Le classement PISA compare les performances des élèvesL’OCDE dévoile mardi 5 décembre 2023 les résultats du classement PISA qui évalue les connaissances des élèves de 15 ans dans 85 pays. Le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal sera attentif aux résultats des élèves en mathématiques, et s'apprête à faire des annonces.
Publié le 5 décembre 2023 09:43PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves) est une étude internationale pilotées par l'OCDE, menée auprès d'élèves dans le domaine de l'éducation. Son objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d'apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d'adulte.
En 2022, PISA 2022 concernait 85 pays. Il y a 335 établissements PISA en France métropolitaine et Outre-mer et 8000 élèves qui défendent les couleurs de la France.
L'étude est menée tous les trois ans auprès de jeunes filles et de jeunes garçons de 15 ans, qu'ils soient scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat, au collège ou en lycée agricole, général, technologique ou professionnel.
PISA évalue leurs capacités à mobiliser leurs connaissances scolaires et à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne.
En France, l'enquête est réalisée sous la responsabilité du ministère de l'Éducation nationale auprès de garçons et de filles au collège selon les procédures standardisées de l'OCDE. Elle se déroule dans 335 établissements tirés au sort par une autorité internationale indépendante. Dans chaque établissement, environ 30 élèves de 15 ans sont retenus aléatoirement.
Les résultats de PISA ne sont pas individuels. Les réponses des élèves sont réunies et analysées de manière à étudier leur système éducatif. Une compétence majeure est testée à chaque fois à tour de rôle. En 2022, la majeure porte sur la culture mathématique comme en 2012 qui constituera donc le point de référence.
Au moins six concepts clés structurent et soutiennent le raisonnement mathématique. Ces concepts sont les suivants :
En France une première évaluation en français et en maths pour les élèves de quatrième avait montré un problème de niveau.
L'évaluation dure en tout 3h30 et se décompose en quatre séquences.
Les élèves passent d'abord des épreuves de compréhension de l'écrit, de culture mathématique, de culture scientifique et de pensée créative pendant deux heures. Puis, ils répondent à un questionnaire de 50 minutes, axés sur leur milieu socio-culturel et sur le bien-être au lycée ou au collège.
Les résultats des élèves sont confidentiels.
Voici un exemple d'exercice PISA :
L’OCDE dévoile mardi 5 décembre 2023 les résultats de son classement Pisa, visant à évaluer les connaissances des élèves de 15 ans dans différents pays.
Depuis sa création en 2000, la France peine à progresser. La huitième enquête PISA de 2022, qui était prévue à l’origine en 2021 et qui a été reportée à cause de la pandémie de COVID-19, constitue la première étude à grande échelle proposant des données sur l’incidence de la pandémie sur les résultats scolaires et le bien-être des élèves.
Dans l'ensemble, le score des pays de l'OCDE a baissé :
Avec un score de 474 en mathématiques (-21 points par rapport à 2018), de 474 en lecture (-19 par rapport à 2018) et de 487 en science (-6 points par rapport à 2018), la France se positionne à la moyenne des 85 pays de l'étude PISA.
Selon le classement PISA 2022, Singapour se distingue une nouvelle fois par la qualité de son enseignement en mathématiques. En effet, ce pays asiatique se place en tête du classement, démontrant une fois de plus l'excellence de son système éducatif.
De nombreux autres pays asiatiques se trouvent également parmi les plus performants. Il est intéressant de noter que l'Asie continue de briller en termes d'éducation et de formation de ses élèves, notamment en maths.
Ces résultats suggèrent que les méthodes pédagogiques utilisées dans ces pays pourraient être bénéfiques si elles étaient adaptées et appliquées dans d'autres contextes éducatifs. Cependant, il est important de prendre en compte les [facteurs exogènes] et les spécificités culturelles de chaque pays avant d'envisager une telle démarche.
En mathématiques, Singapour est en tête avec une note de 575 et le Cambodge est en dernière position avec 336 points.
Pour la lecture, Singapour est en tête avec 543 point et le Cambodge en dernière position avec 329 points.
Pour la science, Singapour est en tête avec 561 point et le Cambodge en dernière position avec 347 points.
La baisse des résultats scolaires n’est qu’en partie imputable à la pandémie de COVID-19.
Près de 700 000 élèves, filles et garçons, de 15 ans dans 81 pays membres et partenaires de l’OCDE ont participé à l’enquête PISA 2022 sur les mathématiques, la compréhension de l’écrit et les sciences. Axée sur les mathématiques, cette enquête a également été la première à recueillir des données sur les résultats scolaires, le bien-être et l’équité avant et après la pandémie de COVID-19. D'après l'enquête PISA, les filles obtiendraient des notes supérieures en compréhension écrite dans tous les pays.
