Un vieillissement démographique qui impose un virage domiciliaire

La PACA, déjà marquée par une forte proportion de personnes âgées, se prépare à une explosion des besoins en santé liés à la perte d’autonomie et à la prévalence croissante des pathologies chroniques (diabète, insuffisance respiratoire, etc.). Dans ce contexte, la prise en charge à domicile apparaît comme une solution gagnante :
  • Elle répond à la volonté des patients de rester chez eux le plus longtemps possible.
  • Elle libère des lits hospitaliers et réduit les coûts pour la collectivité.
  • Elle garantit la sécurité et la qualité des soins, tout en offrant un cadre de vie plus confortable.
Pourtant, malgré ces atouts, les Prestataires de Santé à Domicile (PSAD) peinent à être pleinement intégrés dans les politiques de santé. L’Upsadi appelle les pouvoirs publics à adopter une vision globale de la dépense de santé, en abandonnant les logiques de silo et en reconnaissant les PSAD comme des acteurs de santé à part entière.
« Nous accompagnons chaque jour des patients fragiles, en collaboration avec les professionnels de santé. Notre expertise et notre disponibilité font de nous un maillon essentiel du système, qui mérite d’être mieux reconnu », souligne un dirigeant de PSAD basé à Nice.

Les PSAD : des missions essentielles, mais encore méconnues

Les PSAD jouent un rôle multiforme, souvent invisible, mais crucial :
  • Mise à disposition de dispositifs médicaux adaptés à chaque patient.
  • Accompagnement humain de proximité pour l’installation et l’utilisation des équipements.
  • Service de dépannage 24h/24 et 7j/7, assurant une continuité des soins.
  • Coordination renforcée entre ville et hôpital, pour une prise en charge fluide et sécurisée.

Un accompagnement plébiscité par les Français

Un sondage OpinionWay réalisé pour l’Upsadi au printemps 2025 révèle que :
  • 71 % des Français jugent les soins à domicile plus confortables que l’hospitalisation.
  • 66 % les trouvent plus pratiques.
  • 56 % estiment qu’ils sont moins stressants.
  • 40 % considèrent qu’ils sont moins coûteux pour la collectivité.

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Ces chiffres confirment une tendance de fond : les Français aspirent à une prise en charge à domicile, plus humaine et plus respectueuse de leur autonomie.

Réduire les inégalités territoriales et créer de l’emploi local

Bien que la PACA bénéficie d’une densité médicale élevée (352 médecins pour 100 000 habitants, la plus forte de France), des disparités persistent entre les territoires. Les PSAD interviennent en première ligne pour combler ces inégalités, notamment dans les zones isolées, où ils sont parfois les seuls professionnels disponibles en permanence.

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« Dans des territoires où l’accès aux soins est inégal, les PSAD assurent un accompagnement de proximité pour les patients les plus vulnérables. Pour maintenir cette qualité de service et proposer des traitements innovants, notre rôle doit être pleinement valorisé », insiste Didier Daoulas, Président de l’Upsadi.
Par ailleurs, les PSAD contribuent activement à l’économie locale en créant des emplois non délocalisables, accessibles à tous les niveaux de qualification.

Un appel à l’action pour les pouvoirs publics

Face à ces enjeux, l’Upsadi formule trois demandes prioritaires :
  • Un pilotage global de la dépense de santé, intégrant l’hôpital et la ville, pour une régulation raisonnée face au choc démographique.
  • La reconnaissance des PSAD comme acteurs centraux des politiques de santé.
  • Un soutien accru pour permettre aux PSAD de répondre à la demande croissante, tout en garantissant l’accès aux soins pour tous, y compris dans les zones les plus reculées.
« Le virage domiciliaire n’est plus une option, mais une nécessité. Il est temps d’agir pour que chaque patient puisse bénéficier de soins de qualité, chez lui, dans la dignité et la sécurité », conclut Didier Daoulas.