Face à la pénurie de main d’œuvre dans les métiers du soin et de l’accompagnement, le gouvernement vient de lancer une nouvelle campagne de recrutement, avec cette fois de nouveaux arguments à la clé : ces métiers sont désormais mieux payés. Voici les salaires d'aide-soignant, d'infirmier, d'éducateur spécialisé, et d'accompagnement éducatif et social après les valorisations du gouvernement.
Publié le 29 mars 2022 17:09Aide-soignant, éducateur spécialisé, accompagnant éducatif et social… Ces métiers en relation directe avec les personnes âgées, malades, en situation de handicap, ou de vulnérabilité (tous âges confondus, y compris les enfants et les adolescents), connaissentune grave crise de vocations, préjudiciable pour les publics concernés, et pesant sur leur bonne prise en charge.
Le manque de personnel nuit gravement à leur bien-être au quotidien, voire les met en danger. C’est aujourd’hui un fait connu de tous, nombreux rapports à l’appui, mais jusqu’alors, les campagnes de sensibilisation n’ont pas eu les effets escomptés. Comment convaincre quelqu’un d’épouser une profession, quand on sait qu’elle rimera avec manque de moyens, équipes en sous-effectif, épuisement professionnel, le tout pour un salaire qui n'est pas à la hauteur ?
La nouvelle campagne, lancée à la mi-mars, part toutefois sur de meilleures bases : dans le cadre du Ségur de la santé, et plus récemment de la conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social de février 2022, (chargée de rattraper en quelque sorte les « oubliés » du dispositif), les salaires de ces professions ont été revalorisés de 183 euros nets minimum. Cette reconnaissance a aussi été étendue aux métiers du domicile grâce à l’avenant de la convention collective de la branche de l’aide à domicile (avenant 43) qui révise les grilles et les emplois.
La campagne en cours met en avant quatre métiers qui recrutent, éducateur spécialisé, accompagnant éducatif et social, aide-soignant et infirmier, et précise leurs salaires après revalorisation :
Il accompagne des personnes, des groupes ou des familles en difficulté, pour les aider à se socialiser, socialisation, devenir plus autonome, et mieux s’intégrer au s’insérer. Il a plusieurs champs d’intervention possibles : le handicap, la protection de l’enfance, l’insertion sociale et professionnelle, ou encore la prévention spécialisée.
Ses secteurs d’intervention sont les centres de prévention spécialisée, les services de l’aide sociale à l’enfance, établissements sociaux et médico-sociaux, au domicile des familles, secteurs public et secteur privé confondus.
Son niveau de rémunération en début de carrière est entre 1 500 et 1 900 € nets mensuels.
Il exerce auprès d’enfants, d’adolescents, d’adultes ou de personnes âgées en situation de vulnérabilité ou de handicap (du fait de l’âge, de la maladie, du mode de vie ou d’une situation sociale fragile). Il les aide à compenser leur perte d’autonomie, et au quotidien.
Il peut exercer à la fois :
Au domicile des personnes : via des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD), des Services d’Aide à la Personne (SAP), des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) ou des Services Polyvalents d’Aide et de Soins à Domicile (SPASAD) ;
Dans une structure médico-sociale : Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT), Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), Unités de Soins Longue Durée (USLD), Instituts Médico-Éducatifs (IME);
En crèches, en milieu scolaire ou en centres d’activités et de loisirs.
Sa rémunération en début de carrière est de 1 300 à 1 500 € nets mensuels.
Il prodigue des soins de la vie quotidienne ou des soins aigus en collaboration avec son équipe, dont le médecin et l’infirmier.
Il exerce dans des structures sanitaires (à l’hôpital et en clinique), médico-sociales (hébergement spécialisé...) ou sociales (centre d’accueil) ou à domicile.
En début de carrière, à l’hôpital et en EHPAD public, son salaire est désormais de 1 760 € nets mensuels en début de carrière et de 2 830 € nets mensuels en fin de carrière.
Il exerce des soins, du maintien de la santé, et à titre préventif auprès de publics de tout âge et de tout profil.
Il travaille soit en établissement de santé public ou privé, dans le secteur médico-social, par exemple en EHPAD, en cabinet libéral et au domicile des patients, dans un service de protection maternelle et infantile (PMI) ou en crèche, en entreprise, en milieu scolaire et universitaire, etc.
Son salaire à l’hôpital et en EHPAD public, est désormais de 2 026 € nets mensuels après 1 an de carrière jusqu’à 3 398 € nets mensuels en fin de carrière. En libéral, le salaire d’un infirmier est d’environ 2 500 € nets mensuels, en fonction du volume horaire.
La campagne cible deux types de profils :
Les capacités de formations ont été augmentées – initiales ou continues – pour les étudiants, les personnes en recherche d’emploi ou qui envisagent une reconversion.
Pour toucher un large public, et informer chacun sur ces métiers(en particulier les métiers d’infirmier, d’aide-soignant, d’éducateur spécialisé et d’accompagnant éducatif et social (AES)), des films ont été tournés. Ils sont diffusés à la télé, en vidéo à la demande, et au cinéma.
Un spot radio est également diffusé sur plusieurs supports (NRJ, Skyrock, RMC info, Fun Radio, RTL2, RFM, Chérie FM, Virgin Radio, Rire & chansons, M Radio, Les Indés).
Un affichage est également prévu.
Enfin, des publicités natives (native ads), des partenariats avec des créateurs de contenus, de la programmatique mobile au plus proche des 2 cibles doivent être déployés.
Plusieurs raisons peuvent inciter à choisir ces métiers : ils ont du sens, ils s'exercent dans des structures variées, ils permettent d'évoluer.
Les métiers de l’accompagnement et du soin ont du sens, et ceci à la fois pour le professionnel qui l’exerce et pour la personne dont il prend soin. Ils riment avec des valeurs reconnues par chacun « altruisme, solidarité, engagement, soutien, proximité ».
Ces métiers s’exercent dans plusieurs cadres :
Cela suppose de savoir travailler en autonomie. Le professionnel est au plus proche du patient.
C’est alors le collectif qui structure le travail quotidien, en équipe cette fois. Les patients accompagnés sont à des stades différents de leur parcours de vie. L’approche humaine doivent être très adaptée.
Des passerelles pour changer de métier du soin et de l’accompagnement existent. De multiples évolutions de carrière sont possibles, avec l’acquisition de nouvelles spécialités.
Les décennies qui viennent auront besoin de professionnels de santé et du médico-social. Plusieurs raisons expliquent cela :
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Voir la page du ministère des solidarités et de la santé : Les métiers du soin et de l'accompagnement recrutent
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