Rentrée scolaire : Emmanuel Macron annonce une revalorisation du salaire des enseignants et une réforme du lycée professionnel
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Rentrée scolaire : Emmanuel Macron annonce une revalorisation du salaire des enseignants et une réforme du lycée professionnel
Le président de la république est intervenu devant les recteurs d’académie réunis à la Sorbonne pour présenter la « nouvelle méthode » évoquée lors de son déplacement en juin à Marseille. Il a annoncé un revalorisation générale de la rémunération et un salaire minimum de 2000 euros nets par mois.
Le président de la République est intervenu le jeudi 25 août 2022 à la Sorbonne pour l'ouverture de la réunion de rentrée des recteurs d'académie. De nombreux défis restent à relever pour la rentrée des 12 118 300 écoliers, collégiens et lycéens :
généralisation de la pratique du sport à l'école primaire
mise en place du pass culture à partir de la 6ème pour permettre à tous les jeunes de 15 à 18 ans, sur l’ensemble du territoirenational, d’acquérir des biens et services culturels : places, abonnements, livres, musique,services numériques, visites, cours et ateliers, matériel beaux-arts... Il suffit de télécharger l’application pass Culture :
20 € pour chaque jeune de 15 ans
30 € pour chaque jeune de 16 ans
30 € pour chaque jeunede 17 ans
À 18 ans, 300 € à dépenser sur 2 ans
journée avenir / éducation en 5ème pour découvrir des métiers
renforcement de la lutte contre le harcèlement scolaire
renforcement des mathématiques dans le tronc commun au lycée
revalorisation de la formation professionnelle
un salaire minimum de 2000 € net pour les enseignants (Le salaire d’un enseignant en début de carrière est actuellement de 1500 euros nets par mois). Pap Ndiaye a annoncé au 20 heures de France 2 du jeudi 25 août que cette revalorisation se fera pour la rentrée scolaire 2023-2024
une rémunération supplémentaire pouvant aller jusqu'à 20% pour des professeurs qui s'investissent dans des missions supplémentaires
des changements dans la formation des enseignants afin de trouver des solutions à la crise de recrutement des enseignants
la mise en place d'un fonds d’innovation pédagogique de 500 millions d’euros pour financer les projets des établissements
Développer les compétences numériques des élèves
Améliorer l'apprentissage de l'Anglais
Le président a insisté sur le fait que les filières professionnelles doivent être revalorisées pour mieux préparer les jeunes et orienter vers les métiers qui recrutent.
En ce qui concerne la formation des enseignants, Emmanuel Macron a indiqué : " On a demandé des diplômes universitaires excessifs. Il faut assumer que des gens s’engagent dans ce métier dès le baccalauréat, dans ce beau métier. "
Il y a en France 59 260 écoles et établissements du second degré publics et privés sous contrat soit :
48 580 écoles
6 960 collèges
3 720 lycées et Erea dont 2 090 lycées qui accueillent des lycéens professionnels
Fonds d’innovation pédagogique
L'objectif est que les établissements soient libres de lancer des projets pédagogiques.
Emmanuel Macron a annoncé qu'un fonds d'innovation pédagogique sera doté d'au moins 500 millions d'euros avec des procédures simple pour aller vite et accompagner les innovations du terrain.
Recours à des enseignants contractuels
L'éducation nationale a des difficultés à recruter et elle fait appel à des contractuels à qui une formation de quelques jours est assurée. Pour Pap Ndiaye, "Toutes les disciplines ne sont pas concernées par les difficultésque nous avons. La rentrée s’annonce dans des conditions convenables, mais jene dirais pas optimales. Il manque 1% d’enseignants dans le primaire, 8% dansle secondaire, c’est un peu trop je le reconnais volontiers."
Un contractuel de la fonction publique est un agent public recruté sous contrat de droit public (CDD ou CDI) par un employeur public :
collectivités territoriales
hôpitaux publics et établissements médicosociaux publics
administrations de l'État
établissements publics nationaux
Le ministre de l'Education nationale estime qu'il manque 3 000 enseignants.
90 % des enseignants contractuels ont déjà une expérience dans l'enseignement. Les nouveaux enseignants contractuels ne représentent que 3000 personnes sur les 859 000 enseignants.
Au printemps 2023 un concours exceptionnel de titularisation sera ouvert pour les contractuels.
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Commentaires
Pap13 sept. 2022
"Il y a un professeur devant chaque classe", assure malgré tout Pap Ndiaye, se satisfaisant d'une "bonne rentrée" malgré les "difficulté structurelles" et les "absences frictionnelles". Pour assurer cette rentrée, le ministère de l'Éducation nationale a embauché "environ 4 500 contractuels nouveaux pour un total général d'environ 35 000 contractuels". "Ça représente 1% des effectifs dans le premier degré et 6,5 à 8%des effectifs dans le second degré." Un pourcentage "tout à fait raisonnable", selon le ministre qui espère encore le réduire grâce aux hausses de salaires annoncées qui doivent permettre de titulariser des contractuels.
