Le point sur la situation des professionnels de santé non-vaccinés
Aujourd'hui, il est bien difficile de déterminer le nombre exact de soignants non vaccinés et suspendus. Les derniers chiffres officiels datent du mois de juillet 2022. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement déclarait à l’époque que : “Sur l’ensemble du parc hospitalier public et privé, 600 infirmières sur 240 000 sont suspendues, et 75 médecins et pharmaciens sur 85 000 en exercice, sont concernés par cette suspension”. Et, concernant les
maisons de retraite : “100 infirmières sont concernées, soit en moyenne une pour 70 Ehpad”.
Dans une interview accordée à la chaîne d’information
LCI au mois de novembre 2022, François Braun, le ministre de la Santé déclarait que parmi les personnels de santé suspendus : “il y a très peu de médecins et 1050 infirmiers” sur un total de 637 000 (ces données proviennent de l’Ordre national des infirmiers). Au vu du faible nombre de soignants suspendus, François Braun ajoute que : “ ce n’est pas avec la réintégration des soignants qu’on résoudra les problèmes de l’hôpital". Un point de vue largement partagé par l'
Académie Nationale de Médecine dans son communiqué de presse (en date du 19 juillet 2022) arguant : “ La réintégration de professionnels de la santé non vaccinés au sein de l’équipe soignante compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre ses membres et avec les malades. Elle mettrait en péril les malades fragiles. Ne concernant qu’un nombre très limité de soignants, elle ne résoudrait pas les difficultés actuelles de fonctionnement de l’hôpital.”
A l’instar du ministre de la Santé et de l’Académie Nationale de Médecine, la FHP (Fédération Hospitalière de France) se dit elle aussi opposée à la réintégration des soignants non vaccinés. Dans un
communiqué de presse de la FHP du 9 novembre 2022, la fédération avance que la réintégration des soignants non vaccinés ne devrait pas être à l’ordre du jour, ce pour des raisons éthiques, de santé publique et de protection au travail. Arnaud Robinet, le président de la FHF, estime : qu’ “Il faut ramener le débat à sa juste place, nos enquêtes chiffrent à 4 000, dont environ 500 infirmiers, le nombre de professionnels suspendus sur un total de 1,2 million d'agents. Ce n’est pas avec cette mesure, susceptible de créer des tensions sur le terrain, que l’on va régler le problème de ressources humaines qui affecte nos établissements depuis des années. Sur ce sujet, nous avons besoin de cohérence, de continuité et d’apaisement.”
Dans son communiqué de presse, la FHF appelle les parlementaires à rester vigilants sur ce sujet et à ne pas céder à une fausse bonne idée qui enverrait un très mauvais signal aux personnels hospitaliers vaccinés qui sont, eux, tout à fait défavorables à ces réintégrations.
Retrouvez le
reportage de Zone interdite sur la crise dans les hôpitaux.
La HAS donne un premier avis en faveur de la réintégration des soignants non vaccinés
C'est un sujet qui ne cesse de susciter des débats auprès des politiques, des personnels de santé comme de la communauté scientifique depuis plusieurs mois. A l’heure où la situation sanitaire s’améliore en France suite à l’épidémie de Covid-19 mais où les hôpitaux manquent cruellement de personnel soignant, la question de la réintégration des soignants non vaccinés est de nouveau sur le tapis.
C’est dans ce contexte que la HAS (Haute Autorité de Santé) a été saisie par le ministère chargé de la Santé pour formuler son avis scientifique sur les obligations et les recommandations vaccinales des professionnels. Il est bien entendu question du Covid-19, mais aussi de la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP) et l’hépatite B. Sont concernés : les professionnels de santé, les professionnels qui exercent en établissements de santé, les structures sociales et médico-sociales et ceux qui sont en contact étroit et répété avec de jeunes enfants. Pour éclairer sa décision, le
ministre de la Santé a saisi en parallèle le Conseil Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) afin qu’il se prononce sur les questions éthiques soulevées par les obligations vaccinales des professionnels soignants, dont leur acceptation et leurs conséquences. Le ministre s’en remet à ces deux autorités.
La Haute Autorité de Santé a déjà émis un projet d'avis le 16 février 2023 dans lequel elle considère que :
l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pourrait être levée, dans le contexte actuel, pour tous les professionnels visés par la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire (soignants, sapeurs-pompiers, ambulanciers, certains employés à domicile...). La vaccination contre le Covid-19 devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe, dont les étudiants et professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial (exerçant en établissements ou libéraux) et les étudiants et professionnels en contact étroit et répété avec de jeunes enfants. La HAS souligne toutefois que cette préconisation pourra être revue en cas de modification défavorable de l’épidémiologie et, recommande de maintenir les gestes barrières.
