Des salariés sans papiers en grève campaient depuis trois semaines devant l'Opéra Bastille à Paris. Ils ont quitté les lieux vendredi. Chaque clandestin a reçu une autorisation temporaire de trois mois pour avoir la possibilité de déposer un dossier.
Le gouvernement a reconnu des «difficultés d'application de la circulaire» du 24 novembre 2009 sur la régularisation par le travail avec des différences considérables entre les préfectures sue l'interprétation de la directive.
Voici les changements :

  • la durée d'ancienneté d'activité salariée demandée est de douze mois dans les 18 derniers mois précédents le dépôt de la demande
  • le demandeur doit justifier d'au moins six mois d'activité salariée dans les douze mois
  • le demandeur doit justifier de cinq ans de présence sur le territoire,
  • les 12 feuilles de paie à fournir comme preuve de travail pourront émaner de de plusieurs employeurs (les intérimaires sans-papiers peuvent donc être régularisés).

Une préfecture ne pourra pas refuser la régularisation dans l'un des 30 métiers en manque de bras (intérim, nettoyage, services à la personne) auxquels peuvent postuler les ressortissants non communautaires.

Ces ajustements devraient permettre d'accélérer les dossiers et de mieux tenir compte des spécificités de certains secteurs. Les nouvelles mesures seront analysées jusqu'au 31 mars 2011. Le dispositif aura une durée de vie limitée : les ajustements « visent exclusivement les dossiers individuels déposés du 1er juillet 2010 au 11 mars 2011 ».

Les salariés sans-papiers avaient mené un premier mouvement en Ile-de-France en 2008.

Les secteurs qui ont le plus recours aux travailleurs sans papiers sont l'intérim, le nettoyage, le BTP, l'aide à domicile et la restauration