Dans l’ensemble, l’enquête PISA 2022 a enregistré en moyenne une baisse sans précédent des résultats dans la zone OCDE. Par rapport à 2018, les résultats moyens ont reculé de 10 points en compréhension de l’écrit et de près de 15 points en mathématiques.
La forte baisse des résultats en mathématiques est trois fois plus importante que les changements consécutifs précédents, et particulièrement marquée dans quelques pays, dont l’Allemagne, l’Islande, les Pays-Bas, la Norvège et la Pologne, qui ont tous enregistré une baisse de 25 points ou plus en mathématiques entre 2018 et 2022.
Ce recul ne s’explique qu’en partie par la pandémie de COVID-19, dans la mesure où l’on observait déjà une baisse des résultats en compréhension de l’écrit, en sciences et en mathématiques avant 2018.
« Depuis qu’il a été lancé en 2000, le programme PISA s’est révélé un véritable moteur pour la mise en œuvre de réformes visant à améliorer la qualité et l’efficacité des systèmes éducatifs dans le monde entier. Il constitue un outil puissant à la disposition des responsables publics désireux d’optimiser l’efficacité de leurs systèmes éducatifs. L’éducation et les compétences sont fondamentales pour donner à tous les jeunes les meilleures chances de se développer, de s’adapter à un monde en rapide évolution, d’apporter leur pierre à l’édifice, de participer, d’avancer et de saisir les opportunités qui se présentent à eux dans nos économies et nos sociétés », déclare le Secrétaire général de l’OCDE M. Mathias Cormann, à l’occasion du lancement du rapport à Paris. « L’enquête PISA 2022 nous permet de déterminer quels sont les points forts des systèmes éducatifs qui ont enregistré de bons résultats en dépit des chocs intervenus dernièrement. Ainsi, dans les 81 pays et économies participants, les pouvoirs publics peuvent s’appuyer sur ces éclairages, les adapter le cas échéant à la situation qui est la leur, et engager des réformes à l’échelle du système éducatif de sorte à bâtir un avenir plus lumineux et plus prospère ».
Côté positif, de nombreux pays, dont le Cambodge, la Colombie, le Costa Rica, l’Indonésie, le Maroc, le Paraguay et la Roumanie, obtiennent de meilleurs scores et progressent rapidement dans l’ouverture de l’accès à l’éducation ces dix dernières années, notamment en avançant à grands pas vers l’enseignement secondaire universel.
En mathématiques, Singapour et cinq autres systèmes éducatifs d’Asie orientale, à savoir Macao (Chine), Taipei chinois, Hong Kong (Chine), Japon et Corée, ont obtenu de meilleurs résultats que tous les autres pays. Ces mêmes pays et économies se classent en deuxième position au regard des résultats en sciences, avec l’Estonie et le Canada. En compréhension de l’écrit, l’Irlande a obtenu des résultats aussi bons que ceux du Japon, de la Corée, du Taipei chinois et de l’Estonie.
Dix autres pays et économies affichent à la fois un fort pourcentage d’élèves de 15 ans atteignant au moins un niveau de base en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, et un niveau élevé d’équité socioéconomique dans les résultats : le Canada, le Danemark, la Finlande, Hong Kong (Chine), l’Irlande, le Japon, la Corée, la Lettonie, Macao (Chine) et le Royaume-Uni. Si le milieu socioéconomique d’origine reste un facteur prédictif important des résultats scolaires, l’instruction dans ces pays et économies peut être considérée comme plus équitable que dans d’autres.
L’analyse de l’impact de la pandémie de COVID-19 montre que la moitié environ des élèves des pays de l’OCDE ont vu leur établissement scolaire fermer pendant plus de trois mois. Cependant, les résultats ne montrent pas de différence claire dans l’évolution des performances entre les systèmes éducatifs où les fermetures sont restées limitées, comme l’Islande, la Suède et le Taipei chinois, et ceux où elles ont duré plus longtemps, comme le Brésil, l’Irlande et la Jamaïque.
L’enquête révèle également que c’est la disponibilité des enseignants pour aider les élèves qui en avaient besoin qui a représenté le principal déterminant des résultats en mathématiques à l’échelle de l’OCDE. Les scores dans cette matière sont supérieurs de 15 points en moyenne chez les élèves qui indiquent avoir bénéficié de l’aide de leur professeur. Ces élèves apparaissent également plus à l’aise que leurs camarades avec l’apprentissage autonome et à distance. Malgré cela, un élève sur cinq seulement au total déclare avoir reçu, en 2022, une aide supplémentaire de la part de ses enseignants dans certains cours. Environ 8 % n’ont jamais ou presque jamais reçu de soutien supplémentaire.
