Avec la composition du Gouvernement résultant du décret signé ce jour sur la proposition du Premier ministre Michel Barnier, voici les nouveaux ministres qui interviendront sur le secteur des services à la personne à domicile et en établissement :
Ministre du Travail et de l'Emploi : Astrid Panosyan-Bouvet
Le ministère du Travail est l’un des principaux acteurs dans la gestion des services à la personne. Ce secteur emploie plus de 1,3 million de personnes en France et représente un enjeu clé pour l'emploi. La ministre du Travail et de l'Emploi devra veiller à la mise en place de politiques favorisant la création d’emplois dans ce domaine, tout en garantissant des conditions de travail justes et une formation continue pour les professionnels. Sous le gouvernement Barnier, ce ministère sera chargé d’accompagner la revalorisation des métiers de ce secteur, en collaboration avec les partenaires sociaux.
Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes: Paul Christophe
La question de l'accompagnement des personnes âgées, dépendantes ou en perte d’autonomie, est cruciale dans la société actuelle, en raison du vieillissement de la population. Le ministre en charge de la Solidarité, de l'Autonomie et des Personnes âgées joue donc un rôle central dans la régulation et le financement des services à la personne dédiés à ce public. Les enjeux de maintien à domicile, de financement des aides, ainsi que la qualité des services fournis sont au cœur des préoccupations de ce ministère.
Plusieurs associations ont regretté que le handicap ne figure pas dans l'intitulé du ministère confié à Paul Christophe. Interpellé à ce sujet, le nouveau ministre a souhaité les rassurer après sa nomination.
Quelques jours plus tard, les choses ont changé : Vendredi 27 septembre, la députée Horizons Charlotte Parmentier-Lecocq a été nommée ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap.
Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie : Antoine Armand
Le ministère de l'Économie est également concerné par les services à la personne, notamment en raison des incitations fiscales (comme le crédit d’impôt pour l'emploi à domicile) et des mesures de soutien aux entreprises du secteur. Le gouvernement Barnier pourrait renforcer ou ajuster les dispositifs existants afin de stimuler l’emploi dans ce domaine et de soutenir les structures d’aide à domicile, particulièrement les petites entreprises.
Antoine Armand aura dans son équipe une Ministre déléguée chargée de l’Économie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation: Marie-Agnès Poussier-Winsback.
Ministre de la Santé et de l'Accès aux soins : Geneviève Darrieussecq
La santé est intimement liée aux services à la personne, en particulier dans le cadre de l’assistance aux personnes âgées, malades ou en situation de handicap. Le ministère de la Santé, en collaboration avec le ministère des Solidarités, pourrait intervenir pour garantir que ces services soient adaptés aux besoins spécifiques des personnes en perte d’autonomie ou nécessitant une assistance médicale à domicile.
Michel Barnier a annoncé que la Santé Mentale sera la grande cause nationale pour 2025.
Ministre de l'Éducation nationale : Anne Genetet
Enfin, le ministère de l’Éducation nationale, en lien avec celui de la Famille, est concerné par les services de garde d'enfants à domicile. La question de l'accueil des jeunes enfants, du soutien à la parentalité, ainsi que de la formation des assistants maternels et garde d'enfants sera au cœur des politiques portées par ce ministère dans le cadre du gouvernement Barnier.
Anne Genetet aura avec elle un Ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l'Enseignement professionnelMinistre de l'Éducation nationale :Alexandre Portier.
Le secteur des services à la personne est un secteur transverse, impliquant plusieurs ministères clés dans le gouvernement Barnier. La coordination entre ces ministères sera essentielle pour assurer le bon développement de ce secteur, tout en répondant aux enjeux démographiques, économiques, et sociaux auxquels la France est confrontée. Le nouveau gouvernement devra rapidement se saisir de ces questions pour permettre une amélioration des conditions de travail et de l'offre de services à destination des citoyens.
La déclaration de politique générale du Premier ministre n’a pas permis de dégager de manière concrète de grandes ambitions en faveur de l’autonomie et des droits des personnes en situation de handicap et de leurs proches.
