La réouverture des établissements scolaires, débutée le 12 mai dernier, devrait se poursuivre progressivement, libérant de ce fait les parents de leur obligation de garde. Pour l’Etat, il n’y aura donc plus de raison qu’ils continuent de percevoir de chômage partiel, comme c’était le cas depuis le 16 mars pour les parents d’enfants de moins de 16 ans ou en situation de handicap. Le ministère du travail l’a bien précisé : il n’est pas souhaitable que l’Etat continue de prendre en charge à 100 % le chômage partiel des entreprises. Dès le mois de juin, le reste à charge sur le chômage partiel augmentera pour elles, a déclaré le 18 mai dernier Bruno Le Maire, le ministre de l'économie.

Quelques cas exceptionnels demeureront cependant, comme lorsque l’école ne pourra pas accueillir l’enfant. Le parent devra alors fournir uneattestation de l’école.

Si l’école est ouverte, et que l’enfant n’y va pas simplement parce que les parents s’y opposent, ces derniers ne pourront prétendre au chômage partiel. Ils devront poser des jours de congés ou des RTT. Seuls certains secteurs comme l’hôtellerie, la restauration ou l’événementiel qui ne pourraient redémarrer continueront de voir le chômage partiel pris « à taux plein ». 

Comment faire garder des enfants à l’école à temps partiel 

Tout n’est pas complètement clair, cependant, et les familles s’interrogent. En effet, beaucoup d’enfants ne seront accueillis dans les établissements scolaires qu’à temps partiel, selon les aménagements mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19. C’est parfois par demi-journée, ou seulement deux jours par semaine. Une situation problématique pour les parents censés reprendre le travail à temps plein.

Que faire dans ce cas, lorsque les enfants, dans le cadre des mesures de protection liées au Covid-19, n'ont pas repris complètement l'école ? Plusieurs solutions s’offrent aux parents pour la garde d'enfants.

  • Négocier avec son entreprise pour continuer de toucher le chômage partiel quand l’enfant est à la maison. Cela se fait au cas par cas. Le parent peut demander que son emploi du temps soit adapté. Il est aussi possible de faire la demande pour le mercredi seulement. Par ailleurs, le télétravail reste préconisé par le ministère du travail. 
  • S’organiser avec d’autres parentsdans le même cas. Certaines familles se sont arrangées entre elles pour que chacune, en alternance, accueille à son domicile quelques camarades de classe lorsque ce n’est pas leur tour d’aller à l’école. On peut aussi envisager de mettre en place une garde partagée.
  • Faire appel à une aide à domicile ou à un organisme spécialisé pour faire garder son enfant. Aladom, organisme référent dans les annonces d’aide à la personne, met en relation parents et gardes d’enfants dans toute la France. Pour aider au financement, la Fédération du service aux particuliers (FESP), et la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap) ont proposé l’instauration de « CESU DECONFINEMENT ». Une mesure qui permettrait également aux structures de garde d’enfants à domicile et à leurs salariés, en chômage partiel, de rebondir. Vous pouvez faire gratuitement une demande de devis auprès d'un spécialiste de garde d'enfants ici.
  • Solliciter les grands-parents. La bonne vieille solution dont on avait appris à se passer pendant le confinement. Cependant, c’est toujours à éviter s’ils sont vulnérables. Le gouvernement rappelle que le port du masque est recommandé à toutes les personnes à risque de développer une forme sévère de la maladie ayant plus de 65 ans ou atteintes d’une pathologie chronique (maladie cardiovasculaire, diabète, obésité, pathologie respiratoire chronique, cancer évolutif sous traitement…). Il leur est recommandé d’éviter tout contact non-nécessaire, et de se protéger. 
  • Négocier avec l’employeur pour que l’enfant vienne sur le lieu de travail. L’employeur a le droit de l’accepter comme de le refuser. Il peut notamment avancer un problème d’assurance, lorsque les locaux sont à usage strictement professionnel. 

Certains enfants prioritaires devraient cependant pouvoir fréquenter les établissements scolaires pendant toute la semaine, notamment les enfants des personnels soignants et de la sécurité intérieure. Les municipalités peuvent décider quels sont les enfants prioritaires, selon des critères sociaux, ou selon l’entreprise dans laquelle travaillent leurs parents.