Une tablette qui fait trembler les jouets

Dans Toy Story 5, un nouveau personnage sème le trouble dans l’univers des jouets : une tablette numérique, dernier cadeau reçu par le jeune propriétaire. Rapidement, les jouets se sentent délaissés. Woody et Buzz doivent alors comprendre comment exister dans un monde où le jeu passe par les écrans.

Le film chercherait-il à adopter un ton plus critique qu’à l’accoutumée, mêlant humour et questionnement social ? Le jouet, symbole de l’imaginaire et du partage, se heurte ici à la technologique, qui capte toute l’attention des enfants. Une métaphore claire sur la place grandissante du numérique dans les foyers.

Cette approche s’inscrit dans une tradition Pixar : aborder des sujets profonds sous une forme accessible. Après l’abandon, la peur de vieillir ou la transmission, la saga semble vouloir explorer l’impact du numérique sur l’enfance.

Des écrans omniprésents dans la vie des enfants

Au-delà du film, le sujet des écrans chez les plus jeunes est devenu une véritable préoccupation de santé publique. Le site gouvernemental Je protège mon enfant  rappelle que les enfants de moins de 3 ans ne devraient pas être exposés aux écrans et qu’un usage prolongé nuit au sommeil, à la concentration et au développement du langage.

Le ministère des Solidarités, dans son dossier sur les défis de la parentalité numérique, insiste sur la nécessité d’accompagner les familles. L’objectif n’est pas d’interdire, mais d’apprendre à encadrer : fixer des temps d’écran, privilégier les moments d’échange et sensibiliser dès le plus jeune âge à une utilisation raisonnée.

Selon l’OCDE, dans son rapport How’s Life for Children in the Digital Age (2025), les enfants passent plus de trois heures par jour devant un écran, en dehors des usages scolaires. Cette exposition prolongée entraîne une baisse de la qualité du sommeil et une augmentation des troubles de l’attention. L’organisation note également une hausse du sentiment d’anxiété et d’isolement chez les adolescents, directement liée à la surexposition numérique.

Comme nous l’expliquions dans notre article sur les innovations éducatives, de nouveaux outils numériques cherchent justement à concilier technologie et pédagogie, notamment pour soutenir les enfants en difficulté cognitive.

Un film miroir d’une génération connectée

Dans ce contexte, Toy Story 5 trouve un écho particulier. En faisant de la tablette une figure centrale de son intrigue, Pixar illustre une réalité que vivent de nombreuses familles : la disparition progressive du jeu réel au profit du divertissement numérique.

Le film n’accuse pas les écrans, mais interroge la place qu’ils occupent dans la construction émotionnelle et sociale des enfants. Selon les premiers retours de presse sur la bande annonce, il ne s’agit pas d’un discours moralisateur, mais d’une invitation à réfléchir : comment préserver la créativité et le lien humain à l’ère du tout-connecté ?

Comme le souligne CNews, « les jouets prennent conscience qu’ils ne sont plus indispensables, et doivent réapprendre à créer du lien dans un monde où le jeu est désormais virtuel. »

Pour les parents qui souhaitent limiter l’exposition précoce aux écrans, le choix du mode de garde joue aussi un rôle important, comme nous le soulignions dans notre comparatif crèche vs garde à domicile.

Des parents parfois dépassés

Les pouvoirs publics rappellent régulièrement que les parents ont un rôle central dans l’éducation numérique. Pourtant, la gestion du temps d’écran reste une source d’angoisse pour beaucoup de familles.

D’après le site Je protège mon enfant, un accompagnement simple peut réduire les effets négatifs : désactiver les notifications pendant les repas, éviter les écrans avant le coucher, et surtout montrer l’exemple. Des mesures qui permettent de réintroduire du dialogue et du jeu au quotidien.

Pour les familles qui cherchent des solutions d’accompagnement plus équilibrées entre activités numériques et moments de jeu, nous proposons également un service complet de garde d’enfants, permettant de trouver des professionnels capables d’encadrer les usages tout en stimulant la créativité des plus petits.

Les experts en parentalité numérique encouragent aussi les initiatives créatives : préférer les jeux collaboratifs aux applications passives, valoriser les activités manuelles et redonner toute sa place à la lecture et à l’imaginaire.

Entre fiction et réalité : un signal d’alerte bienvenu

En donnant vie à une tablette qui capte toute l’attention d’un enfant, Pixar ne fait pas que raconter une histoire : le studio pointe un enjeu générationnel. Le film fait écho aux recommandations des institutions publiques et aux inquiétudes des parents face à la dépendance numérique des plus jeunes.

Si la saga Toy Story a toujours évoqué la transmission, cette nouvelle aventure s’annonce comme la plus ancrée dans le réel. Elle interroge la frontière entre progrès et dérive technologique, rappelant que le jeu, le rire et la créativité sont avant tout des expériences humaines. Un film qui s’adressera autant aux enfants qu’aux parents.

Alors que la parentalité numérique devient un défi pour les familles, cette fable moderne rappelle une évidence : aucune tablette ne remplacera jamais un moment de partage.