C’est donc pour le groupe des plus jeunes que ces résultats de la direction statistique de l’éducation nationale (DEPP) sur la compréhension écrite sont les plus encourageants.

Les élèves évalués en fin de CM2 ont légèrement progressé en « maîtrise de la langue », par rapport à l’étude Cedre de 2015 (issue du cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons).

Les compétences ont été évaluées au niveau du vocabulaire, de la grammaire, de la compréhension d’un texte (y compris non littéraire), de la capacité à formuler des réponses. Autant de matières qui peuvent être révisées dans le cadre de cours de français à domicile

Après des années de stagnation (entre 2003 et 2015), le pourcentage d’élèves ayant, « une maîtrise satisfaisante des compétences exigibles en fin de scolarité primaire », progresse enfin, passant de 60 % à 62,5 %,et ceci malgré les confinements.

À noter que les élèves évalués sont entrés pour la plupart en CP en 2016, avant l’entrée en vigueur du dédoublement des classes de ce niveau.

 

Un niveau en français toujours marqué par l'origine sociale

 

Selon la DEPP, les niveaux restent très marqués par l’origine sociale des élèves. En effet, le score moyen progresse à mesure que le niveau social augmente. Cependant, l’écart entre le niveau social, qui est de trente points, n’augmente plus.

Les élèves scolarisés dans les réseaux  d'éducation prioritaire (REP et REP +) restent plus en difficulté que la moyenne.

Les élèves « en très grande difficulté de lecture et en étude de la langue » ne sont que 1,2 %.

Les « faibles compreneurs », peu à l’aise pour résumer un texte, sont plus nombreux, et constituent 9 % des écoliers.

 

Elèves de 3 ème : une légère baisse de niveau en français depuis 2015

Pour les collégiens, évalués sur leur capacité à construire une argumentation et à faire preuve d’esprit critique, l’étude souligne une légère baisse de niveau entre 2015 et 2021.

Les plus faibles, (3,8 % des adolescents testés), ont « des difficultés potentielles dans des situations de lecture de la vie courante ».

Par ailleurs, en réponse à un questionnaire annexe donné aux élèves, devant l’affirmation« Quand on me demande de lire un texte d’une page, je suis découragé(e) d’avance », 37,5 % des élèves se déclarent « plutôt d’accord » ou « tout à fait d’accord ».

 

 Près d’un tiers des élèves en éducation prioritaire dans un groupe de bas niveau

 

Les inégalités entre les catégories sociales sont également marquées au collège. Il y a presque deux fois plus d’élèves dans un groupe de bas niveau (et pouvant être considérés en difficulté, voire en grande difficulté) en zone d’éducation prioritaire (30 %) qu’en zone hors éducation prioritaire (16,6 %).

Par rapport à 2015, les performances des collégiens de 3 ème scolarisés en éducation prioritaire sont, elles, en forte baisse, de huit points.

 C’est dans ces quartiers aussi qu’ils ont eu le plus de mal à travailler pendant les périodes de confinement, et que les mauvais effets perdurent. Ailleurs, les conséquences de la pandémie ont été globalement soit compensées par les familles soit rattrapées lors du retour en classe.

 

 

Des inégalités filles-garçons en augmentation en 3 ème

 

Que ce soit en primaire ou au collège, les inégalités de compétences restent marquées entre filles et garçons (les filles sont meilleures).

La situation est meilleure en primaire, puisque ces inégalités se sont réduites par rapport à 2015. La différence de score moyen était alors de quatorze points en primaire, elle n’est plus que de huit points (avec une surreprésentation des garçons dans les bas niveaux).

Au collège, au contraire, la différence s’est accentuée de douze points.

 

 

Besoin d'aide à domicile ?

Lecture : la moitié des primaires ne la considèrent pas comme un loisir

 

En parallèle à l’évaluation, les élèves ont répondu à un questionnaire sur la lecture.

Pour la majorité des élèves de CM2, (58 %) elle est considérée comme un moyen d’apprendre des choses, et non comme un loisir. Le pourcentage est encore plus élevé dans les écoles les moins favorisées.

 Seule une moitié (50,4 %) déclare lire pour s’évader. Pour seulement 44,4 %, la lecture sert à s’informer ».

L’usage de la lecture dépend beaucoup de l’origine sociale, et du sexe des enfants.

Les filles lisent beaucoup plus « pour s’évader » (54,4 %) que les garçons (46,3 %).

 

Lecture : les jeunes Français moins bons que la moyenne des pays de l’OCDE

 

Cette  approche peu positive de la lecture n’est pas nouvelle. Le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS), qui évalue tous les cinq ansla compétence en lecture des élèves de CM1, et leur aptitude à comprendre et à utiliser les formes du langage écrit, l’avait déjà souligné. La moyenne des jeunes Français est inférieure à celle des pays de l’OCDE et de l'Union européenne, et leur performance baisse depuis 2001.

 

Comment trouver un professeur à domicile près de chez soi

Pour aider leur enfant à progresser en français et dans d'autres matières, beaucoup de familles se tournent aujourd’hui vers des cours particuliers à domicile. Aladom, le site référent de la petite annonce pour les services à la personne propose des annonces pour des cours de français dans sa rubrique « soutien scolaire ».

 Une recherche par ville permet de trouver un professeur également pour de l’aide aux devoirs, des cours de maths, ou dans une autre matière.

Concernant les futurs bacheliers, voir aussi l'article d'Aladom du 22 juin 2022 : Bac français : que révèlent les insultes des candidats contre le texte de Sylvie Germain, jugé trop compliqué ? 

Pour aller plus loin : 

Voir le rapport : Maîtrise de la langue en fin d'école : une légère hausse du niveau global des élèves en 2021

Voirle compte rendu de l'évaluation internationale PIRLS 2016 sur le site du ministère de l'éducation nationale