Une consultation pour les personnes diagnostiquées de la maladie de Parkinson
Il y a en France 272 500 malades de Parkinson et 27 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. La maladie de Parkinson n’est pas une maladie des personnes âgées : un malade sur deux est diagnostiqué à 58 ans en moyenne et 17% des malades ont moins de 50 ans.
Pour venir en aide aux 27 000 personnes nouvellement diagnostiquées de la maladie de Parkinson chaque année en France, France Parkinson souhaite qu'un entretien post diagnostic de prévention soit assuré par un kinésithérapeute. Ceci améliorerait la qualité de vie et permettrait de prévenir l’évolution de la maladie de Parkinson par l’
activité physique et la kinésithérapie
Les patients font face à des inégalités criantes en matière d'accès aux soins, notamment en kinésithérapie, et ne sont pas informés des bénéfices de l'activité physique dans la gestion de leur maladie.
Le manque de prévention secondaire dans la maladie de Parkinson est une préoccupation essentielle, caractérisée par des disparités significatives dans les pratiques de professionnels de santé, accentuées par les déserts médicaux. Si les recommandations émises par la Haute Autorité de Santé (HAS) précisent les conditions de la prévention d’évolution de la pathologie, à savoir que le kinésithérapeute « accompagne le patient suite à l’annonce diagnostique, a une mission d’Education Thérapeutique pour transmettre au patient la nécessité de pratiquer une activité physique régulière, pour l’éduquer à la réalisation des bons exercices et pour le conseiller autour de la pratique sportive », la réalité sur le terrain est tout autre et met en lumière un défaut d'application de ces recommandations.
Face à ces constats, corroborés par une enquête menée auprès des patients et des kinésithérapeutes, France Parkinson alerte sur l'urgence de prendre des mesures en demandant la création d’un entretien de prévention post diagnostic « Activité physique et kinésithérapie ». Il s’inscrira dans une démarche de prévention secondaire et tertiaire, enjeu majeur dans le parcours de soins de la maladie de Parkinson, réaffirmé par le Haut Conseil de la Santé Publique dans sa contribution à la Stratégie nationale de santé 2023-2033 sur le volet des maladies chroniques.
Ce nouvel acte de soin permettra, pour un faible coût, par ailleurs ponctuel (une seule fois au début du parcours de soins), d’améliorer la qualité de vie des personnes malades, de prévenir la perte d’autonomie et de réduire la progression de la maladie, qui représente la 2ème cause de handicap moteur après les AVC et qui est en constante augmentation.
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Quels sont les premiers signes de la maladie de Parkinson ?
Les premiers symptômes de la maladie de Parkinson sont les tremblements (en particulier des mains), la lenteur des mouvements, la raideur musculaire, un état dépressif, une fatigue, des troubles digestifs...
Parkinson est une maladie chronique ayant une évolution lente et progressive. Les premiers symptômes apparaissent quand 50 à 70 % des neurones à dopamine sont détruits et que le cerveau n'arrive plus à compenser. Cette phase sans symptômes peut durer plusieurs années.
Conseils pratiques pour les personnes nouvellement diagnostiquées de la maladie de Parkinson
Voici quelques conseils pour les personnes diagnostiquées :
- Encourager l'Auto-éducation : Informez les patients sur la maladie de Parkinson, ses symptômes et son évolution. Fournissez-leur des ressources fiables et des conseils sur la manière de gérer leur état au quotidien.
- Promouvoir l'Activité Physique Adaptée : Soulignez l'importance de l'activité physique régulière et adaptée. Encouragez les patients à consulter un kinésithérapeute spécialisé dans la maladie de Parkinson pour concevoir un programme d'exercices adapté à leurs besoins.
- Conseiller sur l'Alimentation et la Nutrition : Donnez des recommandations nutritionnelles spécifiques pour aider à gérer les troubles digestifs qui peuvent accompagner la maladie.
- Fournir des Ressources sur le Soutien Psychologique : Mettez en avant l'importance de la santé mentale et encouragez les patients à chercher un soutien psychologique en cas de besoin.
- Souligner l'Importance de l'Adhérence au Traitement : Rappeler régulièrement aux patients l'importance de suivre les recommandations médicales et de prendre leurs médicaments correctement.
- Informer sur les Ressources et Associations Locales : Orientez les patients vers des groupes de soutien locaux, des associations ou des services qui peuvent les aider dans leur parcours avec la maladie de Parkinson.
- Encourager la Communication avec l'Équipe Médicale : Insistez sur l'importance pour les patients de maintenir une communication ouverte avec leur équipe médicale, en signalant tout changement dans leurs symptômes ou leur bien-être général.