Voici les principales mesures concernant le projet de loi voté dimanche 25 juillet 2021 relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire.
Publié le 26 juillet 2021 17:45Voici les principales mesures concernant le projet de loi voté dimanche 25 juillet 2021 relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire.
Publié le 26 juillet 2021 17:45Le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire, a été voté dimanche 25 juillet 2021 au soir (156 députés ont voté pour, 60 contre, et 14 abstentions).
Voici le texte nº 4389, adopté par la commission, sur le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire (n°4386).
Le Conseil constitutionnel rendra sa décision le 5 août. L’objectif est d’augmenter le taux de couverture vaccinale avant la rentrée pour lutter contre le virus du Covid 19 et le variant Delta.
Il y a aujourd’hui, 40 millions de Français (60 % de la population) qui ont reçu au moins une dose de vaccin.
Le « pass sanitaire » consiste en la présentation, sous une version numérique (via l'application TousAntiCovid) ou sur papier, d'une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :
Depuis le 27 mai, toutes les personnes vaccinées, peuvent récupérer leur attestation de vaccination sur le téléservice de l’Assurance Maladie. Par ailleurs, n’importe quel professionnel de santé peut retrouver une attestation de vaccination et l’imprimer si une personne le demande.
La présentation d'un pass sanitaire est déjà obligatoire pour les plus de plus de 18 ans qui souhaitent accéder aux « lieux de loisirs et de culture » rassemblant plus de 50 personnes.
A partir du mois d'août, le pass sanitaire sera étendu aux cafés, aux restaurants, aux foires et aux salons professionnels, mais aussi aux avions, aux trains, aux cars qui réalisent de longs trajets, ainsi qu'aux établissements médicaux sauf urgence.
Contrairement à ce qui était annoncé, l'extension du pass sanitaire ne concerne finalement pas les centres commerciaux.
Les jeunes de 12 à 17 ans sont dispensés de pass sanitaire jusqu'au 30 septembre.
Enfin, les gestionnaires des lieux concernés sont dans l'obligation de demander à leurs visiteurs de présenter leur pass sanitaire. Dans les transports, l'absence de contrôle sera passible d'une amende de 1.500 euros. La sanction pourra s'élever à 9.000 euros d'amende et un an d'emprisonnement si une absence de contrôle fait l'objet de plus de trois verbalisations en l'espace de 30 jours.
Les gestionnaires des lieux de loisirs, de restauration ou de salons qui ne contrôleront pas les pass sanitaires pourront être mis en demeure par l'autorité administrative et contraints de fermer leurs portes pour une durée de sept jours maximum. En cas de manquement à plus de trois reprises en l'espace de 45 jours, le gestionnaire encourra lui aussi un an d'emprisonnement et 9.000 euros d'amende.
Les salariés des secteurs concernés par cette extension du pass devront eux aussi présenter un pass sanitaire à leur employeur.
Après le 30 août, un salarié qui n'est ni vacciné, ni en mesure de présenter un test antigénique négatif ou un certificat de rétablissement pourra ainsi être suspendu, sans salaire.
Si la situation perdure plus de trois jours, la personne sera convoquée pour un entretien afin d'examiner « les moyens de régulariser sa situation, notamment les possibilités d'affectation » sur un poste non soumis à l'obligation du pass.
Le projet de loi rend obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, des sapeurs pompiers, de certains militaires, ainsi que des professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, à compter du 15 septembre.
Avant cette date, les professionnels concernés peuvent se contenter de présenter des tests négatifs pour continuer à exercer. S'ils n'ont reçu qu'une seule dose de vaccin à la date du 15 septembre, ils pourront également continuer à présenter leurs résultats de test jusqu'à l'injection de leur deuxième dose.
Des exemptions sont possibles pour les personnes qui justifient d'une contre-indication médicale à la vaccination. Les professionnels qui refusent la vaccination ne pourront plus exercer et verront leur salaire suspendu.
Le texte adopté par l'Assemblée nationale durcit également les dispositions pour faire respecter l'isolement des personnes positives au Covid. Celles-ci devront déterminer un lieu d'hébergement et s'y isoler pour une durée non-renouvelable de 10 jours. Elles ne seront autorisées à en sortir qu'en cas d'urgence, ou entre 10 heures et 12 heures.
