Un budget conséquent pour répondre aux besoins
L’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) hospitalier, voté par le Parlement en début d’année, s’élève à 109,6 milliards d’euros. Cette enveloppe budgétaire représente une augmentation de 3,8 % des ressources, soit 3,9 milliards d’euros supplémentaires. Cette hausse vise à répondre aux besoins croissants des patients et à soutenir les professionnels de santé.
Des financements ciblés pour des activités spécifiques
Les tarifs hospitaliers augmenteront en moyenne de 0,5 % en 2025, tant pour les établissements publics que privés. Cette hausse concerne les soins de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) ainsi que les soins médicaux de réadaptation (SMR). Elle contribuera au financement des charges accrues et au soutien de la reprise des activités.
Un soutien particulier est accordé à certaines activités telles que la pédiatrie, la greffe, les soins palliatifs, et certaines prises en charge de chirurgie lourde et de médecine. Ces activités, qui n’ont pas encore retrouvé leur niveau pré-crise sanitaire, bénéficieront d’un accompagnement renforcé.
Un effort particulier pour les soins critiques et l’hospitalisation à domicile
Les soins critiques, notamment en réanimation, verront une revalorisation de 2,5 % des suppléments tarifaires. L’
hospitalisation à domicile (HAD) bénéficiera également d’une revalorisation de 1,5 %, en ligne avec les engagements du gouvernement pour améliorer les soins à domicile.
Soutien aux missions d’enseignement, de recherche et d’innovation
Le gouvernement réaffirme son soutien aux missions d’enseignement, de recherche et d’innovation (MERRI) avec une enveloppe supplémentaire de plus de 80 millions d’euros. Ce financement vise à préparer la médecine de demain et à encourager l’innovation dans le secteur de la santé.
Accompagnement des établissements en difficulté
L’année 2025 marque la fin du dispositif de sécurisation des recettes des hôpitaux (SMA) issu de la crise sanitaire.
Un accompagnement spécifique de 235 millions d’euros sera mis en place pour les établissements présentant les situations financières les plus dégradées, dans une logique de responsabilité vers un retour à l’équilibre financier.
Un soutien renforcé à la santé mentale
En lien avec la grande cause nationale pour 2025, la campagne tarifaire soutient le secteur de la santé mentale avec 400 millions d’euros supplémentaires alloués à la psychiatrie. Plus de 100 millions d’euros seront spécifiquement dédiés à des actions à destination des enfants et des jeunes.
Réponse aux attentes des acteurs de terrain
Le gouvernement a également répondu aux demandes des représentants de la profession concernant la CNRACL. Une enveloppe spécifique, hors tarifs, compensera intégralement la hausse des cotisations pour les établissements publics.
Cette campagne tarifaire représente une avancée significative dans le contexte budgétaire actuel. Elle démontre l’engagement du gouvernement à soutenir les établissements de santé et à assurer l’accès aux soins pour tous les Français. Catherine Vautrin et Yannick Neuder ont souligné la volonté de rendre les carrières hospitalières plus attractives et de préparer le terrain aux innovations médicales. Cette initiative marque une étape importante dans la consolidation du système de santé français.
Aama Sylla