Une aide maintenue pour tous les niveaux de diplôme
L’aide à l’embauche d’apprentis sera reconduite pour chaque contrat, indépendamment du niveau du diplôme préparé. Cette mesure vient éviter un retour à une situation où seules les entreprises de moins de 250 salariés auraient pu bénéficier d’une aide, et uniquement pour les contrats préparant à des diplômes de niveau bac ou inférieur. Une telle restriction aurait exclu près des deux tiers des contrats actuels.
Des montants d’aide adaptés à la taille des entreprises
- Pour les entreprises de moins de 250 salariés : une aide de 5 000 € sera versée pour chaque contrat d’apprentissage, valable uniquement pour la première année du contrat. Cette aide sera accordée sans autre condition.
- Pour les entreprises de 250 salariés et plus : une aide de 2 000 € sera allouée, sous réserve du respect des conditions actuelles, notamment en ce qui concerne la proportion de contrats d’alternance au sein de l’effectif total.
Un soutien renforcé pour les apprentis en situation de handicap
Le Gouvernement confirme également le maintien de l’aide à hauteur de 6 000 € pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap. Cette aide reste cumulable avec les dispositifs spécifiques destinés à favoriser leur insertion professionnelle.
Une mesure attendue par les acteurs du secteur
Pour Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi : « Par cette décision, nous poursuivons la valorisation de cette voie d’excellence qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes. Nous permettons également aux entreprises de bénéficier des compétences indispensables à leur développement. Cette évolution nécessaire permet de continuer à soutenir l’apprentissage dans l’ensemble des entreprises et plus particulièrement dans celles de moins de 250 salariés, qui emploient aujourd’hui près de 80 % des apprentis. »
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a ajouté : « Le Président de la République s’est engagé personnellement depuis 2017 en faveur de l’apprentissage. Nous avons atteint récemment un objectif qui semblait encore inatteignable ces dernières années : près d’un million d’apprentis dans notre pays. Cette décision attendue par les acteurs du secteur témoigne de notre volonté de maintenir notre ambition et notre mobilisation en faveur de l’apprentissage. »
Avec cette initiative, le Gouvernement confirme son engagement en faveur d’un dispositif essentiel pour l’insertion des jeunes et le dynamisme économique des entreprises.
L’apprentissage doit rester une priorité nationale
Le ministère du Travail a annoncé la parution prochaine d’un décret révisant les niveaux d’accompagnement des entreprises qui forment des apprentis. Au lieu des 6000 euros actuellement accordés aux entreprises quelle que soit leur taille, les aides passeraient à 5000 euros par contrat d’apprentissage dans les entreprises de moins de 250 salariés et à 2000 euros dans les entreprises de 250 salariés et plus.
L’U2P s’étonne que cette mesure soit prise dans la précipitation, sans attendre le discours de politique générale du Premier ministre, et regrette que les partenaires sociaux n’aient pas été davantage associés.
Avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s’engager clairement et durablement en faveur de l’apprentissage qui a fait ses preuves au cours des dernières années, notamment en matière de création d’emploi. Cette voie de formation, en ce qu’elle prépare l’économie de demain, doit rester une priorité nationale.
Compte tenu par ailleurs de l’impérieuse nécessité de réduire la dépense publique, l’U2P considère que l’accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin et qui font la vitalité de l’apprentissage en France, à savoir les entreprises de moins de 50 salariés. Les grandes entreprises quant à elles, sont en capacité de former des apprentis sans recevoir d’aide spécifique.
En attendant que les bons arbitrages soient pris, l’U2P invite le gouvernement à abandonner ce projet de décret.