En 2023, de nombreuses manifestations de protestation contre le projet de loi de réforme des retraites avaient entrainées plusieurs journées de grève le 19 janvier 2023, le 31 janvier....
Qui fera grève le 1er février 2024 ?
Les syndicats FSU, CGT Educ’action, FNEC FP-FO, SUD éducation, Unsa Éducation, SGEN CFDT, Unef, tout comme plusieurs syndicats de l'enseignement privé appellent à une journée de grève et de manifestation le jeudi 1er février 2024.
Les syndicats prévoient 40% de grèvistes.
Les revendications se sont élargies au « dénigrement de l'école et de ses personnels », explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, principal syndicat du secondaire, en évoquant « la déflagration » provoquée par les déclarations d'Amélie Oudé Castéra. Les professeurs demandent à ce que les professeurs soeint mieux payés.
Les syndicats ont prévu une forte mobilisation pour cette première journée de grève de 2024.
L’appel à la mobilisation lancé par les principaux syndicats devrait entrainer une journée compliquée jeudi 1er février 2024 dans les écoles. Les organisation syndicales promettent une puissante mobilisation dans la durée.
Sur le site aladom, les journées de grève entraine une augmentation de la demande de garde d'enfant et par rapport à une période normale, il est fréquent d'avoir deux ou trois fois plus de demandes. Ces demandes ponctuelles sont compliquées à pourvoir.
Voici quelques pistes pour gérer ses enfants en cas de fermeture de classes :
- Télétravailler avec ses enfants à la maison. Pour ne pas être impacté et si son logement le permet, on peut faire appel à une babysitter qui viendra s'occuper des enfants pendant que les parents pourront travailler,
- Faire appel auxvoisins ou aux grands parents ou à la famille,
- Se regrouper à plusieur parents pour qu'un des parents s'occupe des enfants des autres. Si les grèves sont à répétiotion, il sera possible de se relayer,
- Regarder si le service minimum d'accueil est disponible dans votre commune.
- Poser un jour de RTT et profiter de ses enfants,
- Aller au travail avec son enfant
N'hésitez pas à partager vos bons plans en commentaire, surtout si les grèves sont à répétiton...
Service Minimum d'Accueil
Une loi de 2007 instaure un « service minimum d’accueil » (SMA) dans les établissements scolaires : les communes ont l’obligation d’assurer un service minimum d’accueil des élèves dès lors qu’il y a plus de 25 % des enseignants qui font grève dans une école primaire ou maternelle.
Les mairies des villes informent habituellement sur leurs sites internet des solutions de garderie et les cantines qui restent ouvertes dans les établissements.
Les revendications de l'appel unitaire à la grève
Voici ce que demandent les organisations syndicales :
- l'arrêt du projet de décentralisation des missions
- l'augmentation générale des salaires par l’augmentation significative de la valeur du point d’indice pour rattraper notamment les pertes subies ces dernières années ;
- l'indexation des traitements et des pensions sur l’inflation ;
- la revalorisation des grilles indiciaires de nos emplois dont les métiers sont fortement féminisés ;
- l'intégration des montants indemnitaires revalorisés dans les grilles indiciaires ;
- la mise en place de grilles de rémunérations nationales pour les personnels contractuels ;
- l'arrêt du projet gouvernemental de renforcement de la rémunération au mérite dans la fonction publique;
- la requalification massive des emplois de C en B, de B en A et promotions concomitantes des agents concernés par le décalage emploi occupé / missions exercées ;
- l'attribution du complément de traitement Indiciaire aux personnels de santé et sociaux ;
- une catégorie A type pour les infirmières et les assistants de service social de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Il est essentiel de reconnaître le droit des travailleurs à faire grève pour défendre leurs droits et leurs intérêts. La grève est un outil démocratique important qui permet aux travailleurs de faire entendre leur voix et de revendiquer des changements nécessaires dans leurs conditions de travail. Dans le contexte spécifique de l'éducation, les enseignants et le personnel éducatif ont des préoccupations légitimes concernant leurs salaires, leurs conditions de travail, ainsi que la qualité et le financement de l'éducation.
D'autre part, il est également important de reconnaître les perturbations que la grève peut entraîner, en particulier pour les élèves et leurs familles. Les journées de grève peuvent perturber le calendrier scolaire, affecter les examens et les évaluations, et créer des difficultés logistiques pour les parents qui doivent trouver des solutions de garde d'urgence. Il est donc crucial pour les parties prenantes de travailler ensemble pour minimiser les perturbations et trouver des solutions qui préservent au mieux l'intérêt des élèves.
En tant que professeur, je crois fermement en la valeur de l'éducation comme un moteur de changement positif dans la société. La grève du 1er février 2024 met en lumière l'importance de soutenir nos enseignants et notre système éducatif pour garantir un avenir meilleur pour tous. Cela nécessite un dialogue ouvert et constructif entre les gouvernements, les syndicats, les éducateurs, les élèves et les parents pour identifier les problèmes, trouver des solutions et œuvrer ensemble pour construire un système éducatif plus juste, équitable et efficace pour tous.