Des chiffres alarmants

Selon les projections, 1,3 million de personnes pourraient être atteintes par la maladie d’Alzheimer d’ici 2020, et ce chiffre pourrait atteindre 2,1 millions en 2040.

Après 65 ans, une personne sur dix est concernée.

Définition de la maladie d'Alzheimer

Décrite pour la première fois en 1906 par le Dr Alois Alzheimer, cette maladie résulte de processus neurodégénératifs qui altèrent progressivement les fonctions cérébrales.

Alzheimer est la première cause de démence chez les personnes âgées. Elle se caractérise par :

  • une atteinte de la mémoire,
  • des difficultés de raisonnement et de jugement,
  • des troubles du langage,
  • des changements de comportement, de communication et d’humeur.

Deux formes principales

  1. Forme familiale (héréditaire) : très rare (1 % des cas), liée à une mutation génétique sur les chromosomes 1, 14 ou 21. Elle se déclare avant 60 ans et présente un risque de transmission de 50 %.
  2. Forme sporadique : représente 99 % des cas. Elle résulte d’une prédisposition génétique associée à divers facteurs environnementaux et médicaux.

 

Quels sont les facteurs de risques de la maladie d'Alzheimer ?

Les causes exactes de la maladie restent encore inconnues, et aucun traitement ne permet aujourd’hui d’en guérir. Toutefois, plusieurs facteurs de risque sont identifiés :

  • Facteurs non modifiables
    • L’âge, premier facteur de risque.
    • Le sexe féminin, probablement lié à des facteurs hormonaux après la ménopause.
    • Certaines prédispositions génétiques.
  • Facteurs potentiellement modifiables
    • Maladies cardiovasculaires : hypertension, cholestérol, sédentarité…
    • Diabète : mauvaise gestion du glucose au niveau cérébral.
    • Traumatismes crâniens : favoriserait l’accumulation anormale de la protéine tau.
    • Exposition à l’aluminium : hypothèse discutée, non démontrée scientifiquement.

Les facteurs de risque n’entraînent pas forcément la maladie, tout comme leur absence ne garantit pas d’en être protégé.

L'évolution de la maladie d'Alzheimer

La maladie évolue généralement sur 8 à 12 ans, parfois plus. Il s’agit malheureusement d’une maladie mortelle, et son évolution est marquée par plusieurs stades.

1. Le stade Alzheimer léger

  • Troubles de la mémoire récente (dates, rendez-vous, trajets…).
  • Difficultés de langage.
  • Perte d’attention, irritabilité, repli sur soi.
  • Risque de dépression liée à la prise de conscience des premiers symptômes.

2. Le stade Alzheimer modéré

  • Aggravation notable des troubles cognitifs.
  • Discours incohérent, perte d’autonomie dans les gestes du quotidien.
  • Troubles du sommeil, perte d’appétit, épisodes d’agressivité.
  • Difficulté croissante à reconnaître l’entourage.
Le malade va avoir de plus en plus besoin d'assistance et devient dépendant.

3. Le stade Alzheimer sévère

  • Perte totale de mémoire, y compris les souvenirs anciens.
  • Perte d’identité : la personne ne sait plus qui elle est ni qui sont ses proches.
  • Troubles moteurs, chutes fréquentes.
  • Mutisme partiel ou total.
  • Souvent, placement en établissement spécialisé pour Alzheimer.

4. Le stade final

Cette phase, qui dure en moyenne deux ans, est particulièrement éprouvante pour les familles :

  • Perte complète d’autonomie, impossibilité de parler ou marcher.
  • Dépendance totale pour tous les besoins vitaux.
  • Décès souvent lié à des complications (infections pulmonaires, AVC…).

 Soutien et accompagnement

Pour les malades comme pour les proches, Alzheimer est un long parcours fait d’épreuves, d’adaptations et de fatigue émotionnelle. Ne pas rester seul est essentiel.

  • Des associations existent partout en France pour accompagner les familles, informer, proposer des groupes de parole ou des temps de répit.
  • L’accès à des aides professionnelles (aides à domicile, services spécialisés, accueils de jour…) permet de soulager le quotidien et de préserver le lien familial.

A tous les stades de la maladie que l'on soit le malade ou celui qui soutient, c'est une succession d'épreuves difficiles à vivre car le cheminement vers la mort est irréversible mais très long et demande beaucoup de courage. Il est important de ne pas rester seul et de s'entourer tout au long de la maladie pour l'accompagner au mieux. De nombreuses associations sont présentes dans la plupart des villes qui apportent soutien et informations.