L’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) et ses adhérents entendent peser sur les débats et les décisions en cours autour de la réforme du grand âge.
Ce n’est donc pas un hasard si elle a choisi de publier un plaidoyer pour le grand âge et le handicap la même semaine que l’annonce de la réforme du grand âge en trois briques du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, faite le 4 avril.
Ce plaidoyer intitulé « Faire de l’autonomie de chacun le cœur d’une société solidaire et inclusive » est le fruit de plusieurs mois de discussions et de travaux entre les adhérents dans les domaines du grand âge et du handicap, (établissement et domicile, comme Les Petits frères des pauvres, l'APF, l'ADMR), et les unions régionales.
Elles ont débouché sur 350 propositions, en 5 chapitres que les acteurs non-lucratifs des solidarités et de la santé les ont regroupées en 50 fiches-actions.

 

 

 

Faire de l‘autonomie de chacun le cœur du projet d’une société

 

 

 

Le plaidoyer insiste particulièrement sur la notion d’autonomie, abordée, comme le définit l’OMS « comme un état complet de maîtrise de son parcours de vie, de bien-être physique, mental et social, quelles que soient les situations liées au handicap ou à l’âge ».
Grand âge et handicap ne doivent pas être abordés séparément, et appellent à des réponses publiques partagées, souligne le plaidoyer des acteurs non-lucratifs des solidarités et de la santé, pour qui une personne « ne se découpe pas suivant son âge ou ses fragilités ». Au-delà de droits « théoriques », il insiste également sur la notion de droits « effectifs » tout au long de la vie, répondant aux objectifs d’universalité et de qualité de l’accompagnement, de primauté de la personne et de sa pleine citoyenneté.

 

Plaidoyer de l’Uniopss : les propositions majeures



  • Un droit opposable à l’accompagnement (sur le modèle du DALO).

  • Un plan interministériel et pluriannuel de prévention et d’accompagnement de l’autonomie, avec des objectifs concrets à atteindre pour l’inclusion de tous.

  • La création de services publics territoriaux de l’autonomie, offrant un guichet unique et un bouquet de services aux personnes âgées en perte d’autonomie, aux personnes en situation de handicap, aux aidants, ainsi qu’aux professionnels de santé et des secteurs médico-sociaux.

  •  L’organisation d’Assises régionales rassemblant les services de l’État, la région, les départements et les acteurs de terrain pour dresser des états des lieux partagés des besoins actuels et à venir, par bassin de vie.

 

  • En complément à la CNSA, (Caisse nationale de la solidarité et de l'autonomie), la mise en place de caisses départementales de la solidarité et de l’autonomie pour mettre en place des réponses sur le terrain (services à domicile ou accompagnements en établissement). Des conférences départementales de la solidarité et de l’autonomie seraient les actrices de la gouvernance territoriale de la 5e branche.

 

  •  En parallèle à la mise en place d’une Prestation universelle autonomie, la diminution du reste à charge des usagers (en établissement et à domicile), en expérimentant, notamment, un bouclier « dépendance ». Les restes à charge pourraient se faire en fonction des ressources de la personne et de ses patrimoines.


  • Une augmentation des effectifs des métiers de l’humain, en formant les personnes, selon les besoins, territoire par territoire.

  • Un taux minimal d’encadrement en établissement (8 pour 10 au moins).

  • Une régulation du secteur pour en finir avec les profits indus constatés.

 

 

Pour aller plus loin :

 

Voir la présentation de l’Uniopss de son plaidoyer : « Faire de l’autonomie de chacun le cœur d’une société solidaire et inclusive »