Après la censure du gouvernement de Michel Barnier puis la chute du gouvernement Bayrou, Emmanuel Macron a nomé Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre. Voici les ministres qui interviendront sur le secteur des services à la personne à domicile et en établissement :  

Les ministres du gouvernement Lecornu 2 face aux défis des services à la personne et des maisons de retraite

Le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu fait face à des défis majeurs dans le domaine des services à la personne et des maisons de retraite. Ces enjeux touchent à des questions sociétales cruciales : l’accompagnement du vieillissement de la population, la qualité des services d’aide à domicile, et l’amélioration des conditions de vie des résidents en établissements. Plusieurs ministres jouent un rôle clé pour relever ces défis.

Stéphanie RIST, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Mme Catherine Vautrin laisse sa place à Stéphanie Rist qui devient ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Députée de la première circonscription du Loiret, elle a porté une première proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification. La loi Rist du 26 avril 2021 plafonne la rémunération des médecins intérimaires, est sujet à controverse avant et lors de son application en avril 2023, du fait de la fermeture partielle ou totale de lits ou services hospitaliers, malgré les promesses du ministère. Élue rapporteure générale de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée nationale après sa réélection en 2024, elle a porté une seconde proposition de loi sur l’« amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé » adoptée et publiée au journal officiel de la République Française le 19 mai 2023. Début 2023, elle était rapporteure générale du projet de loi rectificatif de la sécurité sociale 2023 qui recule l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Besoin d'aide à domicile ?

Charlotte PARMENTIER-LECOCQ, ministre déléguée chargée de  l’Autonomie et des Personnes handicapées ;

Mme Charlotte Parmentier-Lecocq reste ministre déléguée chargée de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Déjà en charge de l’autonomie sous le gouvernement précédent, Charlotte Parmentier-Lecocq conserve un rôle central dans le dispositif du gouvernement Lecornu II. Rattachée à Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, elle incarne la continuité d’une politique dédiée au soutien du grand âge et à l’accompagnement des personnes en situation de handicap.
Son action s’inscrit dans un contexte de forte attente : pénurie de professionnels à domicile, besoin de structurer l’offre de services, et urgence à repenser le modèle de l’accompagnement à domicile pour faire face au vieillissement de la population. Elle devra aussi promouvoir l’innovation sociale et technologique — domotique, coordination via le numérique, logements adaptés — pour permettre aux personnes âgées de rester chez elles plus longtemps dans de bonnes conditions. Charlotte Parmentier-Lecocq apparaît ainsi comme la cheville ouvrière d’une politique de l’autonomie ambitieuse, au croisement des enjeux sociaux, sanitaires et économiques.

M. Jean-Pierre FARANDOU, ministre du Travail et des Solidarités ;

Ancien président de la SNCF, Jean-Pierre FARANDOU est devenu ministre du Travail et des Solidarités. Il hérite d’un portefeuille stratégique qui englobe à la fois les politiques de l’emploi, du dialogue social et du soutien aux plus fragiles. Pour le secteur des services à la personne, les enjeux sont considérables : attirer et fidéliser des professionnels dans un contexte de forte tension sur les recrutements, améliorer la reconnaissance et les conditions de travail des intervenants à domicile, et accompagner la montée en compétences à travers la formation. Il devra aussi veiller à la soutenabilité économique des structures, souvent fragilisées par la hausse des coûts et la complexité administrative. Sa capacité à articuler politique de l’emploi et politiques sociales sera déterminante pour répondre aux besoins croissants liés au vieillissement de la population et à la dépendance.


M. Édouard GEFFRAY, ministre de l’Éducation nationale ;

Ancien directeur général de l’enseignement scolaire puis secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Édouard Geffray a été nommé ministre ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Lecornu II. 

M. Serge PAPIN, ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme et du Pouvoir d’achat ;

Ancien président-directeur général du groupe Système U, Serge Papin apporte au gouvernement Lecornu II son expérience du terrain, de la distribution et des dynamiques économiques locales. En tant que ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat, il joue un rôle indirect mais essentiel pour le secteur des services à la personne, qui repose en grande partie sur un tissu de petites structures locales. Son action portera notamment sur la simplification des démarches administratives, le soutien à la trésorerie des entreprises de proximité et la lutte contre l’érosion du pouvoir d’achat des ménages — un facteur déterminant pour le recours aux services à domicile. En favorisant l’entrepreneuriat et la vitalité économique des territoires, Serge Papin pourra contribuer à renforcer la viabilité et l’attractivité du secteur, tout en soutenant la consommation de services qui améliorent le quotidien des familles et des seniors.



Les réactions suite à la nomination du gouvernement Lecornu 2 

Le 10 octobre 2025, le Bureau politique des Républicains a voté contre la participation de membres du parti au gouvernement Lecornu II. Cette décision a des conséquences immédiates : tous les élus et ministres LR qui ont accepté d’entrer dans l’exécutif ne peuvent plus se réclamer du parti et doivent quitter leurs fonctions au sein des instances dirigeantes. Le parti a annoncé qu’il réunira prochainement ses organes décisionnels pour statuer de manière définitive sur ces situations. Cette position illustre la tension entre engagement gouvernemental et loyauté partisane, et pourrait peser sur la coopération entre le gouvernement et certains élus locaux ou parlementaires traditionnellement affiliés aux Républicains, y compris dans les secteurs sensibles comme les services à la personne et l’accompagnement des personnes âgées.