Compte tenu de l’importance sociétale du sujet, la Haute autorité a décidé de lancer une
consultation publique en ligne pendant un mois afin de recueillir l'avis des personnes ou institutions concernées. Seuls peuvent répondre les organismes ayant la personnalité morale à savoir : les associations de patients et d’usagers du système de santé et du secteur social et médico-social, les sociétés savantes, les collèges nationaux professionnels, les ordres professionnels, les syndicats de professionnels de santé, les institutions ou les organismes publics, les établissements de santé ou médico-sociaux, les entreprises, etc.
Cette consultation doit permettre à la HAS de compléter et de finaliser sa
recommandation définitive, qui sera
publiée fin mars 2023.
Si la HAS confirme ses recommandations de février dans son avis définitif attendu pour la fin du mois de mars 2023, l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pourrait être suspendue par décret pour tous les professionnels de la santé qui y sont actuellement soumis. En effet, le gouvernement suit, en règle générale, les avis scientifiques émis par la HAS. Lors d’un entretien accordé au Parisien, le président de la République Emmanuel Macron déclarait : “c’est une décision qui doit être scientifiquement fondée, de la même manière que leur exclusion l’avait été”. Ainsi, le gouvernement attend les conclusions scientifiques de la Haute autorité pour pouvoir décider de la réintégration ou pas des personnels soignants.
Le 30 mars 2023, la HAS a rendu son avis définitif sur la réintégration ou pas des personnels de santé non vaccinés contre le Covid-19. Découvrez
tous les détails ici.
je suis moi-même dans cette situation très compliquée depuis septembre 2021...si vous voulez m'aider ou tout simplement découvrir mon histoire.
e m'appelle Alexia, bientôt 34 ans, maman d'un (petit) garçon de 10 ans, j'habite dans l'Allier, dans un petit village près de Vichy. Depuis ma sortie de l'école, j'ai toujours travaillé, mis à part pour mon congé maternité, j'ai d'abord commencé en tant qu'ASHQ dans un centre hospitalier, puis j'ai continué en tant qu'aide soignante au sein de plusieurs EHPAD. En septembre 2017 je me suis faite embauchée dans un EHPAD privé, très heureuse d'avoir été titularisée car ce métier est avant tout une véritable vocation à mes yeux. C'est un métier qui vous fait grandir, le contact avec les gens étant primordial, c'est 50% du travail. J'ai même été élue délégué du personnel à l'époque, j'étais très très investie dans mon travail, autant pour œuvrer au bien-être des résidents qu'à celui de mes collègues, dans le but de fournir des soins et des services de qualité, surtout dans le privé..
Arrive la période du Covid... Nous avons toutes et tous été très investi dans la '' mission '' qui nous avait été confiée. Je tiens à préciser que durant tout le 1er confinement nous n'avons eu AUCUNS décès ni même AUCUNS cas de covid. Nous étions très fiers et les familles extrêmement reconnaissantes des bons soins apportés à leur proches malgré des conditions de vie très rude pour eux (enfermé dans les chambres, plus de contacts entre les résidents, plus d'animations collectives etc..)
J'avoue qu'être applaudie aux balcons renforçait en moi le sentiment du devoir accomplie, et malgré cette période trouble, je me suis épanouie encore plus en tant que soignante. Malgré quelques tensions avec la direction par moment.. Par exemple il nous a fallu insister pour avoir des masques, et encore c'était 1 masque par personne pour des journées de 12h de travail... Je me souviens de la cadre qui nous disait si vous êtes positifs mais asymptomatique vous venez quand même travailler... À ce moment j'ai commencé à comprendre qu'il y avait certaines incohérences quant à la gestion de cette maladie...
