L'évaluation en CP a ses partisans et ses opposants
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L'évaluation en CP a ses partisans et ses opposants
Le système d’évaluation des enfants au sein du fonctionnement de l’Education Nationale est, en permanence, sujet à des discussions. Depuis septembre 2018, le gouvernement a mis en place des tests avec des notations pour chaque élève sur deux matières : le français et les mathématiques. Ces dernières ont lieu eu deux temps : une en septembre et une autre en janvier. Cette décision a été mise en place avec le soutien du Conseil Scientifique de l’Education Nationale et l’Education Nationale suite à un constat simple : la présence de lacunes dès le plus jeune âge.
Concernant l'évaluation en CP, le gouvernement met en avant le fait que l’enfant doit pouvoir se repérer et permettre aux professeurs d’avoir un bilan pour chaque élève sur deux matières primordiales : le français et les mathématiques. Cela permets de pouvoir être certain de l’acquisition de trois compétences : lire, écrire et compter.
A l’issue de ces évaluations, les professeurs pourront travailler sur les points forts et sur les difficultés de chacun soit par petits groupes en classe, soit en péri-scolaire.
Cela permettra aussi aux parents de pouvoir cerner au plus tôt les difficultés de leurs enfants et mettre en place des actions en conséquences.
Les tests seront réalisés sur deux cahiers distincts, vous pouvez trouver un exemplaire type de ces cahiers en cliquant sur le lien suivant : http://eduscol.education.fr/cid119562/evaluation-diagnostique-en-cp.html
Bien que les intentions premières du Gouvernement semblent légitimes et bienveillantes, cela n’a pas été sans élever des contestations dans le corps enseignant, les professionnels et les parents d’élèves.
Des voix s’élèvent contre la mise en place de cette évaluation
Une partie du corps enseignant estime que la notation trop rigide ne laisse pas de place à l’esprit de synthèse et à l’analyse.
Une critique est aussi dirigée envers le contenu des questions qui est jugé inapproprié. Par exemple, les consignes sont données avec des phrases trop longues qui ne sont pas adaptées à des élèves qui débutent leur scolarité.
La conséquence de ce contenu inapproprié placerait l’enfant en difficulté engendrant une frustration, du stress et au final, un échec.
Ensuite, un autre argument vise la préparation en amont du test et l’interprétation de la consigne qui peuvent varier d’un enseignant à l’autre.
Enfin, d’un point de vue plus global, le risque est de creuser les écarts entre les élèves et accentuer le phénomène de compétition entre eux ce qui peut engendrer la mise à l’écart des enfants le plus en difficulté dès le début de leur scolarité.
Le SNUipp-FSU, syndicat des enseignants du primaire appelle à une sorte de boycott de ces tests en ne transmettant pas les résultats qu’ils jugent comme sans réelle objectivité quant à l’acquisition de connaissance ou non faites par les enfants.
Conclusion
Cette réforme est très récente et, pour le moment, le recul qui peut être pris est encore trop subjectif.
Les premiers chiffres donnés par l’Education Nationale sont tombés à l’issue de l’évaluation de septembre 2018 : 23 % des élèves peinent à reconnaître des lettres et le son qu’elles produisent et 8 % ont des difficultés à reconnaître des nombres qui sont dictés.
Il faudrait une analyse réalisée sur le long terme et sur la scolarité de plusieurs enfants afin de démontrer s’ils ont été favorables pour la scolarité de ces derniers.
En effet, l’outil semble avoir ses avantages mais demande, sans doute, à être affiné et personnalisé en fonction de chaque élève.
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