Le respect de cette mesure sera contrôlé par l'assurance maladie. En cas de soupçons, elle pourra saisir le préfet qui pourra à son tour faire appel aux forces de l'ordre afin de vérifier que l'isolement est bien appliqué. Ces contrôles ne pourront toutefois se dérouler qu'en dehors de la nuit, soit avant 23 heures ou après 8 heures, et des deux heures de sortie autorisées. En cas de test négatif, l'isolement pourra prendre fin plus tôt que prévu. Les personnes qui ne respectent pas l'isolement seront passibles d'une amende de 1.500 euros, et un recours sera possible devant le juge des libertés et de la détention.
Afin de faciliter la vaccination, le texte contraint les employeurs d'accorder une autorisation d'absence aux salariés qui doivent se rendre à leurs rendez-vous de vaccination. Pour les mineurs de moins de 16 ans, l'autorisation d'un seul parent sera désormais nécessaire, tandis que les 16-18 ans pourront décider eux-mêmes de se faire vacciner ou non.
En cas de dégradation d'un centre de vaccination, les peines seront par ailleurs alourdies.
Le texte voté à l'Assemblée nationale repose sur la prolongation du régime transitoire de sortie progressive de l'état d'urgence sanitaire. Selon l'accord trouvé entre le Sénat et l'Assemblée, celle-ci court jusqu'au 15 novembre prochain, et non jusqu'au 31 décembre comme le souhaitait l'exécutif. Pour continuer à s'appliquer au-delà de la mi-novembre, le texte devra donc faire l'objet d'un nouveau vote par le Parlement.
L'état d'urgence sanitaire est par ailleurs prorogé jusqu'au 30 septembre à La Réunion et en Martinique, où un couvre-feu y a été mis en place. Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin seront sous état d'urgence également, dès le lendemain de la promulgation de la loi. Le texte ouvre également la porte à l'application de ce régime à Mayotte.
Parmi les principales mesures, le projet de loi prévoit une obligation vaccinale notamment pour les personnes qui exercent leur activité dans :
Ceci laisse entendre que le personnel administratifs des structures listées ci-dessus est également concerné par la vaccination obligatoire.
En outre, le texte prévoit également l'obligation vaccinale :
Les professionnels qui travaillent dans les mêmes locaux qu’un professionnel de santé, seraient concernés par l’obligation vaccinale.
Pour les établissements d’accueil des jeunes enfants, tous les personnels des crèches et micro-crèches seraient concernés par cette obligation dès lors qu’un professionnel de santé (infirmier, auxiliaire de puériculture, etc.) serait salarié de la crèche.
Les autres structures de services à la personne, non autorisées par le Conseil départemental, et qui n’auraient pas comme salariés des professionnels de santé (garde d'enfants à domicile, entretien du cadre de vie, jardinage, bricolage, soutien scolaire, etc.) ne sont pas concernées par cette obligation vaccinale.
Au lendemain de la publication de la loi et jusqu'au 15 septembre 2021, les employeurs devront s’assurer que les professionnels concernés par l'obligation vaccinale pourront continuer à exercer à condition de présenter le résultat d'un examen de dépistage virologique négatif au Covid-19 ou le justificatif d’une vaccination complète. Dans le cas contraire, leur contrat devra être suspendu et ils ne percevront plus de rémunération. Un décret doit venir préciser les modalités de présentation de ces justificatifs.
A compter du 15 septembre, les professionnels concernés par l’obligation vaccinale ne pourraient plus travailler en présentant un test négatif. Ils devront obligatoirement présenter à leur employeur un justificatif de statut vaccinal complet. Dans le cas contraire, l'employeur devra alors suspendre immédiatement le contrat de travail du salarié. Cette suspension s'accompagne de l'interruption du versement de la rémunération. Elle prend fin dès la présentation du justificatif du statut vaccinal complet.
L'employeur, hors particuliers-employeurs, qui manquerait au contrôle de l'obligation vaccinale de ses salariés pourra être sanctionné d’une contravention de cinquième classe et, en cas de verbalisation à plus de trois reprises dans un délai de trente jours, d'un an d'emprisonnement et de 9 000 euros d'amende.
Le projet de loi prévoit pour les salariés et agents publics une autorisation d'absence pour se rendre aux rendez-vous médicaux liés aux vaccinations.
Ces absences ne doivent pas entraîner une diminution de la rémunération et seraient assimilées à une période de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés ou de l'ancienneté.
Le projet de loi prévoit la prolongation de l’Etat d’urgence sanitaire dans les départements de la Réunion et de la Martinique jusqu’au 30 septembre 2021.
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L'assouplissement de la loi prévoit que quand une structure autorisée réalise plusieurs activités dont certaines n'entrent pas dans le champ de l'obligation vaccinale, les salariés affectés exclusivement aux activités non soumises à l'obligation vaccinale ne soient pas soumis à cette obligation.
