Cohabitation inter générationelle

Face au défi du vieillissement de la population et à la réputation que peut avoir le placements en maisons de retraites, accentués par les récents scandales, nombreux sont les aidants familiaux - ces personnes qui apportent une aide régulière à un proche âgé - qui se retrouvent épuisés et démunis. Et s’ils envisageaient la cohabitation entre générations pour leur proche ? Zoom sur cette solution innovante et solidaire aux multiples avantages.

La cohabitation entre générations, un modèle d’avenir

Nous comptons en France plus de 5 millions de seniors non dépendants, souffrant de solitude et d'isolement. Pour ceux non connectés, notamment les plus âgés (66% des plus de 76 ans n’ont pas internet), l’exclusion numérique est un facteur aggravant. Et ils seront de plus en plus nombreux du fait de l'entrée dans le grand âge des baby-boomers et de l'allongement de l'espérance de vie. En effet, un tiers des Français de plus de 60 ans vit seul aujourd'hui et cette tranche d'âge représentera 30% de la population française en 2050. Or, le maintien à domicile est pour les seniors un souhait très fort.

De l’autre côté, selon l’INSEE, il n’existe que 375 000 hébergement étudiants en France pour répondre à un besoin estimé à 1,3 millions. Par conséquent, alors qu'un foyer sur deux ne peut pas financer un logement étudiant en dehors de sa région et que 20% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, 46% sont obligés de travailler à côté de leurs études, compromettant ainsi leur réussite académique afin de payer leur logement, qui est de loin leur premier poste de dépense (69 % de leur budget selon l’association étudiante Unef).

Ainsi, la cohabitation entre générations apparaît comme un nouveau modèle de vivre-ensemble permettant de répondre autant au problème de logement des jeunes qu’à l’isolement des aînés. 

Un dispositif qui bénéficie grandement aux aidants

En France, 11 millions de proches aidants doivent intégrer à leur quotidien la prise en charge d’un parent en perte d’autonomie, ce qui engendre pour eux stress, fatigue et difficulté à concilier vie professionnelle et activité d’aidant.

La présence d’un jeune de confiance - étudiant ou jeune actif – au domicile de son parent, est donc aussi sécurisante pour le senior que pour ses enfants, qui peuvent alors se délester de petites tâches ne requérant pas d’expertise particulière (aide informatique, courses, accompagnement à des rendez-vous), et être alertés plus vite en cas de chute par exemple.

En outre, le loyer solidaire payé par le jeune ( 250€/mois en moyenne), peut être réinvesti dans des solutions plus traditionnelles de maintien à domicile (auxiliaire de vie, téléassistance, aménagement de la salle de bains…). La cohabitation intergénérationnelle, en recréant du lien social, vient ainsi soulager les aidants en leur offrant un soutien précieux.

Comment ça fonctionne ?

Plusieurs structures jouent le rôle d’intermédiaire entre les hôtes et les hébergeants, comme notre partenaire Camarage. Leurs actions : un accompagnement rapide et gratuit pour l’hébergeant, une définition libre des conditions d'accueil (montant solidaire et types de services) par l'hôte, et une triple garantie juridique (loyers impayés, contrat de cohabitation, assurance responsabilité civile). En lien étroit avec de nombreux acteurs territoriaux (Action Logement, Klésia, CDC Habitat), Camarage participe au développement de ce nouveau modèle vertueux d’habitat.

Votre parent a une chambre ? Parlez-lui de la cohabitation entre générations et de Camarage !