Les résidences seniors (ou villages retraite) et les résidences autonomie
Sécurisées et adaptées, les résidences seniors sont constituées de
logements indépendants équipés destinés aux personnes âgées encore autonomes. Les résidents (qui sont locataires) peuvent apporter leurs propres meubles et leur touche de décoration personnelle. Le plus ? Les résidences seniors proposent des services à la carte tels que : la restauration, le ménage, la blanchisserie, les soins beauté, les activités sportives ou encore l'animation.
Rencontrer de nouvelles personnes y est donc plus facile que lorsque l'on est isolé en ville. Cependant, les résidences seniors présentent un inconvénient majeur : son coût élevé. En effet, les charges et le loyer sont particulièrement onéreux.
Pour évaluer le coût d'un logement en résidence senior, plusieurs éléments doivent être pris en considération, tels que la localisation géographique, le standing de la résidence et les services additionnels offerts. En moyenne, le prix d'un logement en résidence senior oscille entre 923€ pour un studio et 1528€ pour un 3 pièces. Des variations significatives peuvent survenir en fonction des services proposés.
Les
résidences autonomie sont plus abordables car elles relèvent du secteur public ou du secteur privé à but non lucratif. Elles fonctionnent de manière similaire aux résidences seniors, mais leur parc immobilier est généralement ancien et nécessiterait des rénovations. D'après la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), en 2019, le prix médian s'élevait à 688€ pour un studio avec une petite cuisine, à 643€ pour un studio avec cuisine séparée, et à 787€ pour un 2 pièces. Toutefois, ces dernières années, les tarifs ont légèrement augmenté en raison des travaux de modernisation et de rénovation jugés nécessaires.
Envie d'en savoir plus sur les résidences seniors ? Lisez notre article dédié :
Bien préparer son entrée en résidence seniors.
L’accueil familial
En optant pour cette solution, la personne âgée intègre le quotidien d’un accueillant familial en vivant sous son toit. Ce dernier est un
professionnel agréé par le conseil départemental. Son logement doit donc répondre à de nombreux critères (par exemple : un lieu de vie décent qui ne doit présenter aucun danger pour les personnes en perte d'autonomie ou ayant du mal à se déplacer, des équipements adaptés, une chambre de 9 m² minimum etc.).
Mais l’accueil familial ne se limite pas au simple hébergement du senior : les repas, les sorties à l’extérieur, les activités, ainsi que l’entretien de ses effets personnels sont également inclus. Pendant la durée du séjour (car il est tout à fait possible de profiter de l’accueil familial à titre ponctuel), le senior a accès à toutes les pièces communes. L’accueillant pourra aussi aider la personne âgée dans les actes du quotidien (comme le lever, le coucher, la toilette, etc.).
L'accueil familial constitue une alternative très intéressante à l'
Ehpad, car il est en moyenne de 30% à 50% moins coûteux. Toutefois, son avantage ne se limite pas qu’au prix. En effet le senior profite d'une présence stimulante jour et nuit et vit de véritables moments de convivialité en famille. En moyenne, après déduction des aides, la personne hébergée a un reste à charge de 1100€ pour un accueillant familial.
Pour en savoir plus sur l’accueil familial, lisez notre article :
L’accueil familial pour personnes âgées, une alternative aux EHPAD ?.

La cohabitation intergénérationnelle
"Si votre maison ou votre appartement est devenu trop grand pour vous, pourquoi ne pas le partager avec un jeune homme ou une jeune femme ?" La cohabitation intergénérationnelle met en relation des personnes âgées avec des jeunes, souvent des étudiants, qui bénéficient d’un logement à moindre coût en échange de services (courses, ménage, jardinage, compagnie…). L’étudiant a une chambre pour un prix modique. Plus l'engagement aux côtés du senior est grand, plus le loyer diminue. De plus, les deux parties bénéficient d'une interaction sociale enrichissante et bienvenue ! Cette solution s’adresse principalement aux personnes sans perte d’autonomie, mais qui ont besoin d’une aide légère dans la vie quotidienne ou d’une présence.
Il est essentiel de trouver un équilibre pour que chacun soit satisfait de la situation. L'étudiant doit être présent et s'investir dans quelques tâches légères, mais il ne doit en aucun cas être considéré comme une aide à domicile.
L’avantage de la colocation intergénérationnelle est donc double : d’un côté, l’étudiant occupe un logement peu cher (voire gratuit) dans un environnement agréable ; de l’autre, le senior profite d’une présence à domicile et d’un soutien pour la réalisation de tâches quotidiennes. Avec ce type de “logement senior”, la personne âgée est le bailleur de l’étudiant qui devient son locataire. Selon les profils de chacun, ils peuvent percevoir les Aides Personnalisées au Logement (APL).
Et bonne nouvelle pour les seniors locataires : nul besoin d’être propriétaire pour sous-louer une chambre. Il suffit simplement d’avertir le bailleur. Ce dernier ne peut s’y opposer.
