Lorsque l’on évoque le métier d’auxiliaire de vie, c’est souvent pour dire les conditions de travail difficiles, les visites qui s’enchaînent, le manque de temps, et les salaires trop bas. C’est oublier ses côtés positifs. C’est ce que rappelle la dernière enquête de la Fédésap, parue début octobre. Car être auxiliaire de vie, c’est aussi une grande fierté : 91 % des 4 379 auxiliaires de vie ayant répondu au questionnaire de la Fédésap (entre le 19 février et le 19 mars 2021) se déclarent fières d’être aides à domicile.
Les principales raisons sont que, par ce métier, elles aident les personnes à pouvoir continuer de vivre à domicile, qu’elles leur apportent du réconfort et qu’elles font rire « des personnes seules et tristes ».
« On donne envie à nos clients de continuer à vivre, on leur redonne le moral, l'envie de se battre, on leur donne le sourire… Sans nous, toutes ces personnes ne seraient plus là, elles se laisseraient mourir...», déclare une des personnes ayant répondu à l'enquête.
En ceci, leur métier répond à leur principale motivation qui leur ont fait choisir cette branche : à 44 %, elles ont opté pour ce métier, car elles avaient « envie d’aider les autres et en particulier les personnes âgées ».
Auxiliaire de vie un métier qui manque de reconnaissance
Cependant, ces bons côtés sont contrebalancés par les critiques, et environ la moitié des répondants a une image ambivalente de sa profession, y voyant aussi de nombreux aspects négatifs.
Pour celles qui ont une image négative de leur profession, ceci s’explique à 40 % par le fait qu’il manque de reconnaissance sociale : ce métier est parfois considéré par les autres comme étant un métier « ingrat », ou il est assimilé au métier de « femme ou d’homme de ménage ».
68 % des auxiliaires de vie qui ont répondu ont le sentiment que leur métier esttrès proche, en fait, de celui d’aide-soignant qui, lui, est beaucoup mieux reconnu par la société, car il est rattaché aux métiers du soin.
Qu'en est-il des des jeunes auxiliaires de vie ?
Le métier d’auxiliaire de vie est surtout pratiqué par des femmes ayant déjà une certaine expérience de vie (la moyenne d’âge, selon les données, est de 45 ans.) 28 % des répondantes à l'enquête ont d’ailleurs entre 45 et 54 ans.
Les motivations des jeunes qui embrassent la profession sont variées. Aider les autres, travailler en autonomie et de façon indépendante avec des horaires flexibles, trouver un emploi rapidement, sont les arguments qui reviennent le plus.
Les jeunes auxiliaires de vie sont plus nombreuses à envisager de quitter la profession un jour, principalement à cause de la faiblesse des salaires, et du manque d’évolution professionnelle.
Près de la moitié de celles qui veulent rester dans le secteur du domicile voudraient évoluer vers une carrière plus médicale.
Selon la Fédésap, cette enquête souligne avec forcela nécessité d’agir « très rapidement » pour anticiper les besoins de demain. Elle rappelle en effet que d’ici à 10 ans le nombre de Français qui souhaitent l’accompagnement à domicile va doubler.
Elle souligne également l’importance de ces constats faits par ces « 1ères lignes », « trop souvent oubliés des mesures publiques, en objectifs, défis et préconisations d’actions » :
- Le manque de reconnaissance et de considération (entre autres de la part des politiques publiques),
- Une faible connaissance de ces métiers malgré les opportunités notamment pour les jeunes de moins de 25 ans.
- Une filière professionnelle qui n’est pas assez mise en avant.
- Des rémunérations trop faibles, par rapport à l’importance et aux responsabilités des missions des aides à domicile.
La Fédésap assortit cette enquête intitulée "Comment rendre attractif le métier d'auxiliaire de vie" d'un certain nombre de préconisations.
La Fédésap (Fédération française des services à la personne et de proximité) représente plus de 3 000 services d’aide à domicile (SAAD), employant plus de 112 000 intervenants à domicile. Les données ont été recueillies par un questionnaire en ligne, diffusé entre le 19 février et le 19 mars 2021 et destiné à l’ensemble des auxiliaires de vie.
Au total, 4 739 personnes ont répondu à cette enquête, dont une majorité de femmes (93 %), à l’image de cette profession extrêmement féminine. La plupart des répondants travaillent à temps partiel (61 %) et en CDI (95 %).
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