De combien augmentera le salaire des enseignants ?

L'été dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la revalorisation du salaire des enseignants. Lors d'un déplacement aujourd'hui dans l'Hérault, le chef de l'Etat a donné des précisions sur les augmentations qui s'appliqueront à l'ensemble des enseignants à partir du nois de septembre 2023. Retrouvez ici les dates de la rentrée et des vacances scolaires pour l'année 2023-2024.
Les enseignants qui s'engageront dans de nouvelles missions pourront bénéficier de hausses supplémentaires.

Emmanuel Macron a précisé que tous les enseignants auront une augmentation de 100 à 230 euros par mois selon le moment de leur carrière.
Dès la rentrée 2023 en fonction de son ancienneté, le salaire variera entre 1100 euros et plus de 2600 euros net par an.

Les professeurs seront rémunéré plus de 2000 € en début de carrière

Tous les professeurs titulaires en début de carrière auront une rémunération supérieure à 2 000 € nets par mois. Pour augmenter significativement la rémunération des enseignants en début de carrière, la prime d’attractivité sera revalorisée pour les 15 premières années d'exercisse, en complément du doublement du montant de la prime statutaire.
Conformément à l’engagement qu'avit pris par le président de la République, les enseignants, les CPE et les psychologues de l'éducation nationale percevront une rémunération minimum de 2 000 € nets par mois dès la titularisation.
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De nouvelles missions pour les enseignants

De plus, les enseignants qui s'engageront dans de nouvelles missions pourront « toucher jusqu'à 500 euros net de plus par mois ». Le chef de l'état a déclaré qu'il s'agissait d'une « révolution copernicienne ».
L'Elysée a indiqué qu'un enseignant volontaire pourra avoir, à la rentrée prochaine, une hausse de rémunération entre 4.536 et 6.060 euros net par an, selon son ancienneté, en cumulant le socle (partie inconditionnelle) et le pacte.
Pour l'augmentation inconditionnelle, le gouvernement prévoit sur une année pleine un budget de 1,9 milliard pour 2024.
Les syndicats qui rappellent que le chef de l'Etat s'était engagé, entre les deux tours de la présidentielle, à une augmentation de 10 % pour tous les enseignants estime que ce ne sera pas le cas et qu'il y aura à la place une hausse moyenne de 10 % en ntègrant la revalorisation du point d'indice.
Pour Sophie Venetitay,secrétaire générale du SNES-FSU, « C'est une mesure qui touchera tout le monde mais qui ne permettra pas de rattraper les pertes de pouvoir d'achat de 15 à 25 % de ces vingt dernières années ».
En ce qui concerne les primes pour nouvelles missions appelé « pacte », l'état a prévu 900 millions d'euros en 2024 pour les enseignants qui effectueront des missions supplémentaires : heures supplémentaires au collège pour du soutien des élèves en difficulté en français et en mathématiques, remplacements de courte durée au collège et au lycée, organisation de la découverte des métiers, projets pédagogiques innovants... Le président a indiqué qu'il prévoyait qu'un tiers des enseignants adhéreront au pacte. 
Le remplacement des enseignants absent est priorité pour le gouvernement.

Comment fonctionneront les missions complémenatires ?

Au printemps, au moment de la préparation de la rentrée scolaire suivante, il y aura une dotation académique de l’école ou de l’établissement scolaire. Les directeurs d’école et les chef d’établissement auront connaissance des moyens alloués aux missions complémentaires.

Concertation interne : les établissements définiront les missions nécessaires pour couvrir les besoins de l’école ou de l’établissement

Les missions définies seront présentées aux personnels concernés. 

Le conseil des maîtres ou le conseil pédagogique donnera son avis.

Répartition des missions se fera entre les personnels volontaires par le directeur d’école, en lien avec l’inspecteur de l’éducation nationale ou le chef d’établissement. Présentation en conseil des maîtres ou en conseil d’administration.

À la rentrée scolaire, chaque personnel volontaire pourra signer une lettre de mission.
En cours d’année scolaire, des ajustements éventuels des missions pourront se faire en fonction des besoins effectivement constatés et satisfaits.
En fin d’année scolaire il y aura un bilan des missions et une présentation en conseil des maîtres ou en conseil d’administration.

Les réactions à ces annonces 

Pour le SNES-FSU, la mise en place du pacte est rejetté de manière unanime par les organisations syndicales car le temps de travail chez les enseignants est équivalent en moyenne à 43 heures et qu'il est impossible d'ajouter de la charge de travail. La FSU demande une revalorisation pour tous sans contreparties.
Pour Olivier Flipo, directeur d'école et délégué départemental SE-UNSA, ces annonces sont une tromperie.  
Il est reproché que la revalorisation soit d'ordre indemnitaire et non indiciaire : les augmentation de salaire ne serait pas prise en compte pour le calcul de la retraite des enseignants.