n’est pas prêt à prendre en charge ces personnes âgées, et le manque d’anticipation des politiques publiques n’a de cesse d’être dénoncé par les acteurs du grand âge et notamment les fédérations des services d’aide à domicile. En effet, le secteur du domicile manque cruellement d’auxiliaires de vie, et, déjà, beaucoup de plans APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ne peuvent plus être honorés.

La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreuses aides à domicile vont bientôt partir à la retraite d’ici à 2030 (200 000 d’entre elles, sur les 400 000 aujourd’hui en exercice). Selon la DARES, 305 000 emplois supplémentaires doivent être créés d’ici à 2030 afin que le nombre d’aides à domicile en exercice atteigne le nombre nécessaire de 500 000.

 

Comment trouver une aide à domicile près de chez soi

 

Aladom.fr, le référent de la mise en relation dans les services à la personne, permet de trouver facilement une auxiliaire de vie près de chez soi. Pour cela, il suffit de consulter les petites annonces, ou de demander un devis gratuit et sans engagement. L'équipe d'Aladom vous appelle et selon vos besoins vous propose un devis avec trois organismes agréés par l'Etat près de chez vous. Il ne vous reste plus qu'à choisir celui qui vous convient.

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726 000 naissances en France en 2022

726 000 bébés sont nés en France en 2022, soit 2,2 % de moins qu’en 2021. C’est le nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le nombre de naissances a baissé de 20,8 % par rapport au pic de l’après-guerre, en 1971, et de 12,8 % par rapport à 2010, dernier point haut avant une nouvelle tendance à la baisse.

Il y avait eu un léger rebond en 2021, mais la baisse des naissances a repris mi-2022 et les premiers mois de 2023 confirment ce recul.

Seules les naissances de mères âgées de 40 ans ou plus ne sont pas concernées par cette baisse. La baisse est la plus forte pour les mères de 25 à 34 ans, âges auxquels les femmes sont les plus fécondes.
Le nombre de naissances recule dans la quasi‑totalité des régions.

Deux tiers des naissances se font hors mariage

En 2022, les mères sont âgées en moyenne de 31,2 ans, un âge qui augmente en continu depuis la seconde moitié des années 1970, où il s’établissait au plus bas à 26,0 ans. En 2012, il était de 30,2 ans.

En 2022, 65 % des naissances ont lieu chez des couples non mariés. Jusqu’à la fin des années 1970, cette part ne dépassait pas 10 % et en 2012, elle était de 57 %. Autre tendance de long terme, il est de moins en moins systématique de donner à son enfant uniquement le nom du père, bien que ce choix reste très majoritaire : en 2022, 79 % des bébés portent, à leur naissance, le seul nom de leur père, contre 83 % en 2012.

68 % des nouveaux-nés ont deux parents nés en France. En 2012, c’était le cas de 73% des naissances.



Pour aller plus loin :

Voir le focus de l’INSEE : En 2022, des naissances au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Voir l’article des Echos (édition abonnés) :Le déclin de la natalité, un nouveau défi économique à relever pour la France