Baisse des inscriptions au DEAES

Le nombre total d’inscrits en première année au diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) ou à l’un des deux diplômes qu’il remplace (le diplôme d’État d’aide médico-psychologique [DEAMP] et celui d’auxiliaire de vie sociale [DEAVS]), est passé de 14 100 en 2010 à 9 700 en 2018.

Cette baisse continue sur la période concerne pour l’essentiel les étudiants se destinant au travail à domicile, dont les effectifs ont été divisés par 4, passant de 6 000 à 1 500. Elle est beaucoup plus modérée pour ceux se destinant à l’exercice en structure collective (7 600 en 2018 contre 8 100 en 2010). La filière « éducation inclusive » concerne 600 étudiants en 2018.

À son entrée en formation d’accompagnant éducatif et social, un nouvel étudiant en première année sur deux a un niveau d’études inférieur au baccalauréat. L’âge moyen des nouveaux étudiants en première année de cette formation est de 34 ans, soit cinq ans de plus que pour les autres étudiants en formations du social. Dans 9 cas sur 10, cette formation est suivie dans le cadre d’une reconversion professionnelle.

Moins de 10000 diplômés

Il y a eu 9 460 diplômés tous parcours confondus en 2018.

En 2018, 7 710 étudiants ont obtenu leur diplôme d’accompagnant éducatif et social, soit 94 % des étudiants s’étant présentés aux épreuves. Ce taux de réussite est semblable à celui enregistré pour les étudiants en spécialité « domicile » et ceux en spécialité « structure » et est inférieur de trois points à celui enregistré pour les étudiants en spécialité « éducation inclusive ». Pour l’ensemble des autres formations du social, ce taux s’élève à 82 %.

La même année, 1 170 autres personnes ont obtenu le DEAES uniquement par le biais de la validation des acquis de l’expérience (VAE), soit 12 % de l’ensemble des diplômés. Le recours à la VAE est toutefois très variable selon la spécialité choisie : de 3 % seulement pour les diplômés en spécialité « structure », il atteint 17 % pour la spécialité « éducation inclusive » et s’élève à 42 % pour la spécialité « domicile ».

Le nombre d’étudiants ayant obtenu leur diplôme après VAE ou allègement de scolarité puis parcours de formation, s’élève à 150 en 2018.

Les titulaires du DEAVS, du DEAMP ou du DEAES peuvent également obtenir une certification complémentaire, dans une autre spécialité que celle déjà obtenue, en étant dispensés des épreuves d’admission et des heures d’enseignement du socle commun. En 2018, ils sont au total 430 à avoir obtenu une certification.

10 % des diplômés de la spécialité « éducation inclusive » ont obtenu le diplôme d’accompagnant éducatif et social par ce biais. Ils ne sont que 5 % dans ce cas en spécialité « structure » et 1 % en spécialité « domicile ».

La création du DEAES n’a pas fortement modifié le recours à ces parcours  complémentaires : de 24 % des diplômés en 2015, il passe à 22 % en 2018.

Au total, le nombre de diplômés AES, tous parcours confondus, s’élève à 9 460.

Entre 2015 et 2018, le nombre de diplômés des filières « domicile » et « structure » est passé de 12 300 en 2015 à 9 810 (dont 8 810 diplômés AES hors spécialité « éducation inclusive ») en 2018, soit une baisse de 20 %.

Un étudiant sur deux a un niveau d’études inférieur au baccalauréat

À leur entrée en formation, la moitié des étudiants inscrits en formation d’accompagnant éducatif et social en 2017 ont un niveau d’études inférieur au baccalauréat. 

Cette proportion est près de quatre fois supérieure à celle enregistrée dans les autres formations sociales (14 %).

Le niveau d’études des inscrits est fortement lié à leur statut. Il est ainsi plus élevé pour ceux ayant uniquement un statut d’étudiant, qui constituent un peu plus d’un dixième des effectifs de cette formation (graphique 3). Ainsi, 61 % d’entre eux ont un diplôme de niveau bac ou supérieur au bac, alors que 49 % des demandeurs d’emploi et 43 % des salariés du public ou du privé ont atteint ce niveau d’études.

Si aucun diplôme n’est exigé pour intégrer la formation, 21 % des nouveaux étudiants en première année de formation étaient déjà détenteurs d’un diplôme du secteur sanitaire et social. Parmi eux, un tiers était diplômé du DEAVS, et seulement 2 % du DEAMP.