Définir la pauvreté, la richesse et les classes sociales : une méthode simple

Pour classer les ménages, l’Observatoire s’appuie sur deux repères :
  • Le seuil de pauvreté : fixé à 50 % du niveau de vie médian.
  • Le seuil de richesse : fixé à 200 % de ce même niveau de vie médian.
Entre les deux, les catégories sociales sont réparties ainsi :
  • Classes populaires : 30 % des revenus les plus faibles (incluent les pauvres)
  • Classes moyennes : entre les 30 % les plus bas et les 20 % les plus hauts
  • Classes aisées : 20 % des revenus les plus élevés (incluent les riches)
Cette méthode permet de situer chacun dans l’échelle des revenus… mais encore faut-il ajuster selon le type de ménage.

Revenus : où vous situez-vous selon votre foyer ?

Les seuils de revenus diffèrent fortement selon la taille et la composition de la famille. Voici les repères pour six types de ménages (revenus mensuels après impôts et prestations sociales).

1. Personne seule

  • Pauvre : moins de 1 073 €
  • Classes populaires : moins de 1 683 €
  • Classes moyennes : 1 683 à 3 119 €
  • Aisée : plus de 3 119 €
  • Riche : au-dessus de 4 293 €

2. Famille monoparentale avec un enfant

  • Pauvre : moins de 1 395 €
  • Aisée : plus de 4 055 €
  • Riche : au-dessus de 5 581 €

3. Couple sans enfant

  • Pauvre : moins de 1 610 €
  • Classes moyennes : 2 525 à 4 679 €
  • Riche : au-delà de 6 440 €

4. Couple avec un enfant

  • Pauvre : moins de 1 931 €
  • Aisé : plus de 5 614 €
  • Riche : plus de 7 727 €

5. Couple avec deux enfants de plus de 14 ans

  • Pauvre : moins de 2 683 €
  • Classes moyennes : 4 208 à 7 798 €
  • Riche : au-delà de 10 733 €

6. Couple avec trois enfants (dont un jeune)

  • Pauvre : moins de 3 004 €
  • Aisé : plus de 8 733 €
  • Riche : au-delà de 12 020 €

Pourquoi les seuils changent-ils d’un ménage à l’autre ?

Comparer les revenus d’un célibataire et ceux d’une famille nombreuse n’aurait aucun sens… sans l’outil des unités de consommation (UC).
Cette échelle statistique attribue :
  • 1 part au premier adulte
  • 0,5 part au second adulte
  • 0,5 part à chaque enfant de plus de 14 ans
  • 0,3 part à chaque enfant plus jeune
Ainsi :
  • Un célibataire = 1 UC
  • Un couple = 1,5 UC
  • Un couple avec deux ados = 2,5 UC
Cela permet de comparer les niveaux de vie de façon équitable : un couple n’a pas besoin de deux cuisines ou de deux chaudières. Les dépenses se mutualisent.

Des repères essentiels pour comprendre les inégalités

Ces seuils donnent une vision plus fine de la société française. Ils rappellent surtout que la richesse ou la pauvreté ne dépend pas seulement du revenu affiché, mais du contexte dans lequel il est perçu : vivre seul, vivre à deux, élever un enfant ou trois, cela change tout.
Pour aller plus loin, soutenir les travaux de l’Observatoire des inégalités permet d’améliorer cette compréhension et de nourrir le débat public.