L’enquête PISA montre l’évolution rapide des effets de la technologie sur les résultats scolaires des enfants. Selon les résultats, une utilisation modérée d’appareils numériques à l’école est associée à de meilleurs résultats scolaires, mais cela dépend de la technologie utilisée pour favoriser, et non freiner, l’apprentissage.
En moyenne dans les pays de l’OCDE, les élèves qui passent jusqu’à une heure par jour sur des appareils numériques pendant leurs loisirs obtiennent des scores en mathématiques supérieurs de 49 points à ceux des élèves qui y consacrent entre cinq et sept heures par jour, après prise en compte du profil socioéconomique des élèves et des établissements.
En moyenne dans l’OCDE, 45 % des élèves se disent nerveux ou anxieux si leur téléphone n’est pas à proximité, et 65 % indiquent être déconcentrés par l’utilisation d’appareils numériques dans au moins certains cours de mathématiques, pourcentage qui dépasse 80 % en Argentine, au Brésil, au Canada, au Chili, en Finlande, en Lettonie, en Mongolie, en Nouvelle-Zélande et en Uruguay.
Les élèves déclarant être déconcentrés par d’autres élèves utilisant des appareils numériques dans certains, la plupart ou tous les cours de mathématiques ont obtenu 15 points de moins aux tests de mathématiques du PISA que ceux qui le sont rarement. Cela équivaut à un déficit de trois quarts d’année scolaire, même en tenant compte du profil socioéconomique des élèves et des établissements.
Le ministre de l'éducation nationale Gabriel Attal a annoncé un choc des savoirs qui permettrait d'avoir de meilleurs scores. L'école doit être synonyme d'effort. Le ministre a annoncé des changements dès la rentrée 2024 :
Le ministre assume que le taux d'échec au brevet et au bac pourra augmenter.
EN DIRECT | @GabrielAttal présente les mesures qui seront mises en place pour un #ChocDesSavoirs à l'École ? https://t.co/4bRXNIKbFA
— Ministère Éducation nationale et Jeunesse (@education_gouv) December 5, 2023
Sur Twitter, Jordan Bardella a déclaré : "L'état de l'école aujourd'hui reflète l'état de la Nation de demain. L'étude Pisa démontre ni plus ni moins l'effondrement du système éducatif français. Sous peine de voir notre pays et son rayonnement sombrer, là aussi il y a urgence d'un sursaut vital".
Sur twitter, Eric Ciotti a déclaré : "Le classement PISA 2022 est révélateur de l’effondrement de notre système éducatif. Le niveau de nos élèves en mathématiques s’effondre. Cet échec doit être l’élément déclencheur d’une reprise en main des programmes éducatifs et notamment sur l’apprentissage des fondamentaux !"
De son côté, David Lisnard a déclaré : "Je le répète, le déclassement éducatif est le problème le plus grave. La nouvelle étude PISA en est hélas la preuve, en français comme en mathématiques. Cette situation compromet l’avenir de nos enfants et de notre pays. Vite,un sursaut civique et une @Nouv_Energie pour la France"
Déterminer quel pays possède le meilleur système éducatif n'est pas une tâche aisée. Cependant, les résultats du classement PISA peuvent offrir quelques indices.
D'après cette étude de l'OCDE, des pays comme la Corée du Sud et la République Tchèque se distinguent régulièrement par leurs performances éducatives. En outre, des pays tels que l'Australie et les États-Unis ont également des systèmes éducatifs très performants.
Il est également essentiel de noter que le classement PISA ne mesure pas tous les aspects de l'éducation. En effet, il se concentre principalement sur les compétences en lecture, en mathématiques et en sciences des élèves de 15 ans.
Ainsi, d'autres facteurs comme l'équité de l'accès à l'éducation, le bien-être des élèves ou encore la préparation à la citoyenneté ne sont pas pris en compte. Ces éléments peuvent cependant jouer un rôle crucial dans la qualité globale d'un système éducatif.
Le classement PISA 2019, publié le 3 décembre 2019, avait montré une stabilité des performances de la France, qui se positionnait entre la 15e et la 21e place sur 79 pays participants. Le pays se distinguait légèrement au-dessus de la moyenne des 36 pays membres de l’OCDE. La France avait de meilleurs scores en 2019.
Parmi les pays les plus performants de l'OCDE, on note la présence de l'Estonie, du Canada, de la Finlande et de l'Irlande. La première place du classement était occupée par l'entité formée par Pékin, Shanghai, Jiangsu et Zhejiang en Chine, particulièrement en compréhension de l'écrit avec un score de 555 contre une moyenne OCDE de 487.
Dans le classement ISA 2019, trois domaines principaux étaient évalués comme pour 2022 : la compréhension de l'écrit, les mathématiques et les sciences. Pour ces trois domaines, la France affichait des résultats légèrement supérieurs à la moyenne de l'OCDE.
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