La FNATH attendait une prise de parole forte afin de lever les doutes sur l’engagement du Premier ministre, suscités par l’absence, lors de l’annonce de la composition du gouvernement, d’un ministère dédié au handicap. Michel Barnier s’est finalement contenté d’une rapide évocation du sujet en lien avec les Jeux de Paris 2024 et n’a pas développé de pistes concrètes pour améliorer le quotidien des 12 millions de français souffrant d’un handicap.
L’élévation de la santé mentale au rang de grande cause nationale en 2025 est cependant un élément à souligner. La FNATH constate au quotidien à quel point ce secteur est aujourd’hui en grande souffrance et ne permet pas de satisfaire une demande croissante. En insistant sur la prévention, le Premier ministre met le doigt sur un défi majeur que ce gouvernement devra relever au plus vite.
La FNATH salue également la décision de reprendre le dialogue au Parlement sur le projet de loi sur la fin de vie en début d’année 2025. Nous demeurerons attentifs à ce que tous les acteurs soient entendus et en particulier les associations représentant les malades.
La FNATH se montrera enfin particulièrement attentive aux mesures d’économies préparées par le gouvernement. La réduction des déficits publics et de la dette ne doit en aucun cas se faire au détriment des plus précaires et des plus faibles. Il serait à la fois injuste et indigne que les arbitrages budgétaires sacrifient ou réduisent l’accès à la santé pour tous.
Enfin, la petite phrase du Premier ministre sur la "chasse aux rentes injustifiées" nous inquiète particulièrement. La FNATH espère qu'il ne s'agit pas d'un nouveau coup de rabot porté aux victimes d'AT/MP. Nous attendons des éclaircissements sur ce point !
Alors que nous nous apprêtons à fêter le 20ème anniversaire de la loi de 2005, rien ne serait plus indigne que de revenir sur les droits et l’accès aux soins des plus en difficulté.
C’était une attente forte des acteurs du Handicap : Charlotte Parmentier-Lecocq vient d’être nommée Ministre chargée du handicap.
Dans la composition initiale du gouvernement, l’absence d’un portefeuille dédié était en effet incompréhensible, alors même que de nombreuses promesses ont été faites, notamment à l’occasion de l’organisation en France des Jeux paralympiques…
Avec cette entrée au gouvernement, les 12 millions de personnes concernées par le handicap, mais aussi leurs aidants, et les professionnels qui les accompagnent au quotidien sont enfin pris en compte.
L’Unapei rappelle l’urgence de construire collectivement et de financer une réelle politique du handicap.
La nomination des nouveaux membres du Gouvernement, dont M. Paul Christophe en tant que ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes était attendue. Pourtant, après plusieurs semaines d’incertitudes, et malgré l’urgence d’agir, l’Unapei déplore l’absence d’un ministère propre à la politique du handicap et d’un portefeuille dédié. A l’heure où le Gouvernement s’apprête à présenter le PLF et le PLFSS, nous rappelons qu’une politique publique du handicap cohérente, chiffrée et ambitieuse ne peut être envisagée sans actions concrètes et financées.
Face à l’étendue des missions confiées à M. Paul Christophe et à ses équipes, l’Unapei sera attentive à ce que les politiques de l’autonomie ne soient pas uniquement associées au grand âge. Les besoins et attentes propres des personnes en situation de handicap ne doivent pas être invisibilisés.
L’Unapei, mouvement de représentation des personnes en situation de handicap intellectuel et de leurs proches, renouvèle son appel pour que leur soient apportées des réponses adaptées, répondant à leurs attentes, tout au long de la vie. Pour cela, de réelles garanties sont attendues de la part de l’ensemble des ministères.
« A quelques semaines des Jeux paralympiques, la flamme s’est soudainement éteinte. Depuis la nomination du nouveau gouvernement, le handicap n’apparait plus et semble se noyer dans des portefeuilles ministériels très larges. Le handicap concerne pourtant plus de 12 millions de citoyens, le retard concernant leurs droits est si important que tout est prioritaire. Nous renouvelons notre appel en faveur d’une politique publique du handicap qui soit cohérente, financée et plus ambitieuse qu’elle ne l’est aujourd’hui » - alerte Luc Gateau, président de l’Unapei.
