Les métiers du domicile sont en crise, et ne parviennent pas à recruter suffisamment de personnel, et la situation risque de s’aggraver avec les départs à la retraite à venir (un salarié sur deux du secteur de l’emploi à domicile d’ici à 2030).
Pour pallier cette crise de recrutement, et permettre aux populations étrangères de s’intégrer, la Fédération des particuliers employeurs (Fepem) et quelques partenaires ont donc décidé de lancer « un vaste projet d’utilité sociale ». L’objectif est de former des personnes nées à l’étranger à plusieurs métiers du domicile. L’expérience pilote, qui débute à Marseille, devrait à terme se déployer sur les territoires.
Les projets devront alors être mis en place par le secteur de l’emploi à domicile en partenariat avec des partenaires locaux. Pour ce projet, on retrouve, aux côtés de la Fepem et de l’Observatoire de l’emploi à domicile, l’Ircem (groupe de protection sociale des emplois de la famille), l'institut de formation Iperia, l’Université du domicile, la Fondation du domicile, l'établissement français de formation et d'enseignement (Effe) et le conseil national paritaire du dialogue social (Cnpds), ainsi que des acteurs locaux et nationaux.
Expérimentation à Marseille : les modalités de mise en place
En Région Paca, 58 000 emplois seront à pourvoir d’ici 2030, dont 18 000 dans les Bouches-du-Rhône. À Marseille l’expérimentation va concerner 4 métiers de l’aide à domicile.
Une cohorte de 12 stagiaires issus de la population immigrée est prévue pour chaque métier. La première cohorte entrera en formation dès novembre 2022, avec 50 personnes concernées.
« Les différentes étapes du parcours proposé aux candidats, de leur recrutement à leur embauche par un particulier employeur, sont construites pour individualiser le parcours en fonction des compétences de chaque stagiaire », précise le communiqué de la Fepem.
L’accompagnement se fera tout au long de la formation, jusqu’à la phase d’emploi auprès du particulier employeur.
Un protocole d’intention a été signé le 18 octobre à l’occasion de la deuxième édition de la semaine de l’intégration. Les signataires sont : la Fepem, les partenaires sociaux et CPNEFP, Iperia, Université du Domicile, la Mairie de Marseille, la Préfecture des Bouches-du-Rhône, Région Paca, OFII, et Pôle Emploi.
Dans un second temps, une convention-cadre précisera les axes de travail prioritaires et les engagements des parties dans l’exercice de leurs compétences respectives.
Le Lab Migration : un projet d'insertion et d'inclusion autour de l'aide à la personne
L’expérience accompagne ainsi un véritable processus global « d’inclusion positive, économique et citoyenne », selon la présidente de la Fepem, Marie Béatrice Levaux. La langue française, les compétences professionnelles, et la citoyenneté sont à la base de ce projet d’insertion et d’inclusion.
Lors d’une première présentation, en mars dernier, Virginie Lasserre, alors directrice de la Cohésion sociale (devenue depuis la préfète déléguée pour l'égalité des chances auprès du préfet de la région Hauts-de-France) avait défendu le rôle essentiel que représente le secteur de l’emploi à domicile dans l’insertion des migrants.
800 000 postes à pourvoir dans l'aide à domicile
Pour rappel, d’ici à 2030, environ 700 000 professionnels du champ de l’aide à domicile vont arrêter de travailler. Pourtant, les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses. En 2035, un quart de la population aura plus de 65 ans, et les baby-boomers nés après 1945 commenceront à approcher les 85 ans, et à être de plus en plus dépendants. Selon la Fédération des particuliers employeurs, à l’horizon 2030, 800 000 postes seront à pourvoir dans ce champ de l’aide à domicile.
Le 11 mars, lors de la conférence de lancement du Lab Migration, la Fepem avait alors avancé plusieurs arguments pour mettre en avant son bien-fondé, notamment sa proximité historique et actuelle avec des populations immigrées très diverses, le volume de ses offres d’emploi, ainsi que le maillage territorial des besoins de recrutement.
Elle avait aussi évoqué « la relation singulière entre particuliers employeurs et salariés, basée sur la confiance et les échanges interculturels et humains ».
Enfin, elle avait précisé que le Lab Migration permettrait aussi delutter contre l’emploi informel et non déclaré dans le secteur des services à la personne.
Un souci partagé par les acteurs majeurs du secteur comme Aladom.fr, la plateforme de référence de mise en relation entre particuliers et employeurs dans les services à la personne.
Recrutement des personnes immigrées pour le secteur du grand âge : une piste déjà évoquée par le gouvernement
Le recrutement des personnes immigrées pour travailler auprès des personnes âgées et en situation de handicap est une idée dans l'air.
Dans une circulaire du 12 décembre 2021 demandant une mobilisation immédiate des acteurs régionaux et départementauxpour recruter en urgence dans les secteurs du grand âge, du handicap, et du sanitaire, le gouvernement avait signalé que « les personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles dans leur accès au marché du travail », « les allocataires du RSA », et « les personnes primo-arrivantes et réfugiées » pourraient faire l’objet d’une attention particulière.
Voir l’article d’Aladom du 6 janvier 2022 : Recrutement dans les secteurs du grand âge et du handicap : le gouvernement lance une mobilisation générale pour faire face à l’urgence
Pour aller plus loin :
Voir le communiqué de presse : Lancement de l'expérimentation pilote du Lab Migration à Marseille : une promotion de 50 personnes.
Boulot des cons, soupapes, super pour les étrangers !?
Eux ne demanderont pas de revalorisation ni de reconnaissance. Quel mépris ! La France notre beau pays perd ses valeurs !?
au lieu d 'embaucher des FRANCAIS, on va recolter bourrés d 'immigrés ! BRAVO !
viols
agressions
vols en pagailles
je vous dis pas ce que vont bien souffrir les personnes âgées, UNE HONTE, ce pays part en c*** totale