On arrive au mois de juillet 2021, où mr macron nous annonce que tout soignant non vacciné sera suspendue de ses fonctions sans salaire... Je me suis donc souvenue de ce que disait le médecin coordinateur de L'EHPAD, à savoir, '' vous les jeunes ne faites surtout pas ce vaccin ! '' De quoi faire infuser quelques doutes dans nos têtes... Je suis donc allée voir mon médecin traitant pour lui demander son avis, d'autant plus que je prenais déjà un traitement et je voulais être sûre que les 2 n'étaient pas incompatible, chose que mon médecin n'a pas pu me confirmer, et qui dans un premier temps m'avait déconseillé de le faire (mais ça c'était avant l'annonce de l'obligation vaccinale). Donc quand l'annonce a été faite, de plus en plus de doutes et de craintes ont envahis mon esprits, surtout que nous étions en juillet et septembre approchait à grand pas. Je ne me suis donc pas faite vaccinée tant qu'on ne pourrait pas me prouver que mon traitement et la vaccin était compatible. Il s'agit quand même de ma santé... On m'a alors ostracisé en disant que c'était un caprice, et que mon caprice mettait en danger les résidants ainsi que mes collègues.. Alors que quelques mois plus tôt on nous disait de venir travailler même en étant positif. En même temps nous apprenions que ce fameux vaccin n'empêchait pas d'attraper le covid ni de le repasser à quelqu'un.
Je suis donc passée de soignante dévouée en première ligne à personne égoïste n'hésitant pas à mettre en danger les autres, et ne méritant plus son statut de soignante... Autant dire que d' un point de vue psychologique ça a été très très violent.. Et d'un point de vue matériel aussi. J'ai du vendre mon véhicule, j'ai perdu mon logement, donc mère célibataire sans le sous, heureusement pas à la rue car hébergé par la famille.. Mais la dégringolade sociale est très dure à vivre. J'en veux bcp à nos décideurs d'avoir précarisé et stigmatisé des personnes qui voulaient seulement continuer leur métier qu'elles aimaient tant...
Je ne vais pas pouvoir être hébergé encore très longtemps, il faut que je trouve une reconversion professionnelle, jusqu'à présent j'espérais un sursaut d'humanité de la part des politiques en nous ré-integrant mais près d'un an et demi plus tard je n'y crois plus.. Pas facile de choisir une autre voie professionnelle quand on a toujours fait le même métier, avec passion en prime.. Je vais donc devoir trouver une formation ainsi qu'un logement pour mon fils et moi-même. J'ai toujours travaillé et je me suis toujours débrouillée seule, c'est donc difficile pour moi de demander de l'aide aux gens... Néanmoins j'espère pouvoir compter sur la solidarité et la charité de ceux qui me liront (même si mon texte est long).
Lire que l'ensemble des soignants sont défavorables au retour de leurs collègues non vaccinés, ridicule!!!
Et tout les soignants non vaccinés ne sont pas suspendus.
Il y a tout ceux qui étaient sous contrats, comme moi et qui ont démissionné pour avoir le CHOIX!! Donc non comptabilisé.....
L'unique pays au monde à ne pas avoir réintégré les soignants non vaccinés.
Ça doit être parce que la covid 19 est plus méchante en France que dans les autres pays...
Ça doit être ça... PFFFFFFFFF.
A pleurer ou à mourir de rire...
Vous êtes pénibles à la fin !!! Il n'a jamais s'agit d'un vaccin !!! Mais d'un ARm !
Traitement réservé aux maladie rares et orphelines !! Il ne s'agit pas du virus que l'on aurait assommé pour le rendre moins actif pour l'injecter ensuite !
Comme le virus de la grippe qui est aussi con que le reste puisqu'il s'agit du variant de l'année précédente !! Il s'agit d'une partie qui le construit ce civid, un morceau de sa brique qui peut migrer dans l'ADN de son hôte ! Comme l'a démontré le professeur Montagnier !! Alors cessez de dire vaccin !
Et renseignez-vous sur cette merde et les autres que les Labos se régalent à vendre avec la complicité des politiques et de corps médical !!
Honte à ce gouvernement !
Comment en est on arrivé à exclure des soignants non vaccinés alors que d'autres vaccinés ont le droit de travailler avec le covid!
Mensonges, incohérences du gouvernement !
Comment peut il être crédible ?
Il a discriminé une partie de la société !
Aucun statut pour tous ces suspendus !
Honte à vous ceux qui ont décidé et ceux qui ont soutenus cette décision !
Reponse a Michel :
Quel honte d’avoir obligé des gens a se faire vacciner avec un vaccin incertain sans prendre en compte les conséquences et la liberté de choisir.
Honte a vous de juger la réintégration des soignants qui ont été suspendu et ils ne comptent pas ceux qui ont arrêté d’eux même…les hôpitaux et autres établissements ont besoins!
Mais quelle honte de les réintégrer.
Un pas de plus vers la fumisterie du gouvernement.