En 2023, le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe dénonçait la France pour la non-effectivité des droits des personnes en situation de handicap, et de leurs familles[1]. Leurs droits sont bafoués dans tous les domaines de la vie : éducation, santé, travail, culture, etc.
L’Unapei attend des nouveaux ministres et du Gouvernement que les choses changent, dans tous les domaines de la vie :
Accompagnement - En octobre 2023, l’Unapei dévoilait des chiffres alarmants, issus d’une étude inédite menée auprès de 4000 parents de personnes en situation de handicap intellectuel : 95% des parents sont inquiets pour l’avenir de leur enfant quand ils ne seront plus là.
Un récent rapport de la Cour des comptes révèle que 40 000 personnes en situation de handicap sont accueillies en EHPAD dès 50 ans, sans que ces établissements répondent à leurs besoins spécifiques.
Pour l’Unapei, la solidarité nationale ne peut laisser les personnes en situation de handicap, les aidants, les proches, les parents en marge de la société.
Tout au long de la vie, les accompagnements constituent la clé d’une vie choisie à laquelle chacun a droit. Ils doivent répondre à des besoins recueillis via des Observatoires.
Education - En septembre 2024, l’Unapei révélait une nouvelle fois que des milliers d’enfants en situation de handicap n’ont pas accès à la scolarisation.
- Dans de nombreux départements français, tels que l’Hérault, la Sarthe ou l’Ile de France, plus de la moitié des enfants en situation de handicap accompagnés par les associations du réseau Unapei n’ont accès qu’à moins de 6 heures de scolarisation par semaine.
- Partout en France, des enfants restent sans solution de scolarisation et sont toujours inscrits sur liste d’attente.
Emploi - Aujourd’hui, les ESAT permettent à 120 000 travailleurs en situation de handicap de ne pas être exposés à l’inactivité et au chômage. Les ESAT font face à de grandes difficultés financières : selon une enquête menée auprès de 250 ESAT du réseau Unapei en octobre 2023, près de 30% d’entre eux déclaraient être en déficit net.
Santé - En 2024, des difficultés dans l’accès aux soins persistent pour les personnes en situation de handicap. Il est nécessaire d’augmenter le nombre et de renforcer les moyens des consultations dédiées chargées d’accueillir et de coordonner les soins des personnes en situation de handicap.
Professionnels du médico-social - Les pénuries de professionnels et l’abandon du secteur social et médico-social nuisent directement aux personnes en situation de handicap et à leurs familles, obligées de prendre le relai. Face aux réalités (turn-over, sous effectifs, recours excessifs à l’intérim, etc.), l’Unapei appelle à la revalorisation effective de tous les professionnels du secteur. Un véritable plan d’attractivité des métiers doit être engagé.
LADAPT regrette vivement l’absence du terme « handicap » dans l’intitulé de poste du ministre des Solidarités.
LADAPT prend acte de la nomination de Monsieur Paul Christophe comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité des chances entre les femmes et les hommes et lui adresse tous ses vœux de réussite dans ces thématiques sociétales essentielles.
Parallèlement aux actions indispensables qu'il convient de mener pour améliorer l'autonomie et le bien-être des personnes âgées dépendantes, nous rappelons que de nombreuses mesures sont attendues pour renforcer l'autonomie et l’inclusion des personnes en situation de handicap.
LADAPT se réjouit que Monsieur Christophe soit déjà acculturé, notamment par ses fonctions antérieures à l’hôpital maritime de Zuydcoote, à la cause des enfants et adultes vivant avec un handicap et leurs familles et pense donc que c’est en connaissance de cause qu’il défendra pleinement les droits de ces personnes.
Néanmoins, LADAPT regrette vivement que le terme "handicap" n'ait pas été explicitement mentionné dans l'intitulé de son poste ministériel, ce qui est d'autant plus étonnant à l'approche des 20 ans de la loi du 11 février 2005, pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées; d'autant que de nombreux défis restent encore à relever pour assurer l'application complète et effective de celle-ci.