La réaction de la Fnadepa

Dans un récent communiqué de presse, en date du mercredi 2 octobre, la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées) a exprimé sa déception face à l'absence du sujet du Grand âge dans le discours de politique générale présenté en début de semaine. La fédération souligne que cette omission est particulièrement préoccupante dans un contexte où le vieillissement de la population augmente les besoins en accompagnement des personnes âgées.

"Alors qu'il y a une semaine à peine, plus de 40 000 personnes se mobilisaient dans les établissements et services pour personnes âgées à l'appel de la Fnadepa et de 17 autres organisations du secteur, le gouvernement semble, une fois de plus, ignorer l'enjeu majeur pour notre pays : le vieillissement de sa population et les besoins de ses aînés !” indique dans son communiqué la fédération.

La Fnadepa se dit "exaspérée par une telle omission”, rappelant que "le secteur est confronté à des difficultés financières sans précédent, qui se sont ajoutées aux tensions RH quasi chroniques, pesant sur la qualité de l’accompagnement des personnes âgées et la survie même de nombre de structures.”

La fédération enjoint de nouveau le Premier ministre à prendre au plus vite des mesures à savoir : débloquer un fonds d'urgence de 1.4 milliard d'euros pour soutenir les établissements en difficulté et combler les déficits accumulés ; engager la réforme structurelle tant attendue, en mettant à l'agenda parlementaire au plus vite, l'examen de la loi de programmation prévue par le législateur dans la loi du 8 avril 2024, avec un engagement financier suffisant. Car, pour la Fnadepa : "Il est urgent d'agir pour garantir une qualité d'accompagnement digne et adapté aux besoins croissants des personnes âgées d'aujourd'hui et de demain !”



La réaction de l’AD-PA 

De son côté, l'AD-PA (Association des Directeurs au service des Personnes Agées)  a insisté sur la nécessité d’une meilleure reconnaissance des métiers du secteur, souvent dévalorisés et sous-rémunérés, malgré leur rôle primordial pour accompagner les personnes âgées. Ainsi, dans un communiqué de presse publié ce mardi 1er octobre, l’AD-PA regrette que lors de son allocution, le Premier ministre n’ait pas jugé utile d’évoquer le sort des personnes âgées vulnérables et des professionnels qui les accompagnent alors même que les établissements et services à domicile connaissent une crise financière majeure et que le projet de Loi de programmation Grand âge Autonomie est susceptible de faire largement consensus.

Mais aussi, dans son communiqué, l’association déplore le fait qu’il aura fallu attendre à peine plus de 2 ans après les révélations du livre "Les Fossoyeurs" et une campagne de contrôles lancée à grand renfort de communication pour que l’Etat mette le sujet sous le tapis. L’AD-PA appelle l’exécutif à rectifier le tir en formulant des annonces concrètes en faveur de l’aide aux personnes âgées et du plan de financement associé. Elle rappelle ses attentes (à minima) qui sont les suivantes : mettre à l’agenda parlementaire le projet de Loi de programmation Grand âge Autonomie tel qu’adopté ; mettre en place un ratio minimal de personnel (le 8 pour 10 annoncé il y a 18 ans en établissement) et l’équivalent à domicile ; transformer les établissements en véritables domiciles. 


 
Besoin d'aide à domicile ?

La réaction de la FEHAP

La FEHAP (Fédération des Etablissements Hospitaliers et d'Aide à la Personne privés non lucratifs) a publié le mardi 2 octobre sur son site internet, un communiqué de presse qui souligne l’absence du secteur du grand âge dans la feuille de route du Premier ministre. 

Pour la FEHAP, "C’est un discours réaliste avec un abonné absent : le secteur du grand âge. Qu’il faille donner un nouveau souffle aux métiers du soin et de l’accompagnement est une évidence. Tout ce qui pourra y contribuer sera bienvenue, et pourquoi pas une loi infirmier. C’est un bon début si d’autres mesures viennent améliorer le quotidien de tous les soignants. Nous le savons, il faut dégager du temps médical et réformer en profondeur l’hôpital. Passer de l’incantatoire à l’action ne doit pas relever du défi mais s’inscrire dans une démarche de simplification avec moins de bureaucratie.

La FEHAP, fédération transversale par excellence, est soucieuse de voir les personnes, quels que soient leurs pathologies, leur situation sociale et leur lieu de vie accéder aux soins et à l’accompagnement qui leur convient. Dans certains territoires, les établissements associatifs constituent la seule offre. Dans ce contexte, les enjeux de coopération entre les acteurs sont cruciaux. A ce titre, la fédération soutient - sous couvert de devenir un guichet unique - la création du Service Public Départemental de l’Autonomie (SPDA) qui permettra de faciliter les démarches des personnes âgées ou en situation de handicap ainsi que de leurs aidants.

Enfin ! La santé mentale devient un sujet prioritaire. Il l’est depuis longtemps pour nos adhérents. Ces derniers représentent 13% des capacités nationales. Là aussi, notre maillage territorial est indispensable pour répondre à la demande sur tout le territoire. Avec des besoins exponentiels, il faut impérativement donner les moyens aux professionnels d’y répondre.”

Dans son communiqué, la FEHAP poursuit sur les autres thématiques non abordées dans la feuille de route du Premier ministre : "En 2022, la FEHAP présentait un plaidoyer pour un droit inconditionnel à la scolarisation des enfants en situation de handicap. Monsieur le Premier ministre, il ne faudra pas être déceptif sur ce sujet ! Emmanuel Macron avait fixé un objectif pour “qu’aucun enfant sans solution de scolarisation ne puisse encore exister au mois de septembre prochain. C’était le 11 février 2020."

"C’est un échec, alors que des solutions existent. Il faut accompagner les parents et simplifier leurs démarches pour favoriser la scolarisation de leurs enfants, rendre l’école accessible, former et accompagner les enseignants à l’école inclusive des enfants en situation de handicap. Ce ne sont que quelques mesures emblématiques pour lesquelles la FEHAP est prête à travailler avec le Premier ministre.”, a réagi Marie-Sophie Desaulle, Présidente de la FEHAP au discours de politique générale.

Enfin, Jean-Christophe Amarantinis, le président du Synerpa (Syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile privés pour personnes âgées) a également fait part de sa déception : "Les acteurs privés du grand âge expriment leur incompréhension face à l'absence des enjeux du grand âge dans le discours de politique générale du Premier ministre." a t-il indiqué (source : Le Média Social).