CGT28 août 2022
Affirmer, comme l’a fait le ministère au début de l’été, qu’il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » relève au mieux d’un voeu pieu, au pire d’une chimère. Avec plus de 4 000 postes d’enseignant·es non pourvus, difficile pour le ministre Pap Ndiaye de jouer la carte de l’optimisme. Dans ces conditions, l’Éducation nationale va devoir recourir massivement aux contractuel·les recruté·es au pied levé, avec une formation expresse de 4 jours. Cette politique de recours à des non-titulaires non seulement ne règle aucunement la question à long terme, du manque criant d’enseignant·es mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier.
L’annonce par le ministre d’un concours exceptionnel pour les non-titulaires en 2023 peut être positive si les conditions d’accès et le nombre de places offertes permettent une réelle baisse de la précarité au-delà de l’effet d’annonce. La CGT Éduc’action continue d’exiger la titularisation de l’ensemble des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité. Plus personne n’ose dire que la profession enseignante est privilégiée. Pourtant, les propositions qu’avancent le président de la République et le ministre de l’Éducation doivent nous alerter. Au lieu d’améliorer les conditions d’exercice du métier (réduction des effectifs par classe, amélioration de la formation initiale et continue, intégration de temps de concertation dans le service, arrêt de la démultiplication des missions…).
La question ne s’arrête pas aux personnels enseignants : la charge de travail des personnels administratifs s’accroît chaque année, les personnes de santé et sociaux manquent dans de nombreux établissements, les Aesh restent en nombre insuffisant et les PIALs demeurent un dispositif précarisant leur situation et inopérant. Enfin, si un décret tardif a permis le CDI pour les AEd, nombre d’entre eux·elles n’ont pas pu en bénéficier après leurs 6 ans de contrat.
L’annonce d’une augmentation salariale de l’ensemble des enseignant·es de 10% est positive, mais il reste de nombreuses questions : quel calendrier ? Sous quelle forme, indiciaire ou indemnitaire ? En plus des 3,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice ou non ?
En revanche, la CGT Éduc’action s’oppose résolument à la volonté du président de faire travailler plus pour gagner plus les enseignant·es pour l’autre partie de sa revalorisation avec son fameux pacte comme elle s’opposera à sa volonté de libéralisation et de mise en concurrence généralisée de l’École au détriment des élèves et des personnels.
Pour la CGT Éduc’action, les personnels ont besoin de meilleures conditions d’exercice de leurs métiers ainsi qu’une augmentation immédiate de traitement de 400 euros de l’ensemble des personnels du ministère, la réindexation de la valeur du point sur l’inflation et le rattrapage des pertes subies depuis 10 ans, sans con-treparties !
Manu26 août 2022
Refonder notre école pour qu’elle repose sur ceux qui la font vivre au quotidien, c’est le choix que nous faisons, celui de faire confiance à nos enseignants et à la communauté éducative.
Parce que nos enseignants aiment leur métier et connaissent leurs élèves, leurs difficultés et leurs besoins, leurs talents et leurs espoirs, nous leur donnerons la possibilité et les moyens de bâtir les projets qu'ils considèrent les mieux à même de faire réussir leurs élèves : nous créons pour cela un fonds d’innovation pédagogique doté de 500 millions d’euros.
En leur faisant confiance, en leur donnant plus de liberté pédagogique, nous permettrons à nos enseignants de retrouver tout le sens de leur mission. La refondation de notre école passera aussi par la meilleure reconnaissance de leur métier. Nous poursuivrons donc la revalorisation de leur rémunération et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2000 euros nets par mois. Nous le leur devons.
Il y a peu d'institutions qui nous touchent si intimement que l'école et il y a peu de métiers qui permettent de changer des vies comme celui de professeur. Avec cette nouvelle méthode, notre objectif est simple : leur permettre de mieux former nos enfants, pour les faire réussir, et avec eux faire réussir la France.
Pierre 1525 août 2022
....et n'oublies pas de corriger tes copies, de préparer tes cours, d'assister aux réunions, de prendre tes tranquillisants si tes classes sont difficiles .......et de rester bienveillant comme dit la hiérarchie ( laxiste plutôt moi je dirai) si tu ne veux pas être pénalisé. Tu verras les 35h hebdomadaires sont vite atteints....et bien sur passe tes diplômes à bac+5 !
Lionel25 août 2022
Travailler 18 heures maxi par semaine et avoir 4 mois de vacances dans l’année et être payé 2000 € par mois… Je suis chauffeur et les 18h je peux les faire en 1 seule journée et je suis payé à peine 1600 euros par mois et j'ai seulement 5 semaines de vacances. Je vais devenir enseignant :)
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"Il y a un professeur devant chaque classe", assure malgré tout Pap Ndiaye, se satisfaisant d'une "bonne rentrée" malgré les "difficulté structurelles" et les "absences frictionnelles". Pour assurer cette rentrée, le ministère de l'Éducation nationale a embauché "environ 4 500 contractuels nouveaux pour un total général d'environ 35 000 contractuels". "Ça représente 1% des effectifs dans le premier degré et 6,5 à 8%des effectifs dans le second degré." Un pourcentage "tout à fait raisonnable", selon le ministre qui espère encore le réduire grâce aux hausses de salaires annoncées qui doivent permettre de titulariser des contractuels.
