Et si le vélo était la nouvelle solution pour se rendre au travail et se déplacer à la sortie du confinement ? Ses avantages, en ces temps de crise sanitaire liée au Covid-19, sont nombreux : il permet d’éviter à la fois les transports en communs et les bouchons sur la route.

Quand on sait qu’en France, 60 % des déplacements en voiture se font pour des distances inférieures à 5 km, enfourcher une bicyclette ne devrait pas être insurmontable… beaux jours aidant. C’est pourquoi le gouvernement a annoncé hier, mercredi 29 avril, un plan de20 millions d’euros pour encourager les Français à utiliser un vélo comme un mode de transport à part entière. 

Pour faire réparer son vélo, une liste de réparateurs référencés sera proposée sur une plateforme qui sera mise en ligne à partir du 11 mai, pilotée par la Fédération des usagers de la bicyclette. Une prise en charge exceptionnelle jusqu’à 50 euros d’un montant hors taxe est prévue pour couvrir une partie importante des frais. Les professionnels se feront rembourser directement par l'Etat. Mais le nombre de réparateurs agréés risque d'être insuffisant. En attendant, pour trouver dès aujourd’hui un réparateur de vélos près de chez soi des sites de petites annonces de services et d'emplois entre particuliers et professionnels commeAladom.fr ou jemepropose.com référencent des professionnels et des bricoleurs spécialisés dans la réparation de vélos dans toute la France. 

Ils règlent les freins, effectuent le changement de patins, de dérailleurs, ou de chaînes de vélo, et la réparation de chambres à air de bicyclettes pour permettre à chacun de se lancer sur les routes en toute sécurité. 

Ces sites d'annonces et de jobbing sont destinés aussi bien aux particuliers à la recherche d'un réparateur de vélo ou d'un bricoleur qu’aux réparateurs de vélos ou aux professionnels du bricolage à la recherche de clients. 

Sortie du confinement : les autres mesures du gouvernement pour les vélos 

Outre les incitations à faire réparer son vélo dans toute la France, avec le « coup de pouce réparation vélo », le plan de 20 millions d’euros du ministère de la transition écologique et solidaire prévoit une prise en charge jusqu’à 60 % des coûts d’installation de places de stationnement temporaire pour vélo. Car il faudra bien proposer à tous les nouveaux cyclistes des espaces pour garer leur bicyclette ou leur VTT.

Sont prévues aussi des formations gratuites « coup de pouce remise en selle » avec un moniteur.

Un forfait mobilités durables permettra aussi aux employeurs de prendre en charge les frais de déplacement des salariés sur leur trajet effectué à vélo, en covoiturage ou avec des services de mobilité partagée.

Déconfinement : des pistes cyclables provisoires dans toute la France 

Bien utilisé, le vélo permet de respecterla distanciation sociale réglementaire préconisée par le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Autrement moins anxiogène que les transports en communs, il pourra aussi permettre de désengorger les bus, métros et tramways, afin de les réserver à ceux qui n'ont pas d'autre choix, et de minimiser les risques de propagation du virus.

Pour permettre aux usagers de rouler en sécurité, des pistes cyclables temporaires vont se déployer dans toute la France. Le gouvernement va soutenir les collectivités territoriales à les mettre en place. Des villes comme Montpellier ou Toulouse ont été les premières à les développer. "Après chaque épidémie, on a réorganisé l'espace des villes", souligne dans une interview sur France Culture le journaliste Olivier Razemon, auteur de "Chronique impatiente de la mobilité quotidienne" aux éditions Rue de l'Echiquier, en prenant l'exemple des grands travaux d'Haussmann. "Ces pistes cyclables sont des mesures temporaires, on va voir ce que ça donne...Les collectivités essaient....il y urgence".

Des initiatives du même type ont vu le jourailleurs dans le monde il y déjà plus d’un mois. Bogotá a ainsi fermé des voies aux voitures dès la mi-mars pour ouvrir des pistes cyclables. New York, Calgary, Berlin, Vienne ont suivi. 

Les réparateurs, les vendeurs et les fabricants de vélos devraient avoir de beaux jours devant eux.