Des avancées significatives depuis 2005

Depuis la promulgation de la loi Handicap, l'environnement professionnel a évolué avec des dispositifs renforcés, tels que la rénovation de l'obligation d'emploi en 2018, l'emploi accompagné ou encore les CDD tremplin. Quatre faits marquants illustrent ces changements :
  • Le nombre de personnes reconnues handicapées a plus que doublé, passant de 1,3 million à plus de 3 millions.
  • Le nombre de personnes en emploi a également doublé, atteignant 1,2 million.
  • Le taux de chômage des personnes en situation de handicap a diminué de 17 % à 12 %, restant toutefois supérieur au taux national (7 %).
  • Près de 3 millions de personnes ont bénéficié de formations, recrutements ou accompagnements pour le maintien dans l'emploi.
Le taux d'emploi direct des personnes en situation de handicap dans la Fonction publique a également progressé, passant de 3,74 % en 2005 à 5,93 % en 2024.

Un public en mutation : plus féminin, plus âgé et mieux qualifié

Le profil des personnes en situation de handicap sur le marché du travail a notablement évolué :
  • Féminisation : plus de 50 % des travailleurs handicapés sont des femmes.
  • Séniorisation : la moitié des bénéficiaires ont plus de 50 ans, contre un tiers en 2005.
  • Hausse du niveau de qualification : les cadres et professions intermédiaires représentent aujourd'hui 34 % des actifs handicapés (+13 points en 20 ans).
  • Diversification des handicaps reconnus : une meilleure prise en compte des troubles psychiques, du neurodéveloppement et des maladies chroniques a facilité l'accès aux dispositifs d'accompagnement.
Ces évolutions résultent des stratégies d'inclusion impulsées par la loi de 2005 et consolidées par la Convention internationale des droits des personnes handicapées (entrée en vigueur en 2010).
Besoin d'aide à domicile ?

Un engagement à poursuivre

Malgré ces progrès, des défis persistent : accès à l'emploi, évolution des carrières, prévention de la désinsertion professionnelle. Toutefois, les tendances restent encourageantes : chaque année, environ 25 000 personnes sont maintenues en emploi (contre moins de 10 000 en 2005) et près de 15 000 contrats d'apprentissage sont signés (contre 1 900 en 2005).
Christian Ploton, Président de l'Agefiph, souligne : "Depuis 2005, nous avons observé de véritables progrès. Les coopérations entre acteurs et l'amélioration des services ont renforcé l'inclusion des travailleurs handicapés."
Françoise Descamps-Crosnier, Présidente du Comité national du FIPHFP, ajoute : "2025 est une année charnière, marquant 20 ans d'engagement pour un marché du travail plus inclusif. Nous devons poursuivre nos efforts pour dépasser les 6 % de travailleurs handicapés dans la Fonction publique."

L’Agefiph et le FIPHFP : des acteurs clés de l'insertion

L'Agefiph et le FIPHFP jouent un rôle essentiel dans l'insertion et le maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap.
L'Agefiph accompagne employeurs et travailleurs dans l'adaptation des postes, la formation et l'accès à l'emploi. En 2023, elle a financé plus de 207 000 interventions.
Le FIPHFP, établissement public géré par la Caisse des Dépôts, finance des actions de recrutement et de formation dans la Fonction publique.
Ces avancées témoignent d'une dynamique positive en faveur de l'emploi des personnes en situation de handicap, avec un objectif clair : une inclusion toujours plus grande et une reconnaissance accrue des compétences de chacun.

La Cnaf et les Caf, acteurs clés de l’inclusion

20 ans après la promulgation de la loi dite « Handicap » pour l'égalité des droits et des chances du 11 février 2005, la Cnaf et les 101 Caf ont rappelé les actions qu’elles mènent en faveur de l’inclusion lors de la visite au conseil d’administration de la Cnaf de la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, le 4 février.
La présidente du conseil d’administration, Isabelle Sancerni, est ainsi revenue sur les principales mesures d’inclusion déployées par les Caf ces dernières années, afin de faciliter la conciliation entre vie familiale et professionnelle des personnes en situation de handicap.

Un soutien concret aux familles et aux personnes en situation de handicap

Les Caisses d’allocations familiales sont engagées de longue date dans l’inclusion des personnes en situation de handicap. Chaque mois, elles versent l’Allocation aux adultes handicapés à près d’1,3 million de bénéficiaires. Fin 2023, elles ont mené avec succès la déconjugalisation de l'AAH, participant ainsi à l’autonomie des personnes concernées.
Les Caf soutiennent également les familles avec l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé, contribuant ainsi aux frais liés à l’éducation et aux soins des 400 000 enfants bénéficiaires. L’Allocation journalière de présence parentale compense une interruption d’activité professionnelle pour les 18 200 parents qui ont besoin de s’occuper de leur enfant, notamment lorsqu’il est en situation de handicap.

Favoriser l’accès de tous aux mêmes droits et services, partout sur le territoire

Cette politique d’inclusion se traduit également par un soutien aux structures d’accueil des enfants, avec notamment le déploiement du bonus « inclusion handicap » dans les crèches depuis 2018. Isabelle Sancerni a ainsi souligné que « Près de 40% des crèches accueillent aujourd’hui un enfant en situation de handicap », un dispositif confirmé par la Convention d’objectifs et de gestion actuelle.
Afin de poursuivre cette dynamique et conforter le soutien des parents, y compris sur les temps extra et périscolaires de leur enfant, les Caf ont étendu fin 2023 le bonus handicap aux accueils de loisirs sans hébergement (Alsh), qui peut concerner près de 240 000 enfants en France.
Enfin, les Caf soutiennent activement les 122 Pôles Ressources Handicap répartis sur 65 départements. Ces derniers informent et orientent les parents et accompagnent les structures dans le développement de projets plus inclusifs.
Isabelle Sancerni rappelle : "Le vivre ensemble, la solidarité et l’inclusion sont au cœur des valeurs de la branche Famille. Soutenir les plus fragiles et favoriser les bonnes pratiques au sein de la société font partie de l’ADN des Caf. Chacun, quel que soit son parcours, doit pouvoir bénéficier d’un soutien adapté pour améliorer son quotidien et favoriser son autonomie, et ce, dès le plus jeune âge ».