Affirmer, comme l’a fait le ministère au début de l’été, qu’il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » relève au mieux d’un voeu pieu, au pire d’une chimère. Avec plus de 4 000 postes d’enseignant·es non pourvus, difficile pour le ministre Pap Ndiaye de jouer la carte de l’optimisme. Dans ces conditions, l’Éducation nationale va devoir recourir massivement aux contractuel·les recruté·es au pied levé, avec une formation expresse de 4 jours. Cette politique de recours à des non-titulaires non seulement ne règle aucunement la question à long terme, du manque criant d’enseignant·es mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier.
L’annonce par le ministre d’un concours exceptionnel pour les non-titulaires en 2023 peut être positive si les conditions d’accès et le nombre de places offertes permettent une réelle baisse de la précarité au-delà de l’effet d’annonce. La CGT Éduc’action continue d’exiger la titularisation de l’ensemble des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité.
Plus personne n’ose dire que la profession enseignante est privilégiée. Pourtant, les propositions qu’avancent le président de la République et le ministre de l’Éducation doivent nous alerter. Au lieu d’améliorer les conditions d’exercice du métier (réduction des effectifs par classe, amélioration de la formation initiale et continue, intégration de temps de concertation dans le service, arrêt de la démultiplication des missions…).
La question ne s’arrête pas aux personnels enseignants : la charge de travail des personnels administratifs s’accroît chaque année, les personnes de santé et sociaux manquent dans de nombreux établissements, les Aesh restent en nombre insuffisant et les PIALs demeurent un dispositif précarisant leur situation et inopérant. Enfin, si un décret tardif a permis le CDI pour les AEd, nombre d’entre eux·elles n’ont pas pu en bénéficier après leurs 6 ans de contrat.
L’annonce d’une augmentation salariale de l’ensemble des enseignant·es de 10% est positive, mais il reste de nombreuses questions : quel calendrier ? Sous quelle forme, indiciaire ou indemnitaire ? En plus des 3,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice ou non ?
En revanche, la CGT Éduc’action s’oppose résolument à la volonté du président de faire travailler plus pour gagner plus les enseignant·es pour l’autre partie de sa revalorisation avec son fameux pacte comme elle s’opposera à sa volonté de libéralisation et de mise en concurrence généralisée de l’École au détriment des élèves et des personnels.
Pour la CGT Éduc’action, les personnels ont besoin de meilleures conditions d’exercice de leurs métiers ainsi qu’une augmentation immédiate de traitement de 400 euros de l’ensemble des personnels du ministère, la réindexation de la valeur du point sur l’inflation et le rattrapage des pertes subies depuis 10 ans, sans con-treparties !
Refonder notre école pour qu’elle repose sur ceux qui la font vivre au quotidien, c’est le choix que nous faisons, celui de faire confiance à nos enseignants et à la communauté éducative.
Parce que nos enseignants aiment leur métier et connaissent leurs élèves, leurs difficultés et leurs besoins, leurs talents et leurs espoirs, nous leur donnerons la possibilité et les moyens de bâtir les projets qu'ils considèrent les mieux à même de faire réussir leurs élèves : nous créons pour cela un fonds d’innovation pédagogique doté de 500 millions d’euros.
En leur faisant confiance, en leur donnant plus de liberté pédagogique, nous permettrons à nos enseignants de retrouver tout le sens de leur mission. La refondation de notre école passera aussi par la meilleure reconnaissance de leur métier. Nous poursuivrons donc la revalorisation de leur rémunération et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2000 euros nets par mois. Nous le leur devons.
Il y a peu d'institutions qui nous touchent si intimement que l'école et il y a peu de métiers qui permettent de changer des vies comme celui de professeur. Avec cette nouvelle méthode, notre objectif est simple : leur permettre de mieux former nos enfants, pour les faire réussir, et avec eux faire réussir la France.
....et n'oublies pas de corriger tes copies, de préparer tes cours, d'assister aux réunions, de prendre tes tranquillisants si tes classes sont difficiles .......et de rester bienveillant comme dit la hiérarchie ( laxiste plutôt moi je dirai) si tu ne veux pas être pénalisé.
Tu verras les 35h hebdomadaires sont vite atteints....et bien sur passe tes diplômes à bac+5 !
Travailler 18 heures maxi par semaine et avoir 4 mois de vacances dans l’année et être payé 2000 € par mois…
Je suis chauffeur et les 18h je peux les faire en 1 seule journée et je suis payé à peine 1600 euros par mois et j'ai seulement 5 semaines de vacances. Je vais devenir enseignant :)