Du coup est-ce que le personnel encadrant est concerné par cet assouplissement ?
Quand une structure autorisée réalise plusieurs activités dont certaines n'entrent pas dans le champ de l'obligation vaccinale, les salariés affectés exclusivement aux activités non soumises à l'obligation vaccinale ne sont pas soumis à cette obligation. C'est le cas par exemple des associations d'aide à domicile exerçant une activité d'accompagnement des personnes âgées ou handicapées, soumises à autorisation, et une activité de service à la personne de droit commun.
Les structures doivent veiller à ce que les salariés non soumis à l'obligation vaccinale ne soient pas au contact des salariés soumis à l'obligation vaccinale ou du public accompagné par les salariés soumis à l'obligation vaccinale du fait de l'organisation du travail ou des locaux
Les personnels des établissements de soins, médicaux sociaux et sociaux listés à l’article 12 de
la loi relative à la gestion de la crise sanitaire du 5 août 2021 doivent être vaccinés dès le 9 août
2021 (notamment les Services d’Aide à Domicile), sauf contre-indication médicale ou présentation d’un certificat de rétablissement. Toutefois, la loi prévoit une période transitoire :
- jusqu’au 14 septembre inclus, les personnels concernés pourront présenter le résultat négatif d’un test virologique datant de moins de 72 heures (examen de dépistage RT-PCR, test antigénique ou autotest réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé) s’ils ne
sont pas vaccinés ;
- Entre le 15 septembre et le 15 octobre inclus, lorsque le salarié a effectué une première dose de vaccin, il pourra continuer à exercer son activité à condition de présenter le résultat négatif d’un test virologique ;
- A compter du 16 octobre 2021, ils doivent présenter le justificatif du schéma vaccinal complet.
Ne sont pas soumises à cette obligation les personnes chargées de tâches ponctuelles au sein
des locaux.
ATTENTION : il ne faut pas confondre « PASS SANITAIRE » et « OBLIGATION VACCINALE »
Dans le cadre des activités de services à la personne, seules les règles relatives à l’obligation vaccinale sont à prendre
en compte : (article 12 de la loi du 05 août 2021) à ne pas confondre avec les règles relatives
aux obligations de pass sanitaire pour certains salariés (restauration, grande surface, etc…)
Je comprends pas pourquoi, les ambulanciers, sapeurs pompiers etc doivent etre vaccinés alors que les POLICIERS, CRS , gendarmes sont pas concernes !!!
Est ce parce qu'ils representent l'etat, est ce parce que l'etat veut pas que ses fonctionnaires soient malades !!!!
Contrairement aux professionnels, les particuliers employeurs ne seront pas sanctionnés s’ils ne vérifient pas que le personnel qui intervient chez eux est bien vacciné contre le Covid-19.
Bonjour Marthe,
Si vous exercez en tant que femme de ménage dans des entreprises ou autre non concernés par le pass sanitaire (voir projet de loi, art. 1 et 2.) , et que votre employeur vous demande de livrer une preuve de vaccination, il est en infraction. Vous pouvez porter plainte.
Vous pouvez solliciter le défenseur des droits de votre département.
Bonne chance.
Et bien y a un truc qui cloche aussi les auxiliaire de crèche sont concerne mais pas les prof et maîtresse d'école. C est à se rendre malade et à rien comprendre à leur logique
La rentrée s’annonce particulièrement délicate pour les entreprises et les associations employant des aides à domicile. 😩
Les candidatures sont déjà rares… 🕵️♂️
Le métier peut s’exercer sous différents statuts, salarié d’une structure (prestataire), mandataire ou en emploi direct.
Ces deux derniers statuts (incontrôlables) ne sont pas concernés par l’exigence du pass sanitaire. 🤔
Dans un contexte d’hyper rareté de professionnels, les auxiliaires de vie ne souhaitant pas se faire vacciner pourront poursuivre leur activité auprès de leur client juste en changeant de statut. 🤷♀️
Y’a quelquechose qui cloche? Non?
Dans les collèges et les lycées, si un cas positif est détecté dans une classe, la classe ne fermera pas mais les élèves qui ne sont pas vaccinés devront s'isoler chez eux pendant 7 jours et suivre les cours à distance alors que les élèves ayant un schéma vaccinal complet pourront continuer de suivre les cours dans la classe.
Pour Jean-Michel Blanquer « Chacun doit comprendre que le vaccin est la solution ».
Bonjour,
Est ce qu'un restaurateur a le droit de demander aux chauffeurs qui livrent chez eux si ils ont le pass sanitaire ?
Merci