Pour faciliter les démarches administratives et éviter de perdre trop de temps à chercher (tant pour le senior que pour l’étudiant), le plus simple est de se tourner vers une association comme Cohabilis ou Ensemble2générations.
Pour aller plus loin et en savoir plus sur ce mode cohabitation, écoutez notre podcast “Renforcer les liens entre jeunes et aînés avec la cohabitation intergénérationnelle solidaire : le dispositif 1 toit 2 générations.”
Le béguinage
Le béguinage date de l'époque du Moyen-Age. C'était un mode de vie collectif réservé aux femmes : "les béguines". Il s’agissait d’un regroupement de logements individuels et de bâtiments communs (généralement un lieu de culte) au sein d’un espace clos. Aujourd’hui, le béguinage est ouvert à tous et a perdu sa dimension religieuse. En revanche, la philosophie d’entraide, d’échange, de partage et de solidarité reste la même.
En pratique, le béguinage se compose d'un ensemble de pavillons, généralement une dizaine de petites maisons de plain-pied, disposées autour d'une cour extérieure centrale. Ces logements sont parfaitement adaptés aux besoins des personnes âgées. On y trouve également des commerces à proximité et tout un panel de services collectifs tels que : la conciergerie, le gardiennage, la restauration, la blanchisserie, les animations… Pour les seniors qui en ont besoin, ils peuvent bien entendu faire appel à une aide à domicile.
Le béguinage permet ainsi de profiter d’un environnement sécurisé et convivial pour rencontrer facilement d’autres seniors. La plupart ont une vocation sociale, par conséquent les loyers restent attractifs. Lorsque le béguinage est géré par la collectivité locale, cette solution est l’une des moins chères et s’adresse notamment aux personnes possédant une petite retraite. Il faut compter en moyenne entre 450€ et 750€ par mois pour un logement en béguinage.
A savoir : Le conseil départemental du Pas-de-Calais attribue un label “béguinage” aux projets immobiliers qui respectent des critères précis, ce qui assure aux seniors un logement adapté à leurs besoins.
L’habitat inclusif
Ce type de logement est en plein développement. L’habitat inclusif est destiné aux seniors et aux personnes en situation de handicap qui souhaitent un mode d’habitation partagé. Ainsi, les seniors vivent à plusieurs sous un même toit. Bien évidemment, chaque habitant bénéficie d’un appartement adapté, mais a également accès à des espaces de vie communs et des services en lien avec le projet de vie sociale établi avec les autres habitants.
Dans ces conditions, quelle est la différence entre les résidences autonomie et l'habitat inclusif ? Dans l'habitat inclusif, les projets de vie sociale sont élaborés collectivement avec les autres résidents (ce qui n’est pas le cas dans les résidences autonomie). Par exemple, la décision d'avoir une présence nocturne est prise en concertation et la charge est partagée entre tous les habitants. Cette caractéristique est véritablement unique à l'habitat inclusif et la distingue également des modèles d'habitat partagé ou du béguinage.
Côté environnement, l’habitat partagé est au cœur des villes afin d’éviter le risque d’isolement et d’avoir facilement accès aux services publics, aux transports en commun et aux petits commerces.
Les seniors vivant dans un logement inclusif peuvent prétendre à l’aide au logement. Cela signifie que le logement est conventionné. Ainsi, le loyer maximum est fixé selon l’article R 353-16 du Code de la construction et de l’habitation comme pour tous les locataires qui résident dans un logement conventionné. Le loyer est réévalué selon l’Indice de référence des loyers (IRL).
L’habitat partagé accompagné ou la colocation des seniors
L’habitat partagé accompagné équivaut à la colocation des seniors. Il est souvent situé en centre-ville. Ce type de logement regroupe 7 à 8 personnes. Chacune dispose d’une grande chambre avec salle de douche et toilettes, avec accès à un extérieur. Un vaste espace commun réunit le salon, la salle à manger et la cuisine, ce qui permet de retrouver les autres résidents. Avec ce système, les habitants ont un maximum de liberté. Ce modèle favorise la convivialité et l’entraide. Et si un senior perd en autonomie, aucune inquiétude à avoir ! Des auxiliaires de vie sont là 24h/24 pour l’épauler au quotidien. Elles assurent ainsi l’aide à la toilette, le ménage, l’entretien du linge, les animations.
Quelques conditions sont à respecter :
- Partager le déjeuner et le dîner avec les autres colocataires ;
- Participer à la vie de la maison (préparation des repas par exemple).
Selon la société Age et vie (spécialiste dans la colocation pour seniors), le coût est de 1600€ en moyenne par mois constaté au niveau national, une fois les aides déduites. Cela comprend le loyer, l’alimentation et les services d’aide à la personne.
A savoir : Il existe même des habitats partagés accompagnés spécifiques pour les personnes atteintes de troubles cognitifs, comme la maladie d’Alzheimer.
Source des données :
Aide-sociale.fr.