Réforme de l'assurance chômage

Début septembre, Olivier Véran a annoncé que le gouvernement ne lèvera pas le pied sur les réformes et que l'objectif est le plein emploi. La réforme de l'assurance chômage est avec la réforme des retraites un des gros chantiers du second quinquennat d'Emmanuel Macron. 

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a déclaré à la sortie du Conseil des ministres du 7 septembre 2022 : "à terme, nous voulons rendre l'assurance chômage plus incitative et plus protectrice. La bonne santé de notre marché du travail est l'occasion de mener des réformes que notre système attend depuis longtemps et qui permettront d'atteindre le plein emploi lorsque la période est propice au plein emploi". "Lorsqu'il y a beaucoup d'emplois disponibles à pourvoir, le régime de protection d'assurance chômage doit être plus incitatif pour aller chercher un emploi".

La dette de l'assurance chômage est de 60 milliards d'euros.

Dans le secteur des services, selon une enquête de la CPME, 94% des entreprises ont des difficultés à recruter.

Sur LCI, Pascal Perri déclarait que le travail paye moins que l'assistance sociale si on compare : 

  • 1329 € SMIC net 
  • 1489 € pour RSA + allocation de retour à l'emploi

Autre abération pour Pascal Perri, un salarié peut refuser un CDI à l'issu d'un CDD et s'inscrire au Pôle Emploi.

De nombreux employeurs dans les EHPAD par exemple ont pu nous remonter que certains candidats préféraient un CDD à un CDI pour avoir plus de liberté.

Modulation de l'assurance chômage 

Une concertation va être lancée avec les organisation syndicales et patronales afin de définir de définir les critères faisant que la situation de l'emploi est très bonne, normale ou dégradé.

Il y a aujourd'hui 170 emploi vacants pour 1000 demandeurs d'emploi alors qu'en 2017 il y avait 50 emploi vacants pour 1000 demandeurs d'emploi.

Les critères qui pourraient être modulés sont : 

  • la période de référence
  • la durée d'indemnisation
  • le niveau d'indemnisation

En Allemagne pour avoir accès à une indemnité chômage il faut avoir travaillé 12 mois sur une période de 30 mois.

Dans ce qui pourrait être changé, il y a également les liens entre l'UNEDIC et Pôle Emploi.

Répertorier, dans chacune de ses quelque 900 agences, les « candidats motivés et prêts à l'emploi ou susceptibles de l'être moyennant une action rapide d'adaptation », voilà la solution pensée par Pôle emploi pour faire face aux difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs. Dans des documents internes consultés par l'AFP ce jeudi 8 septembre, et dévoilés la semaine dernière par Mediapart, l'objectif de l'établissement public est d'identifier les candidats qui peuvent être mobilisés au plus vite sur les postes où la main-d'œuvre manque le plus.

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Pôle Emploi souhaite mobiliser des demandeurs d'emploi pour les métiers en tension

Pôle emploi a déterminé 23 métiers jugés « particulièrement en tension », ayant un nombre d'offres d'emploi important qui ne suscitent pas assez de candidatures . Ctte liste pourra être complété.

Les métiers en tension vont de cuisinier à infirmier en passant par livreur et sont répartis dans trois secteurs :

  • l'hôtellerie et la restauration,
  • la santé et le social
  • le transport

Le document évoque une « mise en œuvre opérationnelle » du plan au 19 septembre. À cette date, un portefeuille de suivi de 150 à 200 candidats sera créé dans chaque agence. Sollicité par l'AFP, Pôle emploi a indiqué qu'il s'agissait d'un « document de travail », se refusant à tout commentaire.

Pour Michel Breuvart du syndicat SNU-FSU cela « accrédite une nouvelle fois dans l'opinion publique l'idée qu'un certain nombre de demandeurs d'emploi se complait dans le chômage alors que des postes restent vacants ».

L'abandon de poste pourrait ne plus permettre d'avoir droit au chômage

Le gouvernement pourrait envisager de ne plus accorder d'allocations chômage aux salaréis atyant abandonné leur poste. 

Aujourd'hui, la rupture conventionnelle permet de bénéficier des allocations chômages. Mais elle a un coût pour l'entreprise qui voit parfois un salarié qu'elle aurait voulu garder partir et qui doit en plus lui verser une prime pour ce départ. Certaines entreprises refusent donc d'accorder une rupture conventionnelle et dans ce cas, si la salarié souhaite partir il arrive qu'il abandonne son poste pour être licencier par l'employeur. Dans ce cas, aujour'hui, il peut bénéficier d'indeminités chômage.
Ceci pourrait changer Cependant, car selon Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l'insertions "il y a effectivement une faille". Le gouvernement pourrait changer les conditions d'indemnisation du chômage en cas de licenciement pour abandon de poste.

Le droit à la paresse s'invite à l'assemblée nationale

Les débats sur l'assurance chômage ont démarré en octobre 2022 et le gouvernement insiste sur la nécessité de renforcer le retour à l'emploi et de prilivilégier le droit au travail plutôt que le droit à la paresse :