Ce sera la dernière enquête Acemo Covid liée à la situation de l’emploi pendant la crise sanitaire. Initiées dès le début de la pandémie, en mars ces publications spéciales de la direction chargée des études au ministère du travail avaient été publiées chaque mois, pour suivre au plus près l’évolution en France. La série se termine sur une note positive, et les entreprises sont optimistes.

 

Situation de l’emploi en mars 2022 : les signes que la situation s’améliore 

 

  • Une activité qui continue de s’améliorer

« En lien avec la poursuite de l’allègement des mesures sanitaires, l’activité s’améliore de nouveau en mars », souligne la publication de la Dares (direction de l'Animation de Recherche, des Etudes, et des Statistiques) en préambule.

  • De moins en moins d’effectifs par une baisse d’activité

Il n’y a plus que 20 % des effectifs concernés par une baisse de l’activité (pour 22 % en février, et 27 % en janvier).

  • De plus en plus d’entreprises pensent que leur activité va revenir à la normale rapidement

Il n’y a plus que 8 % des salariés qui travaillent dans une entreprise estimant qu’il faudra plus de six mois pour revenir à une activité normale.

  • Une majorité d’employeurs qui excluent totalement de licencier prochainement

Plus de la moitié des employeurs (54 %) excluent « totalement » de licencier pour motif économique dans les mois prochains.

 

Crise sanitaire : la fabrication de matériels de transport et l’hébergement-restauration restent touchés

 

L’hébergement-restauration et la fabrication de matériels de transport et sont les deux secteurs qui restent le plus impactés par la crise sanitaire en mars, avec toujours une moitié des effectifs concernés par la baisse d’activité. Dans ce dernier secteur, (fabrication d’équipements et de matériels de transport), les difficultés d’approvisionnement sont même reparties légèrement à la hausse (2 points, après un recul en janvier et février).

Mais c'estla hausse des tarifs et de l’énergie ou du carburant qui préoccupe beaucoup les dirigeants de TPE-PME dans leur ensemble. Pour la moitié, c’est la préoccupation principale selon une enquête menée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), fin mars : 71 % des TPE-PME affirment être impactées par l’augmentation des prix de l’énergie (hors carburants), et 86 % sont contraintes de baisser leurs marge.

 

Etude de la Dares : le télétravail toujours en baisse

 

  • En mars, seulement 21 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail (24 % en février, et 29 % en janvier).
  • Le télétravail est le plus souvent pratiqué un ou deux jours par semaine (c’est le cas de 63 % des télétravailleurs en mars, alors qu'en février c'était 53 %).
  • Les télétravailleurs travaillant trois ou quatre jours par semaine sont moins nombreux : 23 % en mars (33 % en février). 
  • Un quart des entreprises estime que la majorité des salariés aimeraient télétravailler plus. Mais l’organiser reste encore compliqué pour plus d’un tiers des entreprises (36 %).

 

L'activité partielle et le nombre de demandeurs d'emploi en baisse

 

En mars 2022, 290 000 salariés bénéficieraient de l’activité partielle. C’est 80 000 personnes de moins par rapport à février, et c’est le chiffre le plus bas depuis mars 2020.

D’autres statistiques de la Dares qui viennent d’être publiées indiquent qu’au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 5 % sur l’ensemble du territoire, l’outre-mer compris.

Selon un autre rapport de la Dares, intitulé, « Les métiers en 2030 », de fortes tensions sont à craindre dans de nombreux secteurs, avec tête des postes qui resteraient non-pourvus les agents d’entretien, les aides à domicile et les aides-ménagère, et les conducteurs de véhicules.

Voir l’article d’Aladom.fr du 11 mars 2022 :Quels sont les métiers qui recrutent le plus ? 

 

Pour aller plus loin :

Voir l'enquête flash Acemo Covid de la Dares :Activité et conditions d'emploi de la main-d'oeuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en mars 2022

Voir l'enquête : La CPME sonne l’alerte sur l’impact de la hausse des prix de l’énergie et du carburant