Les chiffres de la DREES sur l’offre d’accueil du jeune enfant
Des assistants maternels de moins en moins nombreux
L’enquête de la DREES montre qu’au 31 décembre 2021, 331 600
assistants maternels sont agréés par les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI) en France métropolitaine et dans les départements et régions d’Outre-mer. Cet effectif poursuit sa baisse, entamée en 2013 :
-4.9 % en 2021 et -3.9% par an en moyenne entre 2013 et 2021.
Le nombre de places théoriquement offertes par les assistants maternels agréés en activité et directement employés par les parents est estimé à 816 000. Ce nombre est également en diminution pour la 7ème année consécutive : -3.1% en un an et -2,8 % en moyenne entre 2014 et 2021.
Néanmoins, l’offre d’accueil des moins de 3 ans reste majoritairement portée par ces professionnels avec 63% du nombre total de places théoriquement offertes en accueil collectif, familial et chez les assistants maternels (-2 points comparé à 2020).
Une augmentation marquée du nombre de places dans les structures d’accueil
Fin 2021, le nombre de places offertes dans les établissements et services d’accueil de jeunes enfants continue de progresser, de +2.2 % (soit 10 000 places supplémentaires comparé à fin 2020) pour atteindre 481 000. Cet accroissement est dû à l’augmentation du nombre de places dans les micro-crèches (+15% de places en un an, soit 7 700 places), ainsi que dans les structures multi accueil de type “crèches traditionnelles” (+2.5 % de places en un an, soit 6 600 places). Le développement des micro-crèches reste donc particulièrement dynamique et ces structures représentent désormais un peu plus de 12% des places en établissements et services d’accueil collectif. L’accroissement de l’offre par le biais des micro-crèches et des crèches traditionnelles fait un peu plus que compenser la baisse de l’offre en service d’accueil familial qui se poursuit (-2 200 places entre 2020 et 2021).
Fin 2021, 17 900 établissements ou services accueillent de jeunes enfants, dont 40% sont gérés par des communes, 33% sont des structures privées à but lucratif et 22% des structures associatives. Selon la DREES, le très fort développement des micro-crèches contribue largement à l’évolution de cette répartition, en y augmentant la part des structures privées.
Les données de la CNAF sur les solutions d’accueil des jeunes enfants
L’activité professionnelle des parents en corrélation avec le choix du mode d’accueil
D’après le baromètre de l’accueil du jeune enfant 2021 mené par la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales), parmi les familles avec au moins un parent sans emploi, 78% déclarent garder leur enfant. À l’opposé, celles avec deux parents qui exercent une activité professionnelle s’orientent massivement (93%) vers les modes d’accueil formels, c’est-à-dire les modes d’accueil payants bénéficiant de subventions au titre de la politique familiale. Il s’agit plus souvent de l’assistante maternelle à son domicile (51%) que de la crèche (28%).
Le lieu de résidence, marqué par des offres d’accueil différenciées, joue également selon l’étude. Ainsi, 48% des familles qui habitent une commune de moins de 1000 habitants ont recours à une assistante maternelle à son domicile, contre 16% des familles qui sont dans une commune de 250 000 habitants et plus. Les premières se dirigent vers les crèches dans 13% des cas, contre 33% pour les secondes.
Des familles toujours aussi satisfaites sur la solution d’accueil choisie
Comme en 2019, l’étude de la CNAF révèle que plus de 9 familles sur 10 émettent une opinion positive vis-à-vis de la solution d’accueil utilisée : 73% sont tout à fait satisfaites, 18% plutôt satisfaites. Cette satisfaction est supérieure à 95% chez les familles utilisatrices d’une crèche, d’une micro-crèche et d’une assistante maternelle. Elle est inférieure à 85% chez celles recourant à un membre de leur famille ou à une garde à domicile.
Cette forte satisfaction, explicite l’enquête, peut s’expliquer en partie par le fait que 84% des familles ont pu obtenir le mode d’accueil souhaité pour leur enfant, un taux stable par rapport à 2019. En se centrant sur les seules familles désirant au départ utiliser un mode d’accueil payant, l’adéquation est moindre (69%), surtout parce que l’accueil en crèche s’obtient moins facilement. En effet, seules 51% des familles qui souhaitaient cet accueil en bénéficient. En comparaison, 77% des familles qui privilégient l’accueil par une assistante maternelle y ont finalement recours.
La préférence des familles pour la crèche
L’enquête souligne que
la crèche collective est toujours le mode d’accueil privilégié par les familles. À la naissance de leur enfant, 30% désiraient l’utiliser (et 10% une micro-crèche) tandis que 20% souhaitaient recourir à une assistante maternelle (et 6% à une MAM - Maisons d'Assistants Maternels). 26% des familles avaient pour intention de garder elles-mêmes leur enfant, 5% de le confier à un membre de leur famille, 2% de faire appel à une garde à domicile.
Les démarches effectuées confirment l’inclination des familles pour la crèche. Près d’une sur deux (48%, soit une augmentation de 5 points par rapport à 2019) ont cherché à obtenir une place dans ce mode d’accueil quand 32% ont œuvré pour recourir à une assistante maternelle. Par ailleurs, 33% des parents affirment n’avoir entrepris aucune démarche.
Aladom permet de trouver des
assistantes maternelles partout en France.
Informations : DREES et
Baromètre de l’accueil du jeune enfant 2021.