Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 15,6 % en un an
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Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 15,6 % en un an
Le nombre de demandeurs d'emploi en France métropolitaine a baissé de 0,8 % au second trimestre et de 15,6 % sur un an. Il y a 5,15 million de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C).
Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'arriver au plein emploi sur le second quinquennat d'Emmanuel Macron (5% de taux de chômage en 2027) et de trouver des solutions pour la pénurie de main d'oeuvre que connaissent plusieurs secteurs. Une nouvelle réforme de l'assurance chômage est prévue et Olivier Dussopt a déclaré dans une interview publiée mardi 26 juillet dans le Parisien : "Il y a une urgence: que la réforme de l’assurance chômage, décidée en 2019 et mise en œuvre en 2021 du fait du Covid, voit ses règles prolongées. Elles arrivent à échéance le 1er novembre 2022". Pour le ministre du Travaill, il est "nécessaire d'aller plus loin" en ce qui concerne la réforme de l'assurance chômage.
On compte en moyenne au second trimestre 2022, en France métropolitaine :
5 152 100 personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) dont :
2 944 700 personnes sont sans emploi (catégorie A)
2 207 500 qui ont exercé une activité réduite (catégories B, C).
En France métropolitaine, le nombre moyen de demandeurs d'emploi en catégorie A a diminué de 0,6 % pour les hommes (-16,3 % sur un an) et de 0,6 % pour les femmes (-14,9 % sur un an) au deuxième trimestre 2022.
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A est resté stable pour les moins de 25 ans (-22,8 % sur un an), a diminué de 0,4 % pour les personnes de 25 à 49 ans (-15,9 % sur un an) et a diminué de 1,2 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (-11,5 % sur un an).
Pour certains économistes, le moyen le plus efficace pour lutter contre le chômage classique est d'aider les chômeurs dans leur recherche d'emploi en proposant éventuellement une formation.
Au second trimestre 2022, 716 300 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi car elles ne sont pas immédiatement disponibles (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), ou bien car ont un emploi (catégorie E, par exemple : création d'entreprise, contrat aidé).
Sur le trimestre, le nombre d'inscrits en catégorie D a augmenté de 0,6 % et celui des inscrits en catégorie E a diminué de 0,1 %.
Comment est calculé l'allocation chômage ?
Depuis décembre 2021, les règles d’indemnisation du chômage ont changé en ce qui concerne la durée minimale d’affiliation et la dégressivité de l’allocation.
Le 1er octobre 2021, ce sont les règles de calcul de l’allocation qui avaient évolué.
Nouvelles règles de calcul : Avec la réforme de l’assurance chômage, il faut désormais avoir travaillé 130 jours ou 910 heures (soit environ 6 mois) sur une période de 24 mois (ou 36 mois pour les 53 ans et plus) pour avoir accès à l’assurance chômage.
Cette durée concerne les personnes ayant perdu leur emploi depuis le 1er décembre 2021. Auparavant, entre le 1er août 2020 et le 30 novembre 2021, il fallait avoir travaillé 88 jours ou 610 heures (environ 4 mois) pour ouvrir des droits au chômage.
De plus, l’allocation est désormais dégressive à partir du 7ème mois : réduction de 30% maximum de l’allocation à partir du 7e mois d’indemnisation (soit 182 jours).
Comment est calculée l'allocation ?
Ces réformes devraient continuer à réduire le nombre de demandeurs d'emploi en incitant à reprendre une activité dans les métiers en pénurie de main d'oeuvre.
Les périodes de confinements et de couvre-feu passées ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’allocation chômage pour ne pas pénaliser les demandeurs d'emploi.
Quelques pistes pour réduire le nombre de chômeurs
Voici quelques pistes pour continuer à réduire le nombre de demandeurs d'emploi
revoir la durée d’indemnisation
accentuer la dégressivité des allocations
former vers les métiers où il y a une forte demande
encourager les demandeurs d'emploi à la mobilité géographique
assurer un accès au logement et à la santé aux demandeurs d'emploi
modifier les les indemintés en fonction de la situation comme c'est le cas au Canada où le montant des indemnités dépend du taux de chômage local.
encourager la mobilité interne aux entreprises en proposant de la formation pour libérer des postes et recruter
encourager la création d'entreprise
adapter le système éducatif aux besoins des entreprises
accompagner les demandeurs d'emploi par des personnes qui pourront mettre à profit leur réseau et favoriser le retaour à l'emploi. C'est ce que propose par exemple LinkedOut un dispositif lancé par l’association Entourage qui a pour mission de redonner un réseau professionnel aux personnes exclues et en précarité avec l’accompagnement par un coach bénévole jusqu’au retour à l’emploi.
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Commentaires
Pierre-Edouard29 juil. 2022
Ce n'est pas en tapant sur la tête des gens et en les privant de revenus qu'on va les aides à trouver du boulot. La dégressivité a été mise en œuvre dans notre pays entre 1994 et 1996 et on a constaté qu'il n'y avait pas d'effet sur